Les amendements de Philippe Vigier pour ce dossier

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Je me tourne vers Jérôme Guedj, dont les amendements sont très créatifs. Cher collègue, vous avez demandé hier au ministre d'ouvrir trois ou quatre jours de débat supplémentaires. J'ai fait un petit calcul : avec 20 000 amendements, dont 15 000 de la NUPES, et au rythme de 400 amendements par jour, ce ne sont pas quatre jours, mais trente jours...

Cher Jérôme Guedj, avec le premier de vos amendements de la série que nous venons d'examiner, vous avez inventé un truc extraordinaire : la clause de l'arrière-grand-père. La clause du grand-père prévoit l'extinction progressive du régime spécial, mais en reportant la date de l'extinction du régime spécial de la RATP à l'année 2050, vous sautez...

J'ai bien entendu l'ode de Fabien Roussel à tous ces salariés qui aiment le service public. Oui, les infirmiers, les postiers, les éboueurs, les gaziers et les électriciens aiment le service public.

Mais si ce régime spécial est excédentaire, c'est parce qu'il bénéficie de la CTA, dont vient de parler notre collègue, laquelle représente 1,7 milliard d'euros ; telle est la vérité. Sa création, sans laquelle le régime aurait été déficitaire de manière chronique, date de 2005.

Le Rassemblement national est attaché au fait de ne pas prendre de l'argent dans les poches des Français. Cessons, madame Le Pen ! Tous les Français paient le régime spécial des salariés des IEG ; telle est la réalité !

Nous reconnaissons leur travail et la pénibilité qui en résulte, et nous ne baisserons pas leurs pensions, mais ils se verront appliquer, comme les autres, la clause du grand-père.

Nous parlons beaucoup de pénibilité. Je voudrais vous citer les chiffres de la sécurité sociale, dont chacun pourra reconnaître qu'ils sont parfaitement justes.

Dans la fonction publique, l'âge moyen de départ à la retraite s'établit à 60 ans et 2 mois ; à la RATP, il est de 55 ans et 9 mois ; à la SNCF, de 58 ans. Dans les fameuses IEG qui nous occupent depuis tout à l'heure, il est de 58 ans également. Dans le secteur privé, dont on dit que les salariés sont des privilégiés, il s'établit à 63 ans et ...

Vous dites, monsieur Dharréville, que les travailleurs des IEG sont plus exposés et vivent moins longtemps. Laissez-moi vous livrer les chiffres : en moyenne, les hommes vivent dix-neuf ans et six mois à la retraite ; pour les agents de la Banque de France, c'est vingt-cinq ans ; pour ceux exerçant dans les IEG ou à la RATP, c'est vingt-six ans...

Cessez de dire qu'il y a des métiers pénibles, que vous protégeriez. Vous ne dites pas un mot des agriculteurs, de ceux qui rétablissent durant la nuit nos canalisations d'eau ni des éboueurs. Ces chiffres, qui sont disponibles pour tous, démontrent que vous dites des contrevérités. C'est malheureux, mais les Français voient que vous leur mentez.

La rapporteure générale a très bien répondu à Thomas Ménagé tout à l'heure en soulignant que si son père – et c'est triste – est abîmé à 58 ans, ce n'est pas un départ à 60 ans qui améliorera son état.

La pénibilité, ce n'est pas la réparation ! Intégrer la pénibilité, c'est anticiper ! Cela veut dire, monsieur Ménagé, qu'il faut déterminer la façon dont on va suivre l'évolution professionnelle dans les différents métiers.

Vous avez envie d'atteindre l'article 9, nous aussi ! Et vous voterez alors l'amendement que nous avons déposé, visant à ce que chaque salarié puisse dès 45 ans – on n'attend pas 50, 55 ou 60 ans ! – bénéficier d'un bilan relatif à son évolution professionnelle avec, notamment, un rendez-vous médical.

Nous sommes tous attachés à ce système, mais nous constatons tous qu'il est déficitaire ; vous connaissez aussi l'évolution démographique. En outre, oui, monsieur Roussel, parmi les trente-cinq orateurs précédents, aucun n'a dit le moindre mot sur les petites retraites et les carrières hachées.

Vous nous accusez de brutalité, alors que nous prévoyons une clause du grand-père. Vous évoquez la RATP, mais sans songer aux conducteurs travaillant à Chartres, dans ma circonscription – savez-vous combien ils gagnent, à quel âge ils partent à la retraite ? Vous ne voulez pas en entendre parler.

Alors que vous prétendez défendre le pouvoir d'achat et l'équité, aucun d'entre vous n'a rappelé que chacun participe à l'équilibre du système des retraites des entreprises gazières et énergétiques à travers une contribution, comme le mentionne chaque facture d'électricité et de gaz. C'est 1,7 milliard d'euros qui sont ainsi pris dans la poche ...

Enfin, pourquoi, si vous vous souciez de la question, n'avez-vous pas ouvert des régimes spéciaux à tous les métiers les plus pénibles lorsque vous étiez aux responsabilités ? Je pense, moi, aux mécaniciens, aux boulangers, aux charcutiers.

Vous préférez ne protéger que quelques-uns : on voit bien que vous êtes injustes et que vous avez tort. L'injustice et la brutalité, c'est vous !

Cher collègue Roussel, vous disiez à l'instant votre attachement à la défense de l'ensemble des travailleurs contre la pénibilité. Vous n'avez pas le monopole de leur défense : nous avons cela en partage. Nous ne pointons pas du doigt la RATP, nous voulons simplement harmoniser les régimes de retraite de toutes les régies de transport. Je vous ...

Notre collègue Nicolas Sansu est là : comme lui, je suis élu d'une région dirigée par la gauche, dans le cadre d'une alliance entre les communistes, les socialistes, les écologistes et les insoumis :