Interventions sur "départ"

35 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

…puisqu'il tente – en vain – de dissimuler l'entreprise à laquelle vous vous livrez avec ce projet de loi : aggraver la précarité des Français en reculant l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans – ce qui revient à leur voler deux ans de vie en bonne santé, deux ans de temps libéré des contraintes de l'emploi. Le constat est criant et vous ne pouvez l'ignorer : faible taux d'emploi des seniors dans notre pays. Face à cela, que nous proposez-vous ? Un index seniors ! Vous voulez obliger les entreprises à publier la part des seniors qu'elles emploient, mais vou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Taupiac :

...études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) pour mesurer l'ampleur de l'enjeu. Seulement 35 % des 60-64 ans occupent un emploi et 20 % des 427 000 ruptures conventionnelles individuelles ont concerné les plus de 50 ans en 2020. Ainsi, selon la Drees, 1,4 million de personnes âgées entre 53 et 69 ans ne perçoivent ni revenu d'activité ni pension de retraite. Prolonger de deux ans l'âge du départ légal à la retraite sans avoir obtenu au préalable des résultats tangibles en matière d'emploi des seniors n'est pas responsable compte tenu des conséquences d'une telle mesure. Elle se traduira par une aggravation de la précarité des seniors : après avoir épuisé leurs droits au chômage, réduits par votre précédente réforme, ils seront poussés vers les minima sociaux et devront recourir à d'autre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

...indicateur de la pratique des entreprises. Dans un tel domaine, monsieur le ministre, il faut des moyens, une politique publique et, probablement, de la différenciation. De nombreuses actions sont menées dans les territoires et certaines initiatives, qu'il aurait fallu intégrer dans le texte, ont obtenu de bons résultats : des contrats spécifiques, des modalités particulières de recrutement, des départs progressifs permettant d'allier le départ à la retraite et la transmission des connaissances dans l'entreprise, le cumul emploi-retraite – sur lequel nous nous accordons tous dans cet hémicycle –, l'accompagnement renforcé des femmes qui ont perdu leur emploi, des dispositifs de formation, de reconnaissance des compétences et de reconversion professionnelle, en lien avec la prévention de l'usure...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMickaël Bouloux :

L'article 2, que nous nous apprêtons à examiner, est censé être une contrepartie sociale au report de l'âge légal de départ à la retraite. Si l'on veut faire travailler plus longtemps les Français, permettons d'abord aux seniors de travailler tout court ! Vouloir favoriser l'emploi des seniors est louable, certes, mais les mesures proposées sont, à ce stade, bien insuffisantes et bien trop floues. Les seniors sont trop souvent jetés de leur entreprise à partir d'un certain âge – on le sait, c'est la réalité du moment ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Peytavie :

L'article 2 nous permet de dresser le constat suivant : le Gouvernement est hypocrite. En effet, il a depuis longtemps abandonné les seniors, considérés comme les rouages d'une machine que l'on peut déboulonner à souhait. Dans ce domaine, nous sommes parmi les plus mauvais d'Europe : 16 % des seniors ne sont ni en emploi ni à la retraite. Décaler l'âge légal de départ fabriquera donc inévitablement une véritable trappe à précarité. En effet, pour vous, une entreprise, c'est comme une montgolfière et pour faire décoller la start-up nation, il faut lâcher du lest : lâcher les seniors, lâcher les femmes, lâcher les personnes en invalidité. Vous lâchez les corps abîmés et face à ce gouvernement hypocrite, jamais nous n'accepterons de nous voir reprocher d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Comment voulez-vous que les Français acceptent de faire des efforts supplémentaires pour rééquilibrer notre système de retraites si nous ne résolvons pas la principale question qui se pose, celle de l'emploi des seniors ? Vous nous dites qu'il faudra travailler plus longtemps, repousser l'âge de départ à la retraite de deux ans, alors que vous n'avez même pas réglé la principale question que l'on se pose tous : à quoi cela va-t-il servir, puisque les entreprises ne veulent déjà plus embaucher ceux qui ont plus de 55 ans, quand elles n'essaient pas de s'en débarrasser ? Inciter à l'emploi des seniors, c'est par là qu'il aurait fallu commencer ! C'est d'ailleurs un point de consensus entre les p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Lechanteux :

Par le recul de l'âge de départ à la retraite, le Gouvernement va exposer plus longuement les Français aux aléas du marché du travail, et particulièrement les seniors. Vous allez aussi les confronter à des problèmes de santé que le travail peut faire peser sur leur quotidien. Voilà une nouvelle source de stress et d'anxiété pour des Français déjà bien épuisés par votre politique sociale destructrice. Pour tenter de compenser l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

