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Les amendements de Jérôme Guedj pour ce dossier

47 interventions trouvées.

Dans un demi-sourire trahissant peut-être le fait que vous n'y croyiez pas vous-même, monsieur le ministre délégué, vous avez osé affirmer tout à l'heure que ce PLFSS était un texte de refondation de notre système de protection sociale, là où tous les acteurs voient un document sans souffle, sans ambition, déconnecté de l'urgence. Certains m'on...

C'est pourquoi je m'adresse avant tout à la représentation nationale pour que par ce vote de rejet, forcément disruptif, elle invite de manière tonitruante le Gouvernement à revoir sa copie.

Nous sommes d'autant plus contraints de le faire qu'il s'agit, hélas, de la seule prérogative parlementaire dont nous disposions à l'instant, dans le contexte si particulier dans lequel nous débutons l'examen de ce texte : après le 49.3 hier sur le budget 2023, le Gouvernement a d'emblée menacé, par la bouche d'Olivier Véran, de dégainer un nou...

Cette menace, qui n'a rien de fantôme, se double d'une incertitude quant au moment où vous allez déclencher ce recours au 49.3. Allez-vous reproduire la mascarade, le théâtre d'ombres du débat budgétaire sur le PLF, que vous avez laissé se déployer pour finalement écrire le texte à votre seule manière, opérant un tri insultant pour la représent...

et d'affirmer sa prééminence en même temps que sa disponibilité pour construire réellement un texte d'intérêt général. En effet, si vous rejetez le texte à cette étape, chers collègues, le Gouvernement ne pourra pas recourir à l'article 49.3 cet après-midi, demain ou la semaine prochaine.

C'est en soi déjà une excellente raison de rejeter ce texte dès à présent. Et si vous rejetez celui-ci, le Gouvernement nous en soumettra un autre.

Et je me plais à espérer, peut-être dans un accès d'optimisme, qu'il saura alors trouver le chemin qu'il n'a pas su ou voulu emprunter pour le PLF. Car l'esprit de compromis que le Gouvernement brandit si fièrement depuis le début de la législature, et qu'il a encore brandi tout à l'heure, n'a été qu'une promesse sans lendemain. D'une certaine ...

Par cette menace, le Gouvernement a dénaturé le PLFSS en le conflictualisant. Acte II de cette tragédie : l'examen en commission – nonobstant la qualité de nos débats, madame la présidente – n'a pas traduit la moindre volonté d'ouverture.

Symboliquement, vous n'avez pas jugé utile, monsieur le ministre, d'instituer des dialogues de Ségur qui auraient pu faire le parallèle avec les dialogues de Bercy sur le PLF. L'expérience nous a, il est vrai, renseignés sur la faible portée opérationnelle de ces dialogues…

…ou plutôt de ces monologues de Bercy. Vous clamiez la recherche de compromis, mais les actes n'ont pas suivi. Sur des sujets essentiels, comme celui des déserts médicaux, vous n'avez repris aucune des propositions du groupe de travail transpartisan conduit par mon collègue Guillaume Garot.

Et vous n'avez repris que de façon minimale les amendements du groupe de travail de la commission sur l'accès aux soins, puisque deux d'entre eux seulement ont été adoptés. Le même sort a été réservé, en dépit d'un travail de qualité, aux propositions du groupe de travail sur l'autonomie et la longévité – je salue Annie Vidal, Josiane Corneloup...

Lorsque je vois que ces éminents parlementaires proposent purement et simplement la suppression de l'article, je ne sais pas si c'est le début d'une fronde – je ne suis pas spécialiste en la matière…

Vos réactions sont tellement prévisibles ! Quoi qu'il en soit, c'est pour moi le signe incontestable d'un malaise profond face au dirigisme du Gouvernement. S'agissant de la méthode, enfin, il y a eu aussi un télescopage avec les travaux du Conseil national de la refondation. Combien de fois a-t-on entendu en commission, de la bouche des minis...

plus encore quand les parlementaires ne sont même pas associés aux travaux. Le Gouvernement a, d'une certaine manière, institué des univers parallèles avec ce conseil national de la reconduction. Le troisième acte de la tragédie, nous le vivons en ce moment : c'est la menace du 49.3 Cette menace est le signe d'une impasse politique, qui entre ...

La plus brutale, c'est la crise de l'hôpital public, dont les Français ont le sentiment qu'il s'effondre malgré le dévouement des soignants.

La quatrième carence manifeste, celle sur laquelle on jette volontiers un voile pudique, c'est le choc démographique que constitue le vieillissement de la population, auquel des réponses insuffisantes sont apportées. Enfin, la crise la plus politique peut-être, c'est votre rapport au financement de la sécurité sociale. Je commence par la crise...

Et ce décalage se traduira immanquablement par des difficultés pour l'ensemble des établissements, parce que cette trajectoire fait fi des réalités que vivent les uns et les autres. Si d'aventure vous n'adoptez pas cette motion de rejet, le président Vallaud reviendra sur ces aspects.

La deuxième crise se manifeste par l'explosion des territoires perdus de la sécurité sociale, et donc de la République : les déserts médicaux. L'accès aux soins pour tous n'est plus une évidence : 6 millions de Français n'ont pas de médecin traitant, 7 millions d'entre eux vivent dans des déserts médicaux et le nombre de médecins généralistes b...

Ce constat, nous le faisons tous, mais il faut aussi évoquer les déserts médico-sociaux et paramédicaux, sur lesquels il importe se pencher avec la même urgence. Face à cette crise profonde, vous choisissez le déni. Vous proposez une quatrième année d'études mal ficelée pour les généralistes. Votre principale mesure est d'harmoniser les aides ...

Le quatrième défi – et vous comprendrez que je m'y arrête quelques instants – est celui du vieillissement de la population. Après la crise du covid, qui a particulièrement affecté les plus âgés, après le livre Les fossoyeurs de Victor Castanet, où est la grande mobilisation pour le grand âge et l'autonomie ? Il y a eu sept rapports offic...