Interventions sur "dialogue"

197 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophia Chikirou :

... le cas aujourd'hui : nous reconnaissons qu'en Nouvelle-Calédonie, il y a deux peuples, puisqu'il y a un peuple premier. Les voies de la décolonisation peuvent être pacifiques. Les parcourir prend du temps, mais la colonisation aussi dure depuis longtemps, et s'est faite dans la violence. Nous espérions ne pas rompre avec ce que nous avions réussi à installer depuis quarante ans, c'est-à-dire un dialogue, un processus de décision peut-être lent du point de vue de certains ici, mais qui permettait en tout cas qu'il n'y ait pas de violence, pas de mort. Le territoire de la Nouvelle-Calédonie est traumatisé par la violence du processus de décolonisation et il n'est pas le seul : nous le sommes tous. Nous ne pouvons pas faire comme si nous étions hors du temps, hors du monde. En ce moment même, dans...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthias Tavel :

Par cet amendement, nous voulons proposer une issue pour l'apaisement, ce que le Gouvernement aurait dû faire, et à quoi il se refuse. Mais nous, parlementaires, avons la possibilité d'en prendre l'initiative. Cet amendement vise à imposer la création d'une mission de dialogue pour que la confiance puisse être rétablie, pour que la perspective d'un accord global soit de nouveau ouverte, là où ce texte tente d'imposer une solution à l'un des deux camps en présence. Nous proposons que notre assemblée vote cette mission de dialogue afin qu'elle existe, afin que l'Assemblée nationale, consciente de la nécessité de l'unité et de la concorde, accomplisse le devoir qui est a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthias Tavel :

Faites au moins l'effort de la cohérence ! Si vous voulez vraiment l'apaisement, le dialogue et la sérénité, il ne faut pas voter ce texte qui dispense le Président de la République de convoquer le Congrès. Si vous souhaitez faire preuve de cohérence, il faut voter cet amendement afin de créer cette mission de dialogue et pour qu'enfin la concorde puisse régner de nouveau en Nouvelle-Calédonie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Cela fait deux jours que nous avons ces discussions. M. Millienne nous demandait hier quelles solutions nous proposions pour résoudre le problème. La solution est là ! Elle est somme toute assez classique en Nouvelle-Calédonie. C'est ce que l'on a fait en 1988 et en 1998 : une mission de dialogue indépendante et impartiale, qui s'installe sur le territoire et mette tout le monde autour de la table, afin d'aboutir enfin à un accord global et consensuel. Ce n'est pas en convoquant tout le monde à Paris que l'on résoudra la situation. Des Premiers ministres l'ont dit, M. Gosselin, sur les bancs du groupe Les Républicains, ne cesse de le répéter : il faut créer cette mission de dialogue. C'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophia Chikirou :

Ces amendements nous permettent d'évoquer un sujet qui place la Nouvelle-Calédonie dans une situation particulièrement dramatique. Peut-être l'amendement n° 101 vous déplaît-il, mais il nous donne l'occasion d'approfondir une discussion qui concerne 270 000 de nos compatriotes. Ils vivent sous tension en grande partie parce que vous refusez d'entendre que le dialogue ne peut se nouer avec un seul camp ; il doit se tenir avec tout le monde. Le Président de la République et votre gouvernement avez décidé de maintenir un référendum contre l'avis des indépendantistes ; vous avez décidé de passer en force contre l'avis de plus de la moitié de la population de la Nouvelle-Calédonie. La situation dans laquelle nous nous trouvons depuis deux jours relève de votre re...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Évidemment, nous soutenons cet amendement d'appel. La meilleure réponse à y apporter n'est pas tant de le voter, même s'il est toujours utile de le faire, mais de vous voir, monsieur le ministre, souscrire ici à une demande qui n'est pas seulement formulée par cet amendement, mais aussi par beaucoup d'acteurs néo-calédoniens. Je ne sais pas si c'est d'une mission de dialogue que nous avons besoin. Ce terme renvoie à la mission lancée par Michel Rocard, une mission absolument indispensable – Alexis Corbière le disait tout à l'heure – pour rétablir un dialogue qui n'existait pas. Or le dialogue existe en Nouvelle-Calédonie. Je ne dis pas que l'accord global que nous appelons tous de nos vœux est à portée de main, mais un travail préparatoire a eu lieu – vous y avez vou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

