Ce site présente les travaux des députés de la précédente législature.
NosDéputés.fr reviendra d'ici quelques mois avec une nouvelle version pour les députés élus en 2024.

Interventions sur "continent"

83 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

...e n'est ni par charité, ni par cupidité ; c'est, tout simplement, parce que notre intérêt commun rencontre notre amitié réciproque. La France doit avoir une politique africaine et, au sein de celle-ci, des priorités et des alliances privilégiées avec ses amis historiques. » En raison de son histoire, de son savoir-faire technique, de ses moyens, mais aussi de sa langue – pour une large partie du continent africain, du moins –, la France peut accompagner positivement le processus de construction et de consolidation des États-nations africains, en se basant sur le respect dû à nos partenaires quant au choix souverain de leur politique et de leur modèle de développement. Sur ce sujet, nous devons être clairs : la non-ingérence dans les affaires intérieures des États souverains doit être notre règle ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

...'évoquais à l'instant et les sujets sur lesquels les intérêts de la France et ceux des pays africains convergent ne manquent pas : démographie, énergie, environnement, sécurité, et ainsi de suite. Devant une telle liste, l'absence de politique africaine revendiquée par le Président de la République apparaît comme une absurdité, une incongruité et, j'ose le dire, une faute politique. Alors que le continent africain a dû faire face au choc de la pandémie, puis aux effets dévastateurs de l'inflation induite par la guerre en Ukraine et la désorganisation des marchés alimentaires, il est temps que la France renoue avec une politique africaine qui constituera le cadre des partenariats qu'elle proposera en toute transparence à ses amis africains. Cette politique devra répondre à une définition clarifiée ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

la francophonie est « un mode de pensée et d'action » ; c'est un canal naturel de dialogue et d'échanges pour les pays ayant le français en partage, ce qui concerne tout de même près de 300 millions d'hommes et de femmes à travers le monde, dont beaucoup vivent sur le continent africain. La francophonie est essentielle vu ce qu'elle apporte au monde en termes de préservation de la diversité culturelle et linguistique, mais elle doit apparaître aussi comme directement utile à la jeunesse africaine. Au-delà de la langue, qui doit bien sûr servir à promouvoir les coopérations éducatives, scientifiques, universitaires et techniques, la francophonie devra être la base du d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Le Gall :

...t à des logiques obsidionales ayant pour effet de fermer la porte à de nombreux étudiants, acteurs économiques voire dignitaires politiques africains. Se donner les moyens d'une politique cohérente, c'est aussi rebâtir notre expertise civile, après plus de deux décennies d'attrition de notre présence dans les sociétés africaines. Nous n'avons jamais remplacé les 10 000 coopérants présents sur le continent il y a encore trente ans ; ils ne sont plus que quelques centaines. Leur présence était une ressource précieuse. Sans ignorer les travers de cette coopération « à l'ancienne », reconnaissons qu'elle permettait de mieux comprendre la diversité des contextes politiques, économiques et sociaux du continent. Elle prémunissait contre le désastreux fonctionnement décidé en vase clos depuis Paris. La r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Le Gall :

...pendance et réaffirment clairement leur souveraineté. Sans formule préconstruite mais en s'inspirant d'un Lumumba ou d'un Sankara ; sans confondre souveraineté et obsession identitaire, mais avec détermination. La réaffirmation de la souveraineté des peuples africains rencontre une nouvelle fois l'histoire du monde, les transformations de l'ordre géopolitique. Qu'on le veuille ou non, l'Afrique, continent dont la moitié des habitants ont moins de 18 ans, est au cœur de l'avenir. Plutôt que de nous couper de ce continent, le plus francophone qui soit, sachons écouter ce que disent les peuples. Ils ne veulent plus de sauveurs ni de parrains, mais des partenaires, prêts à traiter d'égal à égal.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

...emière idée : nous n'avons pas vu, ou pas voulu voir, l'Afrique évoluer. Or elle n'est plus celle qu'elle était il y a dix, vingt ou trente ans, ne serait-ce qu'en raison de sa démographie. En 2050, l'Afrique abritera près de 2,4 milliards d'habitants et ils seront plus de 4 milliards en 2100 ! En cent ans, entre 1960 et 2060, la population du Niger sera passée de 3 à 70 millions d'habitants. Le continent africain, très jeune, est devenu une terre attractive, de forte compétition. La Chine y a injecté 150 milliards de dollars sous forme de dons en vingt ans. Elle est désormais le premier partenaire commercial de l'Afrique, avec 27 % de ses parts de marché. L'Inde compte près de 2,7 millions de ressortissants en Afrique. L'Allemagne est parvenue à pénétrer le marché africain à un niveau similaire à...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

