Intervention de Sébastien Rome

Séance en hémicycle du lundi 31 octobre 2022 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2023 — Écologie développement et mobilité durables

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Rome, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Votre inaction climatique nous offre comme alternative de nous adapter ou de subir le changement climatique. En 2023, le Gouvernement a choisi de subir. Pour quelles raisons quatre-vingt-quinze postes ont-ils été supprimés à l'Office national des forêts (ONF) et le Président de la République a-t-il annoncé, vendredi dernier, vouloir en créer une centaine ? Cela n'est pas dû aux députés de la minorité présidentielle, qui n'ont pas donné une seule voix à nos amendements sur le sujet en commission. On le doit aux terribles feux, à l'engagement de la sécurité civile et à l'évacuation de dizaines de milliers de personnes. Pourtant, durant les cinq dernières années, Éric Coquerel, président de la commission des finances et ancien rapporteur de cette mission, avait donné l'alerte. Certes, en 2023, le Gouvernement a cessé de supprimer des postes de manière massive, le budget n'est plus en baisse et il y a une stabilisation des effectifs sur l'ensemble des programmes. « Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve » selon l'expression consacrée : pourtant, à cette heure, les moyens dédiés ne croissent pas.

Certes, les crédits du programme 113, qui finance l'ONF, l'Office français de la biodiversité (OFB) ou les agences de l'eau, progressent, mais c'est une illusion. D'une part, ils intègrent l'augmentation du point d'indice. D'autre part, s'agissant de l'OFB par exemple, les 25 millions d'euros d'augmentation ne visent qu'à corriger la sous-estimation initiale de ses missions, au moment de sa création.

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