Les amendements de Olivier Faure pour ce dossier

10 interventions trouvées.

Madame la Première ministre, par son obstination le Président de la République a conduit le pays dans une impasse sociale mais aussi politique. Vous n'avez ni majorité populaire ni majorité à l'Assemblée, comme vous l'avez vous-même avoué en reconnaissant que le compte n'y était pas. Vous êtes en train de fracturer notre pays et la seule unité...

Qu'attendez-vous pour entendre les Français ? Le chaos pour incarner l'ordre ? Attendez-vous un drame pour que vous conveniez enfin que vous n'avez pas de majorité sur cette réforme ? Vous jouez avec le feu.

Cette colère ne s'arrêtera pas. Vous ne pouvez attendre que ça passe car ça ne passera pas. Cette colère est celle du monde du travail, des premiers de corvées que vous avez vous-mêmes célébrés pendant la crise sanitaire. Ils demandent maintenant à être respectés et tous ici, socialistes, communistes, écologistes et insoumis, nous nous battrons...

Que valent vos grands discours sur la valeur travail quand vous ne donnez aucune valeur à leur travail ? Pour sortir du blocage, vous n'avez plus d'autre choix que le retrait ou le retour au jugement du peuple.

Puisque le Président de la République aurait annoncé ne souhaiter ni remaniement, ni dissolution, ni référendum, il ne reste que le retrait. Alors, ce que Jacques Chirac avait compris, vous devez le faire maintenant. On ne gouverne jamais…

Madame la Première ministre, est-il oui ou non juste, selon vous, que celles et ceux qui ont commencé à travailler le plus tôt, ont eu les carrières les plus pénibles et ont l'espérance de vie la plus courte aient à cotiser plus longtemps…

…que celles et ceux qui ont commencé à travailler plus tard, ont eu les métiers les moins pénibles, les moins usants, et ont l'espérance de vie la plus longue ?

Vous défendiez alors ceux qui se lèvent aux aurores, prennent le RER ou le bus, ceux qui vident nos poubelles ou sont caristes, les aides-soignantes, etc. Ils n'avaient que vous et nos collègues pour les défendre… et vous les avez oubliés. Vous êtes aujourd'hui de ceux qui vont défendre un projet de loi où les personnes qui ont commencé à trava...

Voilà ce que vous défendez aujourd'hui ! Je ne suis pas dans votre tête ni dans votre peau, mais j'ai honte pour vous ! Honte de ce que vous défendez aujourd'hui !

Je vous ai connu aux côtés d'Henri Emmanuelli, aux côtés de Martine Aubry, et je vous vois dans ce gouvernement, reniant complètement ce que vous aviez jusqu'ici été, à savoir l'apôtre du progrès social. Et je constate que dans votre propre majorité, il y a une fracture parce que certains comprennent que vous êtes minoritaire dans le pays et qu...