Vous voulez donc supprimer le Sénat !
Je me permets d'intervenir, parce qu'une loi d'orientation sur l'agriculture est annoncée. Dans ce cadre, il y aura de beaux débats. Est-il nécessaire d'alourdir aujourd'hui ce texte et de préciser, par le biais d'un amendement à l'article 30, la nécessité de faire une loi ? Je ne le pense pas : je suis de l'avis de Mme la secrétaire d'État et du rapporteur.
J'aimerais m'exprimer sur le fond de l'amendement n° 21 et non pour prendre part au débat précédent, bien qu'il soit précieux. Je tiens à rappeler, pour dissiper toute confusion, que je ne suis plus viticulteur puisque j'ai arraché la totalité de mes vignes ; je suis néanmoins député d'une région viticole. Et lorsque M. de Fournas a envoyé son amendement à l'ensemble des députés de circonscriptions viticoles, je me suis empressé de le transmettre aux interprofessions de la viticulture pour connaître leur position. J'avais évidemment un avis sur la question, mais je souhaitais recueillir le leur. En l'occurrence, elles sont toutes opposées à cette ...
Vous prétendez défendre les agriculteurs et les industriels mais vous déposez une motion contre une proposition de loi qui vise à les protéger. Vous préférez les livrer pieds et poings liés et mettre leur tête sur le billot. Rejeter le débat sur ce texte est un abandon de notre souveraineté alimentaire et agro-industrielle. Nous voterons donc contre, et des deux mains, cette motion de rejet préalable.
Le Rassemblement national est-il à la botte de ce distributeur ? Michel-Édouard Leclerc semble en tout cas avoir trouvé le chemin de l'Assemblée nationale alors qu'il n'avait manifestement pas pu le trouver pour répondre à l'invitation du rapporteur Frédéric Descrozaille !
Troisième raison : la motion de rejet préalable a été déposée moins de trente minutes, tweet en main, après que le président du groupe Rassemblement nationale a reçu Michel-Édouard Leclerc à l'Assemblée nationale.
En revanche, je ne cache pas ma surprise de voir le groupe Rassemblement national déposer une motion de rejet préalable et cela pour de multiples raisons dont certaines ont d'ailleurs déjà été évoquées. Première raison : vous nous reprochez trop souvent de ne pas être ouverts au débat, mais alors que nous vous en proposons un, vous le refusez ! Deuxième raison : les députés du groupe Rassemblement national siégeant à la commission des affaires économiques, dont je suis membre, se sont abstenus ou ont voté en faveur de la proposition de loi, comme cela a été souligné par le président de la commission. Où est la cohérence ?
Le groupe Renaissance votera contre cette motion de rejet préalable. Ce n'est pas une surprise.
Je sais que mon intervention va faire râler certains parce qu'elle rallongera les débats, mais je ne peux pas souscrire aux propos tenus par notre collègue du Rassemblement national. J'ai été un élu local : maire, vice-président d'une communauté de communes et chargé d'un plan local d'urbanisme à l'échelle intercommunale pour quarante et une communes. Je sais donc ce qu'est le débat avec les élus et je peux vous assurer que j'ai fait voter mon PLU à l'unanimité, ce qui est plutôt rare. Nous savons travailler sur les territoires, dans la concertation et il faut du temps. Nous, au groupe Renaissance, avons confiance dans les élus locaux pour répondre aux ...
C'est indispensable : l'enjeu est de nature géopolitique.
…que nous reconnaissons son travail et que nous nous engageons en faveur d'une revalorisation de l'agriculture pour qu'elle attire les nouvelles générations.
Il permettra de mettre les aspects techniques de la réforme en cohérence avec le message politique qu'elle adresse au monde agricole, rappelé plusieurs fois lors de la discussion générale. Je remercie également M. le ministre d'avoir participé à la construction de ce texte, afin qu'il soit à la fois applicable et porteur de sens. Je rejoins les propos tenus lors de la discussion générale : l'agriculture est au cœur de toutes les crises. Ainsi, lors de la crise sanitaire, elle a démontré à nouveau qu'elle était essentielle à l'alimentation de la population. Elle est également au cœur de la crise climatique, puisque l'eau est indispensable à la vie des ...
Je tiens d'abord à remercier M. le rapporteur d'avoir déposé cet amendement.
Et vous, vous ne la faites jamais ?
Vous êtes bien placée pour le savoir.
N'importe quoi.
Nous allons les former ! Vous ne l'avez pas fait !
Sur un sujet aussi sensible, notre groupe laisse à ses membres la liberté de vote.
On peut en effet l'applaudir. Il est hors de question de bâillonner les lanceurs d'alerte. Cependant, nous voulons réaffirmer le droit et rappeler qu'il est intolérable que des individus puissent s'introduire dans des élevages que les agriculteurs ont construits de leurs propres mains, à la sueur de leur front, avec force difficultés, comme l'a expliqué Marc Le Fur. Ce sont des méthodes inacceptables. On ne peut jeter le discrédit sur l'ensemble des agriculteurs. Toutefois, nous savons également combien ces lanceurs d'alerte ont pu faire évoluer le droit. Cela a été rappelé tout à l'heure par le ministre délégué. Les arrêtés interdisant la castration à ...
En tant qu'agriculteur, je ne peux rester insensible à l'amendement de Marc Le Fur – d'ailleurs, je lui en ai parlé. Je remercie aussi le ministre délégué pour ses propos qui m'ont touché, en particulier pour le message qu'il a adressé aux agriculteurs.
Pardon de prendre la parole avec une voix un peu différente de celle que j'ai d'habitude. Moi qui ai d'ordinaire un organe vocal puissant, je souffre – pour cette première intervention dans l'hémicycle depuis le début de la législature – d'une extinction de voix.
Il faut protéger l'emploi !
C'est bon, avançons !
Ce n'est pas grâce à vos voix !
C'est n'importe quoi !