Les amendements de Jean-Philippe Tanguy pour ce dossier

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Je vais m'efforcer de rétablir quelques vérités historiques, car dès que l'on évoque le scrutin majoritaire, les mensonges s'ajoutent aux réécritures de l'histoire ; c'est ahurissant.

Tout d'abord, le scrutin proportionnel serait, Mme la ministre l'a dit tout à l'heure, à l'origine de l'instabilité de la IIIe République. Pas de chance : il n'a été en vigueur que durant quatorze des soixante-dix années qu'a duré la IIIe République !

Sous la IVe, en revanche, oui : le mode de scrutin en vigueur était la représentation proportionnelle. Et qui en a décidé ainsi ? Le général de Gaulle !

Sa foi dans le mode de scrutin était donc purement pragmatique. Quant à l'instabilité de la IVe République, elle n'était pas du tout due au mode de scrutin, puisque l'extrême centre – que l'on appelait la Troisième Force, à l'époque – avait déjà inventé un système pour sauver ses fesses : les apparentements. Vous avez donc...

…et, à l'autre bord, des gaullistes. Leur force électorale était telle que l'extrême centre, même avec toutes ses magouilles, n'arrivait pas à gouverner le pays, d'autant que sans convictions, il est un peu compliqué d'affronter les problèmes.

Enfin, lors de l'instauration de la Ve République, le général de Gaulle, monsieur Breton, était contre le scrutin majoritaire, mais Michel Debré, qui a rédigé la Constitution, a fait valoir que s'il n'acceptait pas le scrutin majoritaire, il serait prisonnier. Le général a donc cédé, mais dans ses mémoires et dans les dialo...

Après avoir essayé de rétablir la vérité historique au sujet de l'instabilité, parlons de la participation. Une fois de plus, les faits vont dans le sens des arguments de notre camarade Bruno Bilde et de Marine Le Pen. En 1981, le taux de participation avait été de 70 %, avec un scrutin majoritaire uninominal. Cinq ans après, en 1986, première...