...u vote du Congrès lorsqu'il va dans votre sens et qu'il est d'accord avec vous pour changer le calendrier des élections, et ne pas en tenir compte lorsqu'il vous demande de retirer le texte concernant le dégel du corps électoral ? Que répondez-vous ? Pourquoi ne tenez-vous pas compte de ce vote ? Nous vous avons fait plusieurs propositions depuis hier, notamment la mise en place d'une mission de dialogue afin de progresser vers un accord global. Le Président de la République a annoncé qu'il ne convoquerait pas le Congrès avant plusieurs semaines. Je pose de nouveau la question : pourquoi cette précipitation dans le calendrier alors que nous ne sommes pas certains que ce texte sera soumis au Congrès pour validation ? En réalité, les va-et-vient, l'ambiguïté maintenue autour de ce texte nous discr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

En effet, vous n'avez aucune certitude sur le risque juridique en cas d'organisation du scrutin. Sur la question du calendrier, je m'interroge : qui fait preuve de précipitation ? C'est vous ! Au moment même où le texte est débattu à l'Assemblée, le Président de la République déclare qu'il faut reprendre le dialogue et qu'il va inviter les parties prenantes pour ouvrir les discussions. Je réitère donc ma question. Je ne comprends toujours pas pourquoi nous devrions voter un texte qui sera éventuellement soumis au Congrès alors même qu'en cas d'accord intervenu avant décembre, tout cela sera caduc. Pourquoi ne pas travailler, sans épée de Damoclès au-dessus de la tête des parties prenantes, à obtenir un acco...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophia Chikirou :

...riser un peuple unique et faire de tous les Calédoniens des Français comme les autres. Mais ce n'est pas ce que veulent les Calédoniens ! J'en veux pour preuve les années de violences extrêmes qui émaillent le passé et qui les ont divisés. Ces « événements », on peut les appeler une guerre civile. Et puis, pendant des décennies, il y a eu la paix parce que tout le monde a accepté de participer au dialogue. On aurait ainsi pu éviter ce qui se passe depuis quarante-huit heures là-bas. Mais le Gouvernement français est sorti de l'impartialité qui avait été convenue en prenant parti et en forçant la main des intéressés pour essayer de mettre la pression au sujet du dégel du corps électoral, d'où les nouveaux troubles qui touchent la Nouvelle-Calédonie. C'est une conséquence tellement grave de ce proj...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

Ils procèdent en effet d'une même logique. Le n° 8 est un amendement de principe : il vise à inscrire dans la Constitution que « l'État préserve les conditions du dialogue et de l'émergence d'un consensus par le respect d'une stricte posture d'impartialité ». C'est ce que l'on attend de l'État sur un sujet aussi sensible, complexe, clivant que celui de la Nouvelle-Calédonie, et c'est le cas depuis maintenant plus de trente-cinq ans. Quant aux deux suivants, ils fixent les modalités d'application de ce principe. Le n° 9 est issu des travaux de la délégation aux out...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFélicie Gérard :

Nous pensons à ceux qui ont été blessés hier et dans ce contexte de crise économique, d'instrumentalisation politique, d'ingérence étrangère, nous souhaitons de tout cœur l'apaisement, afin que se poursuive un dialogue essentiel pour redessiner le destin commun de la population calédonienne. Nous avons eu l'occasion de le dire à plusieurs reprises : le texte sur lequel nous nous apprêtons à nous prononcer est un texte de contrainte et de nécessité. Contrainte, car le dégel du corps électoral, dont toutes les forces locales approuvent le principe, suscite de nettes divergences quant à ses modalités ; nécessité,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

... vote de ce soir ne soit qu'une étape. Il peut ne pas y avoir d'examen du texte par le Congrès, pas de réforme constitutionnelle : il y va de la responsabilité du Gouvernement. Il devrait se passer au moins un mois – j'espère davantage – avant que le Président de la République ne convoque le Congrès ; d'ici là, notre responsabilité collective, je le répète, est de permettre un retour au chemin du dialogue. Malheureusement ce vote solennel, à une heure tardive – même si c'est le matin à Nouméa –, prouve que notre démocratie est imparfaite, y compris en Nouvelle-Calédonie, où des personnes qui devraient pouvoir voter n'en ont pas le droit, tandis que d'autres souhaitent conserver la possibilité de poursuivre un processus de décolonisation déjà amorcé. Nous le disons encore une fois, monsieur le min...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophia Chikirou :

