Les amendements de Nadège Abomangoli pour ce dossier

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C'est dans la précipitation que nous nous retrouvons pour approuver une décision qui n'est simple qu'en apparence. L'enjeu de ce texte n'est en effet pas simplement la validation de l'entrée de tel ou tel pays dans l'Alliance atlantique.

L'enjeu de ce texte n'est pas une simple formalité débattue au cœur de l'été en quelques heures. En réalité, ce texte façonnera durablement la nature des relations diplomatiques sur notre continent.

Ces deux pays n'ont pas une histoire anodine. En politique internationale, ils ont consciemment opté pour une forme de non-alignement. Cette conception des relations internationales, hors de toute logique de blocs, a permis de faire de la Finlande et de la Suède des interlocuteurs diplomatiques de choix, non partisans et capables d'agir pour le...

Ce positionnement leur a permis d'œuvrer, par exemple, pour la paix au Yémen ou à la création d'un organe multilatéral comme l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Ils ont également mené, et c'est tout à leur honneur, une lutte sincère contre la dissuasion nucléaire par la prolifération des armes et ont maintenu une...

Rappelons que la Finlande et la Suède sont membres de l'Union européenne. En vertu des traités européens, les vingt-sept membres ont un devoir d'aide et d'assistance mutuelles qui assure déjà une protection à ces deux pays.

C'est avoir bien peu de confiance dans l'Europe, tant vantée par le président Macron, que d'estimer qu'elle n'est pas une garantie suffisante. Par ailleurs, les deux pays sont déjà des partenaires de l'OTAN depuis vingt-huit ans : ils participent régulièrement à des entraînements militaires conjoints, sans compter la collaboration avec leurs v...

Il y a un mois, le président Macron affirmait que la France, ses alliés et ses partenaires européens n'avaient qu'un camp, celui du respect de la paix, de la démocratie et du droit international. Nous en sommes loin : le marchandage honteux avec Erdogan démontre le contraire.

Comme pour la visite en France la semaine dernière du meurtrier saoudien Mohammed ben Salmane, la France cède sur ses principes.

L'autocrate turc a ainsi pu imposer la signature d'un mémorandum avec les deux pays nordiques pour mieux attenter aux droits fondamentaux des Kurdes. Il peut réprimer en toute impunité nos alliés dans le nord de la Syrie, sous couvert de lutte contre le terrorisme.

Il va étendre la persécution des journalistes, militants et exilés kurdes en Europe, puisque la Suède et la Finlande vont étudier l'extradition d'une cinquantaine de personnes.

La question des embargos est plus discrète, mais tout aussi grave. Alors qu'une centaine de parlementaires français de tous bords politiques réclament la fermeture de l'espace aérien du nord de la Syrie, le régime turc s'assure d'un meilleur approvisionnement en armes auprès des pays européens. Depuis 2019, trois pays, le Royaume-Uni, la Suède ...