Les amendements de Jérémie Iordanoff pour ce dossier

93 interventions trouvées.

Il vise à renforcer la justice environnementale. Nous proposons de clarifier les modalités de calcul de l'amende d'intérêt public qui peut être prononcée à l'encontre des personnes morales, signataires d'une convention judiciaire d'intérêt public environnementale (CJIPE). Le code de procédure pénale précise que le montant de cette amende doit ê...

Nous ne sommes pas favorables aux CJIPE, mais le fait est qu'elles existent, et qu'un rapport a été produit sur le traitement du contentieux pénal de l'environnement. Avec pragmatisme, nous avons lu les conclusions de ce rapport et observé les faits. Force est de constater que les peines prononcées sont extrêmement faibles, qu'elles sont en out...

Il vise à définir plus étroitement les conditions de recours à l'enquête de flagrance, afin d'en faire une véritable procédure dérogatoire, conformément aux recommandations de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH). Si l'action des OPJ sous le contrôle du parquet ne doit pas être paralysée, c'est exclusivement dans l...

Il fait suite à l'amendement n° 1328, examiné hier, qui tendait à préciser que l'exception dont bénéficient les journalistes en matière de géolocalisation s'applique à chacun d'entre eux. De la même manière, l'amendement n° 1330 propose une précision similaire en ce qui concerne l'activation à distance d'un appareil électronique à des fins d'éc...

Nous nous opposons également à cette mesure : remplacer un écrou irrégulier par un autre reviendrait à priver d'effectivité le constat de l'illégalité de la détention provisoire. Les règles qui encadrent cette dernière ne sont pas optionnelles, mais visent à protéger les mis en cause : « Nul ne peut être arbitrairement détenu », dispose l'artic...

Je me réjouis que le rapporteur soit revenu sur l'avis qu'il avait émis en commission, ce qui avait provoqué le rejet de mon amendement. Je souhaiterais néanmoins rappeler de quoi il s'agit. La rédaction actuelle exclut sans raison l'application de deux alinéas de l'article 230-33 du code de procédure pénale, qui détermine les conditions dans ...

Les précisions que visent à apporter ces amendements sont donc vraiment nécessaires. Je reviens à la discussion précédente : il n'est pas exact que la technique en question est déjà utilisée. Il s'agit d'une technique beaucoup plus précise, sollicitant un nombre d'appareils nettement plus élevé et permettant la collecte d'un volume de données ...

Tout le monde a chez soi des objets connectés, et la mesure changera le comportement des gens, car ils sauront que cette technique existe.

Oui, elle changera aussi le comportement des voyous ! Croyez-vous que ceux qui se livrent à un trafic organisé continueront à utiliser leur téléphone à cette fin ? Non, ils vont s'adapter eux aussi ! L'argumentation que nous avons entendue ne tient qu'à moitié ; le débat n'est pas au niveau qui devrait être le sien.

Il s'agit d'une mesure très importante, susceptible d'entraîner un changement social. On peut l'assumer sur le fond, mais il ne faut pas raconter n'importe quoi. C'est une évolution dans les techniques d'enquête, qui concernera tout le monde. Donc, tout le monde doit être au courant de ce qui se passe.

Il y a eu un petit souci sur le vote de l'amendement n° 1327 ; je crois que la majorité n'était pas très attentive à ce moment-là. Ce n'était pourtant pas un petit amendement. Il s'agit de savoir si la géolocalisation est limitée dans le temps ou non, si elle doit être motivée ou non. Je demande expressément au Gouvernement que l'amendement soi...

L'idée d'unifier les délais de renvoi en comparution immédiate est plutôt bonne, mais le texte prévoit un allongement de la détention provisoire qui risque d'aggraver la surpopulation carcérale. Le délai de renvoi avant audience est fixé à dix semaines quelle que soit la peine encourue, alors qu'il n'est actuellement que de six semaines lorsque...

La détention provisoire doit être limitée aux cas les plus graves et la procédure de comparution immédiate doit être réformée. Il n'est pas normal que tous les prévenus soient placés en détention provisoire le temps de préparer leur défense lorsque le tribunal renvoie l'examen de leur dossier à une prochaine audience. Nous proposons d'exclure d...

Il vise à supprimer une disposition ajoutée en commission : la faculté ouverte aux magistrats et au procureur de la juridiction spécialisée du ressort des cours d'appel de Basse-Terre, de Cayenne et de Fort-de-France, de recourir aux moyens de télécommunication audiovisuelle pour les interrogatoires de première comparution, les débats relatifs ...

Nous voulons aussi rétablir la rédaction du Sénat, car il ne nous semble pas possible de recourir à la téléconsultation médicale en cas de renouvellement de la garde à vue sans qu'il y ait eu au moins une visite physique au préalable. Cette demande me paraît très raisonnable.

Ce projet de loi est l'occasion de renforcer les droits de la défense et du contradictoire. À cet égard, cela vient d'être dit, la France est l'un des seuls pays européens dans lesquels un citoyen mis en cause ne connaît rien du dossier qui l'accuse, ce qui le prive d'une défense équitable, et contraint souvent son avocat à lui conseiller de ga...

Nous soutiendrons le placement conditionnel sous Arse, qui va dans le bon sens. Néanmoins, les modalités d'application posent problème. En effet, il est prévu que la personne soit incarcérée de manière provisoire durant quinze jours, ce qui est un peu long, alors qu'elle est présumée innocente et qu'à ce stade, rien ne démontre que les conditio...

La consultation du fichier TAJ est strictement réglementée. Le code de procédure pénale autorise l'accès aux données qui font l'objet d'une simple mention aux enquêteurs de police judiciaire mais prohibe leur consultation lors d'enquêtes administratives. Le champ d'application de cette interdiction nous semble lacunaire : il ne comprend pas les...

Proposé par l'association SOS homophobie et déposé par mon collègue Aurélien Taché, il a pour objet de permettre aux associations luttant contre les discriminations fondées sur le sexe, les mœurs, l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'exercer les droits reconnus à la partie civile dès lors que la circonstance aggravante du sexe, de l'...

Actuellement, qui accorde des agréments aux associations souhaitant se porter partie civile ? C'est le ministre de la justice, qui peut se déporter au profit de la Première ministre. Nous avons auditionné en commission des lois, la semaine dernière, le président de la HATVP, M. Didier Migaud, à qui nous avons posé cette question : il n'était pa...