…c'est porter ici la parole de ceux qui ne l'ont pas ; c'est dialoguer et faire avancer la discussion, car il n'y a pas de meilleure façon de faire. Contrairement à hier, le rapporteur ne s'exprime plus, ce qui fait baisser la tension. Le fait qu'il ne tienne plus, comme hier, des propos provocateurs et incendiaires, permet à la discussion de mieux se dérouler. C'est une bonne chose et une bonne décision pour aider à l'apaisement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

L'urgence ne réclame pas une réforme unilatérale élaborée à Paris, à 18 000 kilomètres des réalités locales, mais l'écoute, le dialogue, la recherche d'un consensus, l'impartialité de l'État, afin de permettre une évolution politique de l'accord de Nouméa. Cette évolution ne peut advenir que par une remise en question du rôle qu'a joué jusqu'à présent l'État en se montrant partial et bafouant le droit international. Les conditions d'organisation du troisième référendum d'indépendance empêchent tout accord institutionnel sérieux. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabrina Sebaihi :

...xte qui court-circuite les négociations. Vous affirmez que vous travaillerez ensuite à obtenir un accord ; de quel accord parlez-vous lorsque l'une des parties – les loyalistes, en l'occurrence –, d'ores et déjà favorisée, n'y aura donc aucun intérêt ? Enfin, je trouve particulièrement audacieuse la proposition d'Emmanuel Macron appelant à réunir les acteurs autour de la table afin de renouer le dialogue. Alors que l'État a perdu toute neutralité, prenant position pour le dégel du corps électoral avant même la fin des négociations, c'est à l'ONU de reprendre la main. Non au droit international à géométrie variable, oui à une mission du dialogue sous l'égide de l'ONU, au respect du processus de décolonisation ! Quant à vous, vous vous montreriez responsable en retirant ce texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Dunoyer :

...on, afin de parvenir à un accord global au profit duquel – certains le regrettent, mais je le salue – le Président de la République a fait dimanche une annonce importante. Après son adoption, dans quelques minutes, ce texte va en effet arrêter de vivre. Il sera suspendu à la capacité que nous aurons collectivement – Calédoniens, Gouvernement, forces politiques – de trouver cet espace, nourrir ce dialogue ,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYoann Gillet :

Nos compatriotes calédoniens, dans leur diversité, méritent que la situation s'apaise, autant que ce territoire mérite un rassemblement durable. Dans cette situation délicate, nous devons œuvrer ensemble en vue d'apaiser les tensions et de favoriser le dialogue : ce n'est que de cette manière que nous pourrons construire une solution durable pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie. Il est de votre responsabilité et de votre devoir, monsieur le ministre, de préserver la paix, de renforcer l'unité de la population calédonienne, unité dont la restauration est indispensable pour que lui soit garanti un avenir de paix et de prospérité. En dépit de la faible ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAude Luquet :

...rdre sont sur le terrain : soixante gendarmes ont été blessés. Rien ne justifie la violence. Un responsable de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) a évoqué un contexte social plus complexe que la simple opposition au dégel du corps électoral : le territoire calédonien a besoin de stabilité institutionnelle, mais également économique. Pour retrouver l'apaisement, le chemin du dialogue et la confiance en nos institutions, mais aussi pour répondre à la question démocratique, le groupe Démocrate votera en faveur de ce texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Nous sommes en train de tordre le cou à l'accord de Nouméa, alors que nous devrions créer les conditions d'un nouvel accord en envoyant une mission du dialogue. Je sais que vous y êtes favorable, monsieur Gosselin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

Votre stratégie s'est d'ores et déjà soldée par un échec : ce texte constitutionnel, qui comporte cette bizarrerie juridique, n'a réussi qu'à provoquer les tensions que nous connaissons. Il devait faciliter un retour au dialogue – comme l'expliquait Édouard Philippe lors de son audition –, mais c'est l'inverse qui s'est produit. Pour toutes ces raisons, le groupe Socialistes et apparentés est hostile à l'article 2, comme à l'ensemble du projet de loi constitutionnelle, qui ne fait que semer le désordre.