Vous allez même y faire entrer 277 000 personnes supplémentaires que vous poussez dans une trappe à précarité en reculant de deux ans l'âge légal de départ, pour un coût de 1,7 milliard d'euros supplémentaire. Monsieur le ministre, pourquoi ces chiffres ne sont-ils pas dans vos documents ? Vous devriez plutôt revenir vers les dispositifs qui permettent aux travailleurs de partir plus tôt, de réduire leur activité progressivement – je veux parler notamment de la préretraite, dispositif compatible avec le tutorat ou le compagnonnage afin d'épauler le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Le travail des seniors devrait être au centre de nos débats. Nos préoccupations sont de différente nature, mais la première devrait être d'assurer à chaque actif de terminer dignement sa carrière professionnelle. Il est en effet insatisfaisant et dommageable de mal terminer sa période d'activité à la veille d'un départ en retraite. Deuxième préoccupation : répondre à cet enjeu de travailler plus tout en adaptant les dispositifs qui facilitent le travail des seniors en fonction des métiers exercés. La question de la pénibilité ne peut être déconnectée de celle des seniors car des rythmes et cadences qui peuvent être acceptables à 25 ans ne le sont pas forcément à un âge plus avancé, 60 ans ou autre. Plusieurs s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

...lors qu'il existe de fortes tensions sur le marché du travail, la France se prive de millions de travailleurs expérimentés et d'autant de recettes fiscales et sociales pour faire tourner notre système de protection. Quelles sont les origines de ce problème ? La responsabilité est collective car les seniors sont devenus une variable d'ajustement dans les entreprises, qui ont pratiqué des plans de départs pseudo-volontaires ou, plus globalement, des programmes de préretraite. Peut-il y avoir une concurrence entre l'emploi des seniors et celui des jeunes ? Non, parce que l'emploi n'est pas un gâteau de taille définie à partager.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Julien-Laferrière :

...hômage, en invalidité ou bénéficiaire du RSA. En plus d'être socialement insupportable, cette situation est la première cause du déficit. Et loin d'améliorer la situation, votre mesure d'âge va renforcer la précarité des seniors. Plutôt que d'écouter les arguments, à la limite de la schizophrénie, de ceux qui veulent se débarrasser des plus de 55 ans tout en demandant le report de l'âge légal de départ en retraite, écoutons l'Emmanuel Macron de 2019.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

... l'ont bien compris, puisque 80 % d'entre eux sont contre votre réforme. Cet index ne servira à rien. Il n'est même pas assorti de sanctions dissuasives. Les chiffres ne mentent pas : à 62 ans, 40 % de ceux qui ne sont pas à la retraite ne travaillent pas ; 60 % des chômeurs de plus de 60 ans sont des chômeurs de longue durée – et ces taux ont augmenté à la faveur du précédent report de l'âge de départ en retraite. Plutôt qu'un index bidon et une réforme pourrie,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Vannier :

C'est l'article de ceux qui croient qu'un index permettra de résoudre le problème de l'emploi de seniors alors qu'il n'est pas assorti de la moindre contrainte. La vérité, c'est que votre réforme créera un sas de pauvreté pour les seniors. À 62 ans, 40 % de ceux qui ne sont pas à la retraite ne travaillent pas. Parmi eux, un tiers vit sous le seuil de pauvreté. Votre réforme, qui fixe l'âge de départ à la retraite à 64 ans, est violente et cruelle. D'après l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), elle se traduira par 277 000 chômeurs supplémentaires, 400 000 nouveaux arrêts de travail pour maladie professionnelle et 110 000 personnes de plus aux minima sociaux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Couturier :

Entendez-le : dans mon département, 85 % des entreprises comptent moins de dix salariés ; 3 % seulement emploient plus de cinquante salariés. Vous demandez donc aux seniors des territoires ruraux d'aller voir ailleurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Leduc :

... est inutile parce qu'aucune sanction n'est prévue à l'encontre des entreprises qui se débarrassent de leurs seniors. Du vent, rien. Rien n'est prévu pour régler la question de l'emploi des seniors. Car, rappelons-le, le taux d'emploi chez les plus de 55 ans est de seulement 56 % et 40 % des seniors n'ont ni emploi ni retraite, coincés dans un sas de précarité. En repoussant de deux ans l'âge de départ à la retraite, vous allongez la durée de ce sas pour les seniors les plus précaires. D'après l'OFCE, à l'horizon de dix ans, on comptera 277 000 chômeurs de plus, 400 000 travailleurs en arrêt maladie supplémentaires et 110 000 nouveaux bénéficiaires de minima sociaux. En augmentant le nombre de seniors présents sur le marché du travail – mais sans trouver d'emploi –, vous entraînez une pression...