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…j'ai effectivement dit que sur les sujets de défense, il y avait des points d'accord majeurs entre les deux groupes extrêmes de l'hémicycle. Je ne visais pas le groupe Écologiste mais le groupe La France insoumise. Sur l'Otan, l'extrême gauche et l'extrême droite ont exactement la même position.
Mais regardez le détail, car le diable se niche toujours dans le détail. L'objectif du Rassemblement national est de sortir de l'Otan,…
Soit : son objectif est de sortir du commandement intégré « pour conduire une diplomatie de défense réellement souveraine ». Mais pour faire quoi ? Dans quel objectif ? Pour nous, c'est simple : nous voulons sortir du commandement intégré de l'Otan pour que la France retrouve son indépendance afin d'agir au niveau mondial en faveur de la paix. Est-ce là votre objectif ? Je n'en suis pas sûr. Je ne doute pas que le ministre a lu précisément l'exposé des motifs de l'amendement. Il a eu la bonté, que je n'aurai pas, de ne pas vous faire remarquer qu'il semble indiquer que nous n'avons pas la libre maîtrise de l'arme nucléaire et que nous dépe...
Le retour de la France dans le commandement intégré de l'Otan, décidé par Nicolas Sarkozy, était présenté comme un moyen de développer l'influence de la France dans le monde. Quinze ans plus tard, il est quasiment impossible d'identifier en quoi la parole de la France serait mieux entendue ou comprise sur la scène internationale. Le retour au sein du commandement intégré de l'Otan a, certes, été accompagné de certaines compensations, parmi lesquelles la gar...
Vous nous expliquez, d'une certaine façon, que c'est l'Otan ou rien ; vous le dites en l'enrobant, bien sûr, mais c'est bien ce que vous dites. Vous nous dites qu'il ne faut pas politiser la question, mais peut-on vraiment ne pas politiser la question des alliances comme celle de l'Otan ?
Peut-on considérer l'Otan autrement que comme un véhicule de l'influence des États-Unis sur le continent européen ? Personnellement, je ne le pense pas. On ne peut pas se dire, naïvement, benoîtement, que l'Otan est un forum neutre où les États-Unis ne jouent pas un rôle prépondérant. Si telle est votre conviction, monsieur le ministre, vous faites preuve d'une naïveté à laquelle vous ne nous avez pas habitués. Vous nous...
Le groupe Socialistes et apparentés est attaché à cette alliance à laquelle nous appartenons depuis un certain temps. Néanmoins, un rapport sur notre place dans le commandement intégré de l'Otan et sur le rôle que nous y jouons nous semble extrêmement important. Je ne partage pas l'exposé des motifs de mes collègues de la France insoumise. Toutefois, le dernier rapport qui a tenté de porter un regard équilibré et sincère sur la réintégration du commandement intégré de l'Otan était celui d'Hubert Védrine, en 2012, il y a plus de dix ans. Il me semble nécessaire de faire à nouveau ce trava...
Ce que je constate, c'est que vous n'êtes pas du tout d'accord sur l'Otan, ni sur les partenariats divers et variés de la France.
…or ce n'est pas le cas. Vous êtes divisés sur l'Otan, sur l'approche européenne et sur de nombreux éléments ; vous essayez de nous faire croire l'inverse et quand je le dis, vous me répondez que je ne parle pas assez et que je communique mal. Ça suffit ! Arrêtez de faire le professeur et commencez à travailler sérieusement !
Apparemment, du côté de la NUPES, c'est : « Faites ce que je dis et pas ce que je fais ! » Pour en revenir aux questions sérieuses que sont les relations internationales et la place de la France, vous savez, bien sûr, que le Rassemblement national est pour que la France sorte du commandement intégré de l'Otan et soit une puissance équidistante ;…
...darme du monde ou le supplétif d'un gendarme du monde comme les États-Unis, au service d'une politique de l'administration américaine qui pourrait nous projeter dans des conflits qui ne sont pas les nôtres. C'est la raison pour laquelle le groupe GDR – NUPES, le parti communiste français et moi-même – je l'ai dit lors de la campagne présidentielle – souhaitons sortir du commandement intégré de l'Otan, ce qui ne veut pas dire sortir de l'Otan. D'ailleurs, les choix qui ont conduit le général de Gaulle à le faire, en 1966, étaient liés à la situation politique de l'époque ; en même temps, il disait alors qu'il était utile et important pour la France – et pour sa sécurité – qu'elle noue des alliances et qu'elle ait des alliés pour soutenir sa politique d'intervention. Nous nous référons toujours...
