Intervention de Éric Martineau

Séance en hémicycle du mercredi 2 novembre 2022 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2023 — Agriculture alimentation forêt et affaires rurales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Martineau :

Je tiens à saluer le projet de budget du ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire de près de 6 milliards d'euros, en hausse de 20 % par rapport à 2022. Nous serons à vos côtés pour soutenir le revenu des agriculteurs, les accompagner vers l'agroécologie, assurer notre sécurité sanitaire et former nos jeunes en encourageant l'innovation tout en faisant face au changement climatique.

Les agriculteurs ont répondu présent pendant la crise sanitaire et les incendies de cet été sans qu'on leur demande. N'opposons pas les diverses branches de notre agriculture car, si l'eau est un bien commun, notre nourriture l'est aussi. Je n'oublie pas que je suis moi-même agriculteur. Or je tiens à rappeler que les agriculteurs produisent une alimentation saine, de qualité, accessible à tous. C'est pourquoi nous devons être à leurs côtés et nous le serons.

Pour ce faire, il faut notamment s'assurer que des services de remplacement sont accessibles. Or ces services, en agriculture, sont méconnus car, par le passé, la solidarité entre agriculteurs était coutume, mais le nombre d'agriculteurs diminue sans cesse, ce qui limite de fait l'entraide. D'ici à 2030, la moitié des agriculteurs seront à la retraite et les nouvelles générations aspirent à une vie similaire au reste de notre société. De plus, les services de remplacement agissent contre le mal-être agricole : ils constituent une solution pour aider les personnes en cas d'épuisement professionnel et pour prévenir les suicides. Il nous faut prévenir ces situations et aider les agriculteurs en facilitant l'accès à ces services par tous les moyens car, malheureusement, plus de 80 % des agriculteurs n'y ont pas recours car le reste à charge est dissuasif dans bien des cas.

Une procédure de reconnaissance d'utilité publique des services de remplacement permettrait d'accroître leur capacité financière, en permettant la réception de legs et de donations et de bénéficier des avantages fiscaux incitant aux dons. Cette démarche est en cours. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous rassurer quant à l'aboutissement de cette procédure de reconnaissance d'utilité publique des services de remplacement ?

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