Interventions sur "agriculteur"

645 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier, rapporteur :

... de l'indemnisation des victimes des produits phytosanitaires, notamment des responsables de la CCMSA (Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole) et du conseil de gestion du FIVP. Je crois pouvoir dire, en accord avec le président et sans être contredit par les commissaires, qu'ils ne nous ont pas semblé faire preuve d'un dynamisme extraordinaire, qu'il s'agisse de l'information donnée aux agriculteurs sur leurs droits, qui reste lacunaire, de l'exposition in utero, alors que l'une des fiertés de ce fonds était d'avoir reconnu la possibilité de ce type de contamination, ou encore de la prévention dans les publicités pour les produits phytopharmaceutiques de la presse spécialisée. Vous nous avez indiqué que les demandes d'indemnisation avaient doublé en 2022 – il faut dire que l'on part de trè...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laure Babault :

...ts phyto dans la situation sanitaire et dans l'ensemble des pollutions ? Enfin, la maladie de Parkinson progresse : une personne sur cinquante sera touchée. Or aucun plan n'a été établi, comme cela a été fait pour la maladie d'Alzheimer. J'ai déposé des amendements à ce propos, qui n'ont pas eu un grand écho. Qu'envisagez-vous de faire s'agissant de cette maladie neurodégénérative qui touche les agriculteurs, mais pas seulement – pensons aux vendeurs de produits phytopharmaceutiques ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier, rapporteur :

... pris une telle décision ? Nous avons longuement auditionné les représentants du réseau Dephy, qui nous ont expliqué que le nombre de fermes avait diminué de 3 000 à 2 000 lorsque vous étiez ministre ; or, comme vous, je chéris le réseau Dephy, qui apporte la preuve que l'on peut maintenir la production – à laquelle nous sommes tous attachés car elle garantit notre souveraineté – et le revenu des agriculteurs tout en diminuant de 37 % en dix ans l'usage des pesticides. Vous n'avez pas rendu d'arbitrage sur l'orientation de la direction générale de l'alimentation (DGAL) ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Vous avez affirmé la nécessité d'« affronter la temporalité » s'agissant des solutions alternatives. C'est bien la question de fond. En Limagne, dans le Puy-de-Dôme, j'ai rencontré de jeunes agriculteurs qui, tout en étant conventionnés avec Limagrain, se sont lancés dans l'agriculture sous couvert. Ils m'ont expliqué qu'il était impossible de persévérer dans cette voie, pourtant bénéfique du point de vue environnemental, sans utiliser un peu de glyphosate. Le plus jeune d'entre eux a voulu aller plus loin que les autres dans cette évolution des pratiques : il doit aujourd'hui abandonner l'agric...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMélanie Thomin :

... la qualité de cette ressource, compte tenu de certains usages agricoles tels que le recours aux produits phytosanitaires, a souvent été évoqué lors de nos auditions. De nombreux rapports scientifiques nous éclairent aujourd'hui sur cette question, mais j'aimerais connaître votre sentiment personnel. Je souhaite également vous interroger sur votre soutien à la filière bio. Plusieurs collectifs d'agriculteurs ont manifesté hier midi devant l'Assemblée nationale pour demander une augmentation des moyens consacrés à cette filière et aux mesures agroenvironnementales et climatiques (Maec). Pourquoi l'État n'a-t-il pas tenu ses engagements financiers en la matière ? Pour être à la hauteur des ambitions environnementales dont nous parlons depuis le début de cette audition, ne pensez-vous pas qu'il faudrai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas :

...ur ce sujet. Par ailleurs, la mise en œuvre de ces clauses est compliquée du point de vue pratique. Comment contrôler les modes de production dans les pays tiers comme le Brésil, que vous avez cité ? Dès lors, en dépit de votre conviction que je reconnais bien volontiers, votre combat n'a-t-il pas manqué de sincérité ? Le gouvernement actuel, qui entend restreindre les moyens de production de nos agriculteurs, tente de rassurer ces derniers en mettant en avant les clauses miroirs ; or non seulement ces mécanismes ne sont pas mis en place, mais on ne sait pas très bien non plus comment ils pourraient l'être.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Fugit :

...ention de M. Chassaigne, et je lui ferai remarquer que le rapport d'information que j'ai rédigé en 2019, avec Jean-Baptiste Moreau, expliquait déjà que l'agriculture de conservation était difficile à développer sans un peu de glyphosate. Il suffit d'aller bêcher des sols pour s'en rendre compte… Il y a un vrai problème de culture scientifique dans notre pays. Vous avez dit votre surprise que les agriculteurs ne fassent pas beaucoup référence aux instituts de recherche comme l'Inrae. Avec le recul, quelle est votre analyse ? Comment y remédier ? La solution ne passe-t-elle pas par la formation, notamment dans les lycées ? Ne faudrait-il pas mettre en place une formation plus globale en culture scientifique ? L'ingénieur chimiste que je suis pense que notre pays a des lacunes en la matière, mais votre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier, rapporteur :

...bien connu les combats des acteurs de la filière des oléoprotéagineux en France. J'ai confiance dans le fait que notre discussion permettra de se dire les choses en face et d'aller au fond des questions : nous ne sommes pas là pour des plaidoyers généraux mais pour entrer dans le vif du sujet. Premier sujet : nous avons une recherche, des instituts, des chambres extraordinaires mais, à la fin, l'agriculteur écoute surtout son conseiller phyto, même si on a séparé juridiquement le conseil et la vente. L'indication, c'est le marché, donc le conseiller commercial. C'est terrible pour nous : autant de recherche, autant d'instituts – et je connais vos plateformes et vos efforts – pour des résultats si maigres . Les fermes Dephy réduisent leur utilisation des produits phyto de 25 % : on se dit qu'u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier, rapporteur :

J'aimerais que vous n'esquiviez pas, dans vos réponses, la question de votre rapport aux chambres d'agriculture, aux coopératives agricoles et à l'Inrae, dans la mesure où vous n'êtes pas directement prescripteurs auprès des agriculteurs. Où le système est-il défaillant ? Certes, il faut tenir compte de l'intérêt économique de ces derniers – l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) auditionné hier, avec lequel vous travaillez, ne dit pas autre chose –, mais n'avons-nous pas raté quelque chose en matière de recherche des solutions et de leur application pratique ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Lecamp, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...titivité de nos fermes, à la transition écologique de leurs pratiques et à la souveraineté alimentaire. Au-delà des chiffres, je me félicite des annonces que vous avez faites lors de la fête agricole Les terres de Jim et du sommet de l'élevage de Cournon, monsieur le ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire : elles témoignent d'une politique en faveur des futures générations d'agriculteurs grâce à la création du fonds pour les entrepreneurs du vivant, doté de 400 millions, et au plan de reconquête de la souveraineté de l'élevage. Le programme 149, Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, pourvu de 2,7 milliards, s'articule autour de quatre axes principaux. Il traduit, tout d'abord, un effort en faveur d'un modèle toujours plus resp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Girardin, rapporteur pour avis de la commission des affaires économiques :

Si l'agriculture fait partie intégrante de notre histoire et de notre patrimoine, nos agriculteurs, ces femmes et ces hommes qui travaillent la terre ou pratiquent l'élevage de génération en génération, doivent aujourd'hui faire face à d'importantes mutations climatiques, sociétales, environnementales, économiques et technologiques. C'est en s'adaptant que l'agriculture française et les agriculteurs entretiennent le lien avec la nature tout en assurant une alimentation saine, équilibrée et du...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

... soutien dans le plan stratégique national (PSN), lequel est largement en deçà des ambitions écologiques et économiques qui devraient être les nôtres. Maec, agriculture bio : nous voyons ici la faillite de ce qui aurait pu être un laboratoire de l'agroécologie, cet outil de transition indispensable aux mutations qui permettrait de combiner la souveraineté alimentaire et la juste rémunération des agriculteurs avec l'adaptation et l'atténuation du défi climatique. L'ensemble des amendements que nous défendrons iront dans ce sens. Leur sort déterminera le vote final du groupe socialiste.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...'agriculture, avec moins de maïs et plus de pâturages. Plus de prairies, c'est plus de filtres à eau et plus de pièges à carbone. Je voudrais également aborder la question de l'agriculture biologique qui, depuis une vingtaine d'années, tire l'agriculture conventionnelle vers des pratiques plus vertueuses. Puisque nous allons débattre des crédits de l'Agence bio, je veux dire tout net que, si les agriculteurs bio sont parfois regardés au travers d'un prisme qui suscite le sourire, voire la moquerie, l'agriculture biologique est nécessaire pour concrétiser la loi Egalim, consécutive aux états généraux de l'alimentation, défendue par le ministre Stéphane Travert. Le législateur ayant souhaité que la restauration collective propose 50 % de produits en circuit court, locaux, durables et biologiques, il m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEva Sas :

...ussé par la France. C'est un manque criant d'ambition pour le changement de notre modèle agricole. La raison de ce report, selon vous ? Le temps de trouver des alternatives. Mais les alternatives sont déjà là, monsieur le ministre. Elles ne demandent plus qu'à être soutenues. Le budget 2024 n'en prend pas le chemin. D'un côté, vous ajoutez 250 millions au budget de l'agriculture pour soutenir les agriculteurs en difficulté et faire face aux calamités ; de l'autre, vous sous-financez l'agriculture bio et les mesures agroenvironnementales et climatiques. Au cœur de cette contradiction, ce sont bien deux modèles agricoles qui s'affrontent : d'un côté, le rouleau compresseur de l'agro-industrie, de plus en plus numérisée, dépendante des phytos, qui nourrit moins les hommes que les animaux et épuise les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEva Sas :

...lités difficiles du dérèglement climatique. Un modèle qui donne envie, à l'heure où près de cinq millions d'hectares, soit un cinquième de la surface agricole actuelle, devraient changer de main d'ici à 2030. Un modèle qui donne espoir, à l'heure de l'effondrement de la biodiversité, de la pollution de nos sols, de l'air et de l'eau. C'est un enjeu économique pour une plus juste rémunération des agriculteurs. C'est un enjeu de souveraineté alimentaire pour une France moins dépendante des importations et des fluctuations des marchés internationaux. C'est un enjeu de santé publique pour une alimentation plus saine et équilibrée, adaptée aux nouvelles attentes des consommateurs. Nous saluons l'augmentation des crédits prévue dans le projet de loi de finances pour 2024. Toutefois, malgré l'effort affic...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

La fanfare de la majorité a beau claironner que le budget pour l'agriculture est bon, historique et qu'il est en augmentation, le budget 2024 ne nous semble pas à la hauteur, même avec à sa tête un soliste comme vous, monsieur le ministre. Il est loin de protéger nos agriculteurs et d'accompagner la transition générationnelle au moment où les crises s'additionnent : sécheresse, événements climatiques, explosion du prix des matières premières, crise de l'eau, concurrence déloyale, effondrement de la démographie agricole, baisse de la consommation alimentaire… Pour résumer, les signaux sont au rouge et la politique agricole est très en deçà des enjeux. Enfermée dans des é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Taupiac :

...nationale pour le développement des protéines végétales et pacte en faveur de la haie. Mais ce budget pèche toujours par les signaux contradictoires qu'il envoie, par des mesures hétérogènes et parfois brutales et par l'absence de soutien aux pratiques agricoles les plus vertueuses. Fallait-il y inscrire des mesures coercitives sans accompagnement ni progressivité, qui affecteront le quotidien d'agriculteurs déjà à la peine pour vivre de leur travail ? La hausse des redevances pour prélèvement sur la ressource en eau et pour pollution diffuse, ainsi que la réduction de l'avantage fiscal sur le GNR, mettront encore plus à mal des trésoreries bien abîmées. Et lorsque nous avons proposé d'au moins flécher la fiscalité du GNR vers l'acquisition de matériels vertueux écologiquement, vous l'avez refusé. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas :

...issante « de la ferme à la table », véritable feuille de route d'une réduction assumée de la production agricole, en contradiction totale avec votre prétendue défense de la souveraineté alimentaire. Alors que l'agriculture française est la plus vertueuse au monde, c'est bien vous qui, par ailleurs, continuez à soutenir l'enfer bureaucratique de Bruxelles et son déluge de normes qui étouffent les agriculteurs. Il est temps de déployer enfin une grande politique agricole en réhabilitant nos agriculteurs, autant stigmatisés par la Commission européenne que par les écoterroristes d'extrême gauche. Il est temps de protéger notre agriculture de cette mondialisation folle en instaurant le principe du juste échange. Je saisis d'ailleurs cette occasion pour vous demander de cesser les simplifications hasard...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas :

...nsacrés à FranceAgriMer et à l'ONF, pourtant indispensables au soutien à l'agriculture et particulièrement à la sylviculture. Après les incendies gigantesques qui ont ravagé la Gironde, le Président de la République avait assuré que rien ne serait plus comme avant. Ce projet de budget montre l'exact contraire. Nous n'oublierons pas non plus que ce projet de loi de finances prévoit d'accabler les agriculteurs de nouvelles taxes : la redevance pour prélèvement sur la ressource en eau, qui placera de nombreuses exploitations dans des situations très difficiles ; la redevance pour pollutions diffuses, alors que les produits phytosanitaires sont très souvent l'unique solution pour protéger les cultures – c'est l'élu d'un département viticole décimé cette année par le mildiou qui le dit ; ou encore les ta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Hignet :

Des objectifs budgétaires flous, une loi d'orientation qui tarde à venir, des aides promises aux agriculteurs mais finalement supprimées dans la PAC : le Gouvernement s'embourbe dans une impasse et vous semblez appuyer sur l'accélérateur en patinant toujours plus. Le nombre de paysans ne cesse de baisser et les jeunes n'arrivent pas à s'installer : un plan social massif et silencieux est en cours. Avec ce projet de budget, vous faites clairement le choix d'abandonner les aides les plus vertueuses : alo...