...es suspicions sur les véritables objectifs de la France et sur l'existence d'un agenda caché. On pourrait se convaincre qu'il est inutile de dramatiser car ce désenchantement ne s'exprime pas partout – il n'a pas cours en Afrique non francophone, par exemple, où notre image reste bonne – mais nous pensons au contraire que nous devons agir d'urgence pour éviter le risque de contagion dans tout le continent et la perte durable d'influence de la France. Nous devons donc afficher clairement nos intentions pour ce qui concerne le soutien aux pays dont les régimes ne sont pas démocratiques et rester cohérents dans toutes les situations. Je préconise en la matière d'adopter une juste distance démocratique et politique, comme le suggère Achille Mbembe : la France préserve ses valeurs avec force mais n'in...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélia Lakrafi :

C'est en tant qu'élue des Français d'une vaste circonscription qui comprend 80 % de l'Afrique que j'ai l'honneur de m'adresser à vous, pour traiter du renouvellement des relations entre la France et l'Afrique grâce à la politique engagée depuis six ans sous l'impulsion du Président de la République. Ma fonction me permet de me rendre fréquemment sur le continent africain afin d'y rencontrer les Français qui y sont installés, dont plus de la moitié sont binationaux, ainsi que des parlementaires, des responsables politiques, des membres des différents gouvernements et des représentants des sociétés civiles. Je vais donc vous restituer mon analyse concernant l'état de nos relations avec l'Afrique. Première évidence : il n'y a pas « une » Afrique. L'Afrique...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélia Lakrafi :

Je souhaite également évoquer tout ce qui a été accompli ces dernières années et qui s'inscrit dans la logique partenariale qui a été énoncée par le chef de l'État et qui forme le socle des relations renouvelées entre notre pays et le continent africain. En premier lieu, alors que certains fustigent notre présence militaire et que la propagande de puissances hostiles s'évertue à y voir une marque de néocolonialisme, je rappelle que c'est à la demande des autorités maliennes que la France est intervenue dans leur pays et qu'elle a sauvé la capitale des forces djihadistes qui la menaçaient. Elle y est restée ensuite pour prévenir la mena...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélia Lakrafi :

Il s'est adressé à la société civile et à la jeunesse africaine, qui, comme lui, n'a pas connu la colonisation. Cet effort pour renouveler nos relations avec le continent africain, je n'ai cessé de le constater depuis 2017 dans les domaines que le Président de la République a cités. Je salue ainsi le travail effectué avec la société civile par l'intermédiaire de nos postes diplomatiques, ainsi que de très nombreuses associations. En ce qui concerne les échanges culturels, on ne peut que se féliciter de la richesse des relations entre la France et le continent af...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélia Lakrafi :

...nes Français partis aider au Burkina Faso ou en République du Congo, ainsi que celui de jeunes Africains venus en France en soutien au réseau associatif : le mode d'action de France Volontaires est en effet fondé sur la réciprocité, ce qui est bien dans l'esprit que le Président de la République appelait de ses vœux. Le Président a également compris que le renouvellement de nos relations avec le continent africain passait par le développement de nos relations économiques. En effet, pendant que notre pays, au prix d'un important effort militaire, se concentrait sur la préservation de notre sécurité commune, d'autres acteurs, plus pragmatiques, renforçaient leurs positions économiques. Je salue les efforts déployés par la France pour encourager le développement du secteur privé africain au travers ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

De notre capacité à bâtir une belle relation de confiance entre l'Afrique et la France dépendront au XXIe siècle notre sécurité et notre prospérité communes. Malheureusement, en dépit d'une histoire et d'une langue en partage, ainsi que d'un nombre important de Français d'origine africaine pouvant servir de pont entre nos deux continents, cette relation s'est dégradée et les malentendus se sont multipliés. Quel immense gâchis ! La politique étrangère narcissique, imprévisible, incohérente et méprisante d'Emmanuel Macron a mené la France à la déroute au Sahel. Nous payons très cher trois contradictions françaises. Depuis le départ de Jacques Chirac qui, lui, aimait et comprenait l'Afrique, les gouvernements successifs ont rédui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Errante :

C'est avec émotion que je prends la parole dans un débat qui est nécessaire, particulièrement en cette période, au sein des instances de la représentation nationale. La relation que la France en tant que nation entretient avec les pays du continent africain structure tant nos histoires individuelles que notre histoire commune. Nous devons tous faire attention aux mots que nous utilisons, afin de ne pas raviver des maux qu'il nous faut définitivement renvoyer dans une ère passée, afin de continuer d'apaiser et de guérir certains autres maux. À l'instar de plusieurs collègues, je rappelle que l'Afrique est un continent composé de régions, de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Errante :