Le fait d'être intégré au commandement de l'Otan n'empêche pas la souveraineté de la France. En revanche, être au cœur du dispositif apporte certains avantages ; cela permet notamment de participer à l'évolution de l'interopérabilité entre les différents membres de l'Alliance. Regardez ce qui se passe, suite à l'agression russe, concernant la réassurance du flanc est : finalement, on se rend compte que l'Otan est vraiment le bon outil, qui rend...
... dans d'autres secteurs. D'ailleurs, dans la phrase qui suit cet alinéa, il est indiqué que « la France souhaite des coopérations mutuellement bénéfiques au soutien de notre diplomatie », même si le terme d'allié n'est pas spécifiquement mentionné. Nous nous inscrivons dans ce cadre auquel va notre préférence. Revenons sur les choix qui ont conduit la France à sortir du commandement intégré de l'Otan en 1966, à l'initiative du général de Gaulle. À l'époque, ce dernier avait argué que la structure intégrée de l'Otan engageait la France contre son gré dans les guerres des États-Unis.
Dans quoi la France serait-elle alors engagée ? C'est la question que je vous pose, monsieur le ministre. Alors que nous sommes dans le commandement intégré de l'Otan, si une nouvelle administration américaine, encore plus « faucon » que ne sont les faucons de l'actuel Sénat américain, décidait d'engager ses alliés dans une guerre dans la zone indo-pacifique, que ferions-nous ? Enverrions-nous un porte-avions dans un tel conflit, alors que le Président de la République a dit dernièrement, concernant Taïwan, qu'il n'était pas opportun de s'engager dans de telle...
Pour corroborer les propos du ministre et du président de la commission, je dirais que l'appartenance de la France à l'Otan et à son commandement intégré ne se fait évidemment pas au détriment de nos armées, mais à leur bénéfice. Nous pouvons en témoigner pour nous être rendus auprès de nos soldats déployés en Estonie dans l'opération Lynx. Avec notre collègue Bastien Lachaud, nous nous sommes également déplacés en Roumanie, où la France est nation-cadre, auprès de nos soldats déployés dans l'opération Aigle. Dans l'...
Il faut regarder les choses calmement et sereinement. D'un côté, il y a le point de vue strictement militaire, opérationnel : l'interopérabilité. Lors de la guerre du Golfe, en 1990, la France a pu agir en coopération avec les États-Unis sans être membre du commandement intégré de l'Otan.
L'interopérabilité est donc une question technique. Cela étant, être membre du commandement intégré de l'Otan est un sujet politique, au sens noble du terme, et non pas un sujet technique. Il ne s'agit donc pas de discuter de l'apport de cette appartenance à nos armées. Ce n'est pas le sujet.
Il faut poser la question suivante : quel signal la France envoie-t-elle au monde en étant membre du commandement intégré de l'Otan ? Voilà ce que nous disons. S'agissant de l'ONU, monsieur le président de la commission, vous serez donc ravi de voter pour nos amendements : dans l'un, nous proposons que la France renforce son engagement au sein de l'ONU en prônant la création de casques bleus climatiques ; dans l'autre, nous proposons qu'elle participe aux opérations de maintien de la paix de l'ONU. Il est faux de dire que n...
Comment le reste du monde percevrait-il la France ? Une alliance dont les membres ne sont d'accord ni sur l'Otan ni sur l'Europe est possible pour faire de la politique politicienne, mais pas pour gouverner ! Avis défavorable.