Intervention de Fabien Roussel

Séance en hémicycle du mardi 19 juillet 2022 à 21h30
Mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

Nous avons dans nos circonscriptions autant de PME et de TPE, avec lesquelles nous discutons, que de grands groupes et de grandes industries : c'est vrai en Seine-Maritime, chez mon collègue Lecoq, ou chez moi, dans le Nord. Et nous savons que ces grands groupes, dont les sièges sociaux se trouvent parfois à l'étranger, mènent des politiques salariales visant à toujours tirer les salaires par le bas. Ils utilisent tout ce qui est à leur disposition pour conserver leurs salariés en dépit de politiques de bas salaires et recourent donc aux primes, aux primes d'intéressement et aux participations.

Non seulement ces grands groupes ne jouent pas le jeu de l'augmentation des salaires alors qu'ils le pourraient, mais certains d'entre eux distribuent par surcroît d'importants dividendes – 57 milliards d'euros en 2021 – et bénéficient de toutes les largesses de votre gouvernement et de toutes les aides publiques qui ont été mises à leur disposition, lesquelles ont représenté 160 milliards d'euros en 2021. Cette somme a été distribuée sans aucune condition aussi bien – et à juste titre car elle pouvaient en avoir besoin – aux petites entreprises qu'aux grandes, comme Amazon, dont le dirigeant s'est payé le luxe d'un voyage dans l'espace et pour qui ces aides de l'État n'étaient pas nécessaires.

Aussi, ce que nous demandons, c'est au moins de conditionner les primes d'intéressement et les participations. Que les grandes entreprises participent à l'effort, qu'elles cotisent et qu'elles augmentent les salaires ! L'augmentation des salaires dans le secteur privé ne se décide pas par la loi :…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion