Intervention de Sandra Regol

Séance en hémicycle du vendredi 18 novembre 2022 à 15h00
Orientation et programmation du ministère de l'intérieur — Article 1er et rapport annexé (précédemment réservés)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandra Regol :

Les associations tiennent le décompte des féminicides et égrènent chaque jour les noms des femmes, toujours plus nombreuses, mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, sans faire aucunement dévier de leur cap les gouvernements du dernier quinquennat, ni celui-ci. Depuis longtemps, nous soutenons la demande des associations, qui ont chiffré le minimum nécessaire pour endiguer les féminicides à 1 milliard d'euros. C'est logique : lorsqu'on donne à la police, à la justice, à l'hébergement d'urgence et à l'école des moyens à la hauteur des enjeux, cela fonctionne.

Nous en avons beaucoup parlé, notamment ces deux derniers jours, en particulier à l'occasion d'un amendement que vous avez refusé d'adopter : il faut également former la police, pour éviter la double peine, d'être victime une première fois, puis une seconde, parce qu'on n'est ni entendu, ni pris au sérieux. Un tiers des victimes seulement osent porter plainte et 80 % de ces plaintes sont classées sans suite.

Le plan de lutte que nous demandons pourrait prévoir des crédits permettant de recruter des intervenants sociaux et des psychologues, afin d'assister les agents de police et de gendarmerie, notamment lors des dépôts de plainte. Il faut adopter tous les outils nécessaires à une prise en charge de qualité, à toutes les étapes de l'accueil des femmes victimes de violences conjugales. Par exemple, on pourrait mettre à leur disposition une fiche de procédure répertoriant les interlocuteurs pertinents dédiés aux violences sexistes et sexuelles, accompagnée d'une grille d'évaluation du risque, d'une fiche réflexe, et d'un mémo complet.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion