Interventions sur "arménie"

147 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Delogu :

Nous proposons de supprimer l'alinéa 59, inséré dans la proposition de résolution en commission des affaires européennes. L'exposé des motifs de l'amendement dont il est issu illustrait clairement la volonté de transformer une mission d'observation civile européenne en mission militaire européenne. Si l'amendement initial peut sembler intéressant pour les Arméniens, sa rédaction floue lui retire son sens. Il ne vise qu'à conforter le mythe tenace de l'Europe de la défense qui, après des années de bavardages, n'est toujours pas une réalité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel, rapporteure :

Avis défavorable. Cet alinéa a été inséré dans le texte en raison de l'adoption, par la commission des affaires européennes, d'un amendement du groupe Socialistes et apparentés. Il précise des prérogatives existantes, en l'espèce celles de déployer des moyens distincts de ceux de l'EUMA. Lorsqu'elle s'est rendue en Arménie en octobre dernier, la ministre Colonna a rappelé qu'une modification du mandat de l'EUMA pourrait être utile pour lui donner plus de moyens. Indépendamment de nos divergences sur l'Europe, des moyens existent et il faut les déployer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel, rapporteure :

Cet amendement de précision indique que l'occupation illégale du territoire arménien par l'Azerbaïdjan résulte de diverses opérations menées pendant deux ans, en 2021 et 2022.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCarlos Martens Bilongo :

Le gaz et le pétrole achetés par l'UE à l'Azerbaïdjan renforcent son économie et ses capacités militaires, ce qui augmente fortement la menace sur l'intégrité territoriale de l'Arménie et le nettoyage ethnique en cours au Haut-Karabakh. Nous proposons de demander à l'UE de dénoncer l'accord gazier conclu avec l'Azerbaïdjan, et pas seulement de le reconsidérer comme elle l'a fait à raison vis-à-vis de la Russie lorsqu'elle a envahi l'Ukraine, pour mettre en échec son économie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Buisson :

Nous soutenons l'amendement. Sans appeler à un embargo, il nous semble particulièrement hypocrite de pleurer sur le sort du peuple arménien un jour, pour conclure un accord d'achat de pétrole et de gaz avec l'Azerbaïdjan le jour suivant. J'ai rappelé les possibilités de contournement d'autres sanctions que permet cet accord. La politique de double standard affaiblit notre voix dans le monde. La France se grandirait à être cohérente.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Gatel :

L'amendement AE13 vise à compléter la proposition de résolution en rappelant les attentes de la République d'Arménie, auxquelles nous souhaitons que l'Azerbaïdjan réponde. Nous souscrivons au sous-amendement AE31. La proposition de résolution doit mentionner explicitement la perspective de négociations en vue de la signature d'un traité de paix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel, rapporteure :

J'émets un avis favorable à l'amendement sous-amendé. Il s'agit d'appeler les autorités de la République d'Azerbaïdjan, plutôt que les y inviter, à répondre positivement aux initiatives arméniennes. Par ailleurs, si celles-ci visent à négocier et à conclure un traité de paix qui ouvrirait la voie à une nouvelle ère de prospérité des relations bilatérales, elles doivent apporter des garanties de sécurité à l'Arménie et assurer le respect des frontières des deux pays. En outre, il importe de préciser que les négociations doivent se dérouler dans le cadre d'une médiation internationale. R...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Buisson :

L'amendement AE13 nous laisse perplexes. Nous sommes favorables au dialogue entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, ainsi qu'à la conclusion d'un traité de paix pour trouver une issue à ce conflit qui a trop duré. Toutefois, compte tenu de la situation militaire et du rapport de force, il est évident qu'un traité de paix se solderait par de lourdes concessions de l'Arménie, qui serait obligée d'entériner des pertes territoriales. Tenant compte de la donne sur le terrain, nous voterons contre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

...ivile, prohibé par le droit international, par le gouvernement au pouvoir en Azerbaïdjan avec lequel la proposition de résolution appelle à la paix. Il s'agit de ce même gouvernement qui a berné le groupe de Minsk, dont la France fait partie, pendant deux décennies, avec des promesses de paix et de processus pacifiques, en profitant pour s'armer et, par la violence, imposer sa volonté. Inciter l'Arménie à faire la paix avec son bourreau sans même le sanctionner, c'est laisser le gouvernement arménien seul. Dans une telle vulnérabilité, il n'aura d'autre choix que de signer non une paix mais une capitulation. L'amendement AE13 pousse l'Arménie vers une capitulation et non vers une véritable paix. C'est au nom de la paix que le Haut-Karabakh a renoncé à tout engrenage militaire, croyant au message...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel, rapporteure :

Il faut distinguer la question du Haut-Karabakh de celle des frontières souveraines de l'Arménie. La capitulation du Haut-Karabakh est acquise depuis le 19 septembre 2023. La République d'Arménie n'en veut pas moins conclure un traité de paix, contrairement à l'Azerbaïdjan, auquel les incursions en territoire arménien ont permis, depuis 2021, de consolider ses positions, dans l'espoir de les rendre définitives. La signature d'un traité de paix entraînerait la définition des frontières. Les...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Gatel :

