Intervention de Jean-Christophe Combe

Séance en hémicycle du jeudi 20 octobre 2022 à 9h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 — Motion de rejet préalable

Jean-Christophe Combe, ministre des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées :

Et ce sont des actes que nous vous proposons dans ce texte qui répond à l'urgence – non seulement à l'urgence d'aujourd'hui, comme je l'ai dit dans mon intervention liminaire, y compris à la crise inflationniste qui touche les Français, les directeurs d'établissement et les collectivités, mais aussi, à plus long terme, à l'urgence de la transition démographique par la poursuite du virage domiciliaire, par la transformation des Ehpad en renforçant leur transparence. Ce texte répond aussi aux attentes des familles, à celles des 160 000 femmes qui n'arrivent pas aujourd'hui à faire garder leurs enfants et doivent pour cette raison renoncer à une activité professionnelle, à celles des 30 % des familles monoparentales qui vivent sous le seuil de pauvreté et auxquelles nous apportons des réponses concrètes. Nous répondons aussi à l'urgence de la transformation institutionnelle, qu'il s'agisse du premier acte du service public de la petite enfance ou encore de notre système et de notre politique en matière d'autonomie.

Vous savez aussi que nous défendons une vision différente de la transformation du secteur du grand âge. Le Président de la République a souhaité que la réponse à la transition démographique soit débattue dans le cadre du Conseil national de la refondation ; ce sujet a certes fait l'objet de nombreux travaux de la part de professionnels du secteur, mais ce microcosme a aujourd'hui besoin de s'ouvrir. Les Français veulent davantage s'impliquer en ce domaine.

La question de la transition démographique, c'est en effet d'abord une question posée à la société, et il est normal que les ministres concernés prennent le temps, dans les mois qui viennent, d'aller à la rencontre des Français dans les territoires pour leur présenter les propositions que vous avez tous participé à construire grâce à des rapports extrêmement riches et importants. Les Français ont besoin d'être à bord, de se sentir acteurs de solutions concrètes. Le CNR aboutira à des solutions au printemps 2023. Il n'y aura ni tabou ni totem, et s'il faut une loi, il y en aura une.

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