Intervention de Clémence Guetté

Séance en hémicycle du lundi 31 octobre 2022 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2023 — Écologie développement et mobilité durables

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémence Guetté :

Monsieur Béchu, c'est tout le pays qui est en état d'alerte : en juillet, canicules atteignant 42 degrés Celsius à Arcachon et 39,9 degrés Celsius au Touquet ! En août, feux de forêts dans les Landes et jusqu'en Bretagne ! En septembre, inondations en Guadeloupe ! En octobre, tornades dans la Somme et dans le Pas-de-Calais ! Les catastrophes éprouvent désormais la nation à intervalles très réguliers, dans l'attente du prochain épisode, du prochain record, de la prochaine dévastation à ajouter à ce mortel éphéméride.

En effet, la France se réchauffe plus vite que le reste du globe. Je répéterai ce que mes collègues ont déjà affirmé : si l'ONU nous promet un réchauffement d'au moins 2,5 degrés Celsius au niveau mondial, ce réchauffement sera de 3,8 degrés Celsius en 2100 sur le territoire français, selon la dernière étude du CNRS et de Météo-France. Voilà désormais la folle trajectoire climatique de la France, que nous devons d'urgence chercher à infléchir.

Le problème des Français dans la crise climatique, c'est que la Macronie est aux manettes. Maintenir dans la misère les services publics de la transition écologique, voilà la constance dont vous faites preuve, jusqu'à l'absurdité, dans ce projet de budget !

Pendant tout le premier quinquennat, vous vous êtes obstinés à saborder l'ONF en y supprimant plus de mille postes, et voilà que, face au chaos des feux estivaux, vous avez l'audace de demander à la représentation nationale de laisser passer la suppression de 95 postes supplémentaires. Durant cinq exercices budgétaires, vous avez cassé le thermomètre de Météo-France, que le ministre de l'intérieur, M. Darmanin, qui n'est pas à une outrance près, accuse désormais de ne pas avoir prévu à temps la tempête qui a frappé la Corse en août dernier. La liste des indécences est sans fin.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion