Intervention de Thierry Benoit

Séance en hémicycle du mercredi 2 novembre 2022 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2023 — Agriculture alimentation forêt et affaires rurales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Je suis heureux de me tenir à cette tribune pour parler d'agriculture et pour exprimer, au nom du groupe Horizons et apparentés, un avis favorable sur les crédits de cette mission, dont les orientations premières sont de soutenir le revenu des agriculteurs, d'assurer la transformation de l'agriculture vers l'agroécologie, de garantir notre sécurité alimentaire et, enfin, de préparer l'avenir par l'innovation et la formation des jeunes agriculteurs.

J'aimerais formuler une observation qui s'adresse à vous, monsieur le ministre, mais aussi à l'ensemble des membres du Gouvernement : j'espère que la perte de souveraineté que connaît aujourd'hui la France en matière énergétique va nous conduire à ouvrir les yeux et à demeurer vigilants quant à notre souveraineté alimentaire. Comment être sûrs, en effet, que nous ne regretterons pas, dans quelques mois ou quelques années, la qualité de l'alimentation française, son caractère sûr, sain et durable, au motif que nous n'aurions pas fait les bons choix ? C'est un enjeu important. Il n'est pas certain que notre production continue à être, comme aujourd'hui, caractérisée par une bonne qualité nutritionnelle et des quantités globalement suffisantes – bien que ce ne soit pas forcément le cas dans toutes les filières.

Je note que l'article 25, qui vise à financer les exonérations de cotisations patronales pour l'emploi de travailleurs occasionnels demandeurs d'emploi, le dispositif TODE, est maintenu dans ce budget.

Il y a quelques jours, Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et du tourisme, a annoncé la création du Conseil national du commerce, qui sera doté de 24 millions d'euros. Rappelons tout de même que nous avons laissé un secteur économique, celui de la grande distribution, faire ce qu'il voulait depuis un demi-siècle : il a ouvert des grandes surfaces dans les périphéries des villes, massacrant ainsi, sur le plan urbanistique, les centres-bourgs et les villes moyennes ! Les crédits annoncés auraient donc pu être utilement mobilisés en faveur de l'Agence bio et du fonds Avenir bio. Notre groupe a déposé deux amendements en ce sens : le premier, visant à renforcer le budget de l'Agence bio, qui serait dotée de 5 millions d'euros, afin d'en améliorer le fonctionnement ; le deuxième, prévoyant 5 millions supplémentaires destinés au fonds Avenir bio.

Je voudrais également, monsieur le ministre, vous poser une question, mais je n'exige pas de réponse aujourd'hui – vous pourrez me répondre dans les jours prochains.

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