... ce point de vue, il convient de saluer certains acteurs français, car ils sont souvent oubliés, voire décriés. Pourtant, ils sont les meilleures sentinelles dont nous disposons, et je suis convaincue qu'en prenant le temps de mieux les écouter, nous éviterions les écueils dramatiques de ces dernières années. Je pense tout d'abord au réseau économique des entreprises françaises installées sur le continent africain, parfois depuis plus de cent ans. Elles ont traversé les crises du continent, avec les acteurs locaux ; elles ont vécu et donné lieu à la fondation de familles binationales ; elles aiment avec autant d'engagement leurs deux continents. Ces entreprises ont vu arriver les mutations et les stratégies d'implantation des puissances extérieures. Elles nous le disent : elles ont plusieurs fois ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Tiegna :

...hommage aux soldats morts pour la France. Nos ministres ont rappelé les engagements qu'a pris le Président de la République depuis 2017, notamment à la suite de son discours de Ouagadougou. Dans la plupart des domaines, la France fait partie des premiers partenaires des pays africains ; elle se situe rarement au-delà de la dixième place. En 2021, elle était le second investisseur étranger sur le continent, derrière le Royaume-Uni, et détenait 60 milliards de dollars de stocks d'investissements directs. Certes, l'histoire est parfois douloureuse et peut laisser de profonds stigmates dans la mémoire collective des peuples. Toutefois, ne convient-il pas, en l'occurrence, de la lire non comme l'annonce d'un recommencement qui marquerait l'avenir, mais comme une épreuve à surmonter, telle une image fi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, président :

...ions au débat public national et éclairer les décisions qui devront être prises pour notre pays. Compte tenu de la variété des enjeux, il nous était bien entendu impossible de nous limiter au point de vue uniquement militaire, même si les enjeux de défense seront naturellement une référence constante dans ce cycle. Il nous a semblé important d'adopter une focale plus large, multidimensionnelle et continentale. C'est la raison pour laquelle j'ai proposé à d'autres commissions de s'associer à nos travaux. Nous tiendrons plusieurs auditions conjointes dès la semaine prochaine, dont une audition avec la commission des finances concernant la question de la dette en Afrique et celle du franc CFA. Nous mènerons des travaux en commun avec d'autres commissions comme la commission du développement durable e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMounir Belhamiti :

...s propos. Dans la tribune publiée dans Le Monde en août 2023, vous décriviez « la montée du néo-souverainisme version appauvrie et frelatée du panafricanisme » qui grandit sur le terreau du « désarroi idéologique, de la désorientation morale et de la crise du sens ». Vous nous en avez dit quelques mots à l'instant. Ce néo-souverainisme recruterait selon vous dans la jeunesse continentale et dans les diasporas africaines. Il rompt avec les trois piliers de la conscience moderne que sont la démocratie, les droits de l'homme et une idée d'une justice universelle, puisqu'il se construit contre le concept d'une communauté humaine universelle. Ses adeptes rejettent la démocratie qu'ils considèrent comme le cheval de Troie de l'ingérence internationale. Pouvez-vous nous en dire plus ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Boccaletti :

Monsieur Mbembe, nous sommes ravis de vous recevoir ce matin en audition. Bénéficier de l'éclairage d'enseignants-chercheurs sur des sujets complexes s'avère précieux pour éclairer le travail parlementaire, et notamment sur l'évolution du continent africain, qu'il est d'ailleurs illusoire de vouloir traiter d'un seul bloc, tant il est divers et multiforme. Vous noterez que contrairement à ce que vous avez pu écrire dans un passé récent nous aimons le débat et la diversité des analyses, singulièrement au sein de notre groupe Rassemblement national. Je souhaite vous interroger sur la politique du Président de la République sur le continent a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Piquemal :

...la « juste distance », que nous rejoignons à plusieurs égards. Vous avez été l'auteur d'un rapport commandité par M. Macron. Parmi vos propositions, lesquelles ont été retenues ? Ensuite, pensez-vous que la coopération scientifique puisse être approfondie, afin précisément de contribuer justement à cette juste distance entre les États ? Enfin, face à l'urgence du dérèglement climatique, nos deux continents auraient beaucoup à échanger, afin de parvenir à une issue heureuse pour les générations futures. Qu'en pensez-vous ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur :

Monsieur Mbembe, je souhaite déplacer la focale vers l'Est du continent, m'étant intéressé cette année dans le cadre d'un rapport parlementaire à la situation de Djibouti. La France renégocie, comme du reste les Américains, un traité de coopération avec Djibouti. Notre relation bilatérale avec Djibouti est spécifique, dans la mesure où nos forces sont très présentes au sein de la population. En outre, la clause de défense conduit nos forces françaises stationnées à D...