Les amendements de Roger Chudeau pour ce dossier

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La commission des affaires culturelles et de l'éducation s'est réunie le mercredi 14 décembre pour examiner la proposition de loi visant à instaurer le port obligatoire d'une tenue uniforme d'établissement pour les écoliers et les collégiens de l'enseignement public. Après deux heures de débat, elle a rejeté le texte.

Ce vote de rejet a réuni, pour l'essentiel, des voix de la NUPES et du groupe Renaissance. En revanche, les membres des groupes RN et LR de la commission ont voté pour l'adoption de la proposition de loi. Il serait inutile et oiseux de commenter longuement ce vote de rejet, tant la collusion des libéraux et des libertaires est évidente, dans l...

Ce qui les réunit est simple : la détestation de ce qu'ils appellent « l'ancien monde », qui est en réalité notre civilisation, notre culture et notre identité même.

On pourrait donc penser que tout débat sur cette proposition de loi est vain dans l'hémicycle, mais je ne le crois pas : je ne renonce pas à défendre un texte qui va dans le sens du bien commun, et qui contribuera, à sa modeste mesure, à redresser la barre du navire sans cap, sans pilote et sans boussole qu'est devenu notre système éducatif. Je...

Pour aborder l'examen de cette proposition de loi, je voudrais vous convier à prendre un peu de recul, afin de la replacer dans son contexte. La IIIe République a voulu une école publique et laïque, ainsi qu'une instruction obligatoire et gratuite, dispensant un enseignement de nature scientifique, dans une visée émancipatr...

L'obligation scolaire s'est imposée malgré la famille, contre la famille. Le devoir d'éducation de la famille, codifié de longue date, a été comme supplanté par l'impératif d'instruction – il suffit de se reporter aux débats qui ont accompagné l'adoption des lois scolaires pour s'en persuader. Pensons aussi aux maisons de l'égalité saint-simoni...

Rappelons enfin que Jules Ferry considérait que si l'instituteur allemand avait apporté la victoire à la Prusse en 1871, « l'instituteur de la République préparera la revanche ». L'école de la République se définit donc, dès l'origine, comme imperméable aux origines familiales et sociales, imperméable à toute religion, patriotique et civique, ...

…un citoyen de la République française capable d'exercer son libre arbitre et de donner du sens à sa liberté dans une société démocratique.

Quand il entre dans une salle de classe, l'enfant entre dans un espace proprement politique, au sens premier du terme. Dans ce temple du savoir, où ne sont transmises que des vérités scientifiques, et les éléments constitutifs de notre histoire et du génie propre de notre civilisation, l'enfant est progressivement élevé – là aussi, au sens prem...

Les professeurs témoignent régulièrement des difficultés de concentration des élèves, ainsi que des tensions et des rivalités à propos de questions vestimentaires ou liées au style de vie. S'y ajoutent des harcèlements, et parfois de la violence. L'éparpillement mental et moral des élèves est tel, qu'il devient difficile de faire la classe et d...

À l'inverse, comme en réaction au confusionnisme généralisé, une idéologie politico-religieuse prend pied peu à peu jusqu'au sein de l'institution scolaire. Dans les « territoires perdus de la République » et les « territoires conquis de l'islamisme », précisément documentés par Bernard Rougier, l'islamisme radical étend son emprise dans des ce...

Cette idéologie est de nature intrinsèquement totalitaire. La montée de l'islamisme dans nos établissements scolaires n'est pas un fantasme : elle est décrite par les personnels de l'éducation, par l'institution scolaire elle-même, par les organes de sécurité intérieure – dans des notes récentes –, mais aussi par le Président de la République, ...

L'école est une citadelle assiégée que menacent les chevaux de Troie des forces de la déconstruction et de la décomposition sociale de notre pays.

Nous avons le devoir de réagir sans plus attendre. Bien sûr, la présente proposition de loi ne prétend pas être la panacée, ni la solution aux innombrables maux dont souffre notre système éducatif.

Les débats de mardi dernier ont d'ailleurs clairement montré que l'école avait besoin d'une réforme systémique agissant sur de nombreux leviers : horaires, programmes, cursus, formation initiale des maîtres, organisation, pilotage, évaluation… Nous faisons ici un premier acte de résistance, symbolique, peut-être – mais qui peut nier la force du...

La tenue uniforme d'établissement, ou « tenue vestimentaire réglementée », comme on l'appelle finement à la Martinique, fait de nos enfants, soumis au tourbillon et au vertige d'innombrables sollicitations, des élèves de l'enseignement public, institution d'éducation nationale.

Telle est, chers collègues, la portée de la proposition de loi que je soumets, avec l'ensemble du groupe Rassemblement national, à votre examen. Il s'agit d'une première pierre contribuant à la reconstruction de l'édifice de l'école publique. Ce texte est tout simple ; sa portée, cependant, devrait être inversement proportionnelle à sa concisi...

Finies, les rivalités, les guéguerres de marques de vêtements ou de chaussures ; finis, les petits rackets ; finies aussi, les tentatives d'imposer des tenues de facture religieuse dans les collèges publics. L'école redevient, visuellement et symboliquement, le sanctuaire républicain du savoir, du travail scolaire, de la construction de l'intel...

Les Républicains ont déjà défendu sept propositions de loi, et nous avons même eu le renfort inattendu et bienvenu de Mme Macron. Nous pouvons dépasser nos clivages partisans pour voter ce texte.

Je voudrais tout d'abord remercier Maxime Minot et Emmanuelle Ménard pour leur appui et pour leur soutien à cette proposition de loi. Vous avez raison, chère madame Ménard, la tenue uniforme d'établissement a pour but premier de lutter contre les discriminations sociales et la dictature de la mode. Je voudrais que vous compreniez bien, collègue...