Monsieur Buisson, ne travestissez pas le texte du président Bourlanges, qui invite la République d'Arménie à persévérer dans ses efforts d'ouverture et de dialogue. Nous ne l'invitons pas à faire quelque chose qu'elle ne souhaite pas faire. Sur le fond comme du point de vue stratégique, l'amendement sous-amendé correspond, me semble-t-il, à ce que nous souhaitons tous.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSarah Tanzilli :

Si nous sommes tous favorables à la paix dans cette région, nous devons être conscients de ce qu'est l'Azerbaïdjan et des doutes que nous pouvons nourrir sur la sincérité de sa volonté d'y construire la paix. Nous sommes tous conscients de sa volonté impérialiste et expansionniste au détriment du territoire de l'Arménie. Il serait judicieux de compléter l'amendement par une référence au respect de l'intégrité territoriale de la République d'Arménie. La paix ne peut être conclue à n'importe quel prix. La question des garanties de sécurité est certes essentielle mais celle du respect de l'intégrité territoriale de l'Arménie ne l'est pas moins. Le régime azerbaïdjanais a l'intention de ne pas la respecter, à la fa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel, rapporteure :

Tel est bien l'objet de l'amendement AE30, que nous avons adopté précédemment. Quant à la teneur d'un éventuel traité de paix, il incombe aux deux pays d'en décider. Les frontières de 1975 semblent être les plus abouties. Les territoires occupés par l'Azerbaïdjan devront être rendus, dans le respect de ces frontières. C'est pourquoi les efforts arméniens sont plus tangibles et visibles que ceux de la partie azerbaïdjanaise.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot, présidente :

Dans la mesure où le texte sera très certainement débattu dans l'hémicycle, il pourra être amendé à cette occasion. Nous pourrons notamment citer, parmi les considérants, les initiatives de la République d'Arménie en faveur de la paix, pour indiquer clairement leur réalité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPieyre-Alexandre Anglade, président :

Je voudrais d'abord souhaiter à toutes et tous une excellente année 2024 ! Je laisse la parole à Mme Anne Laurence Petel que nous venons de nommer rapporteure sur la proposition de résolution européenne visant à dénoncer le nettoyage ethnique des populations arméniennes du Haut-Karabakh par l'Azerbaïdjan et à exiger le respect de l'intégrité territoriale de la République d'Arménie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laurence Petel, rapporteure :

Le 19 septembre 2023, trois ans après la guerre des 44 jours dont le cessez-le-feu a été signé le 9 novembre 2020, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a lancé une opération militaire de grande ampleur contre les Arméniens de la République autoproclamée du Haut-Karabakh, avec pour objectif l'occupation totale de ce territoire. Cette attaque éclair a constitué l'ultime phase d'une conquête territoriale entamée entre septembre et novembre 2020. C'est une guerre qui a été conduite avec l'aide de la Turquie, de 5 000 djihadistes venus de Syrie et qui a fait des milliers de morts et de blessés de part et d'autres, la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

L'examen de cette proposition de résolution européenne nous ramène aux tragédies de l'histoire et au premier génocide du XXe siècle, celui de 1915 en Arménie par l'empire ottoman. La guerre d'agression en Ukraine, les attaques terroristes islamistes du Hamas contre Israël, les menaces sur la circulation en mer Rouge ne doivent pas occulter la tragédie qui se joue au Haut-Karabakh. Les 19 et 20 septembre 2023, l'Azerbaïdjan a conduit une nouvelle attaque en violation du cessez-le-feu conclu le 9 novembre 2020 avec l'Arménie, à l'issue de la guerre des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnick Cousin :

Je tiens à réaffirmer le soutien inébranlable de notre groupe à l'Arménie et à son peuple. Les forces armées azéries ont lancé d'importantes offensives sur plusieurs localités du territoire souverain arménien proche de la frontière. Ces attaques se sont caractérisées par des bombardements massifs d'artillerie et l'utilisation de drones d'assaut fournis par la Turquie. Le peuple arménien fut le premier peuple victime de génocide dans l'histoire. Comment cette même histo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Delogu :

En tant que député français d'origine arménienne, je vous félicite, ainsi que les députés qui ont quitté le groupe d'amitié avec l'Azerbaïdjan. Nous sommes d'accord sur presque tout. Votre proposition de résolution européenne condamne l'action militaire du 19 septembre, dénonce le nettoyage ethnique en cours, appelle à sanctionner les responsables politiques et à reconsidérer les accords gaziers et/ou pétroliers avec l'Azerbaïdjan. Il faudra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

...exprimer sa position, dans des mots qui vont même plus loin que ce qui est prévu par cette proposition de résolution européenne. La situation au Haut-Karabakh est bien connue : il s'agit d'une épuration ethnique et religieuse qui vise à retirer les chrétiens de leurs terres ancestrales dans la région. La situation constitue également une menace extrêmement forte sur l'intégrité territoriale de l'Arménie. Dans la droite ligne des positions de notre parti sur ce sujet, notre soutien est inconditionnel à l'Arménie et aux populations du Haut-Karabakh. J'exprimerai toutefois un regret au sujet de cette proposition de résolution, celui de ne pas aller suffisamment loin dans les demandes de sanctions. Nous avons entendu le Président de la République à Grenade, début octobre, puis l'ancienne ministre d...