Interventions sur "gaza"

77 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

... étaient effectivement très directement lié à l'UNRWA, un véhicule officiel de l'Office ayant notamment été utilisé ce jour-là. Si elles ne lèvent pas toutes les interrogations, les conclusions du groupe d'examen indépendant constituent une étape importante dans la restauration de la crédibilité de l'UNRWA et de l'action des Nations Unies auprès de la population civile palestinienne, notamment à Gaza, à condition qu'on lui donne suite. Une partie des bailleurs internationaux, dont la France, attendait des résultats de ce travail avant de débloquer leur contribution à l'Office, dont les finances sont dans une situation détestable, alors que son action sur place n'a jamais été aussi nécessaire. De son côté, la France a refusé, par principe, de suspendre les crédits : d'une part, parce qu'aucune...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEléonore Caroit :

Vous avez rappelé le cahier des charges de votre groupe d'examen, qui consistait déterminer si l'Office faisait tout ce qui est en son pouvoir pour garantir sa neutralité. Vous avez insisté sur ce point, qui me semble important. Dans le climat électrique est très polarisé de la guerre à Gaza, votre rapport était très attendu car de vos conclusions dépendent les financements de l'UNRWA, et peut-être même sa pérennité. À l'occasion de votre nomination, vous avez indiqué que votre objectif était de produire un rapport rigoureux et fondé sur des faits, dans un contexte de désinformation qui est propre, malheureusement, à toute situation de conflit. Nous vous remercions pour ce rapport, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...onateurs ont annoncé le gel de leurs financements et les attaques continuent de se multiplier. Ainsi, l'UNRWA a été délogée des bâtiments qu'elle occupait à Jérusalem et privée de l'un de ses comptes bancaires par une banque israélienne. De même, ses collaborateurs ont été interdits d'accès à Jérusalem et désormais son chef, Philippe Lazzarini, s'est vu par deux fois refuser l'accès à la bande de Gaza, ce qui constitue une violation du droit international. Une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU adoptée en décembre 2023 exige en effet que les parties autorisent et facilitent l'utilisation de tous les itinéraires en direction et dans l'ensemble de la bande de Gaza, pour permettre à l'aide vitale de parvenir aux civils. Enfin, n'avez-vous pas le sentiment qu'à travers l'UNRWA, c'est l'en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib :

...nienne ? L'UNRWA n'est hélas pas un agent de paix mais un moteur de la haine. Selon un rapport de mars 2023 de l'ONG UN Watch, 133 éducateurs de l'agence sont impliqués directement dans l'apologie de la haine antisémite et du terrorisme. Cette haine du Juif dans les manuels palestiniens a été condamnée par le Parlement européen le 17 avril dernier. Depuis des années, cette agence est complice, à Gaza, du Hamas, relaye ses opérations terroristes, fournit son support logistique et offre son soutien dans la construction de tunnels. Tsahal a découvert un centre opérationnel du Hamas sous le siège de l'agence à Gaza. Le 7 octobre, l'UNRWA a franchi un nouveau cap : sur les chaînes Telegram, des milliers de ces professeurs de haine ont célébré le pogrom juif comme le plus beau jour de leur vie. Je...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Vichnievsky :

...de neutralité. Il a été question des manuels scolaires et vous avez aussi constaté l'utilisation abusive des installations de l'Office, notamment les hôpitaux, à des fins militaires par le Hamas. Vous avez souligné que l'UNRWA emploie 99 % d'employés locaux et seulement 0,8 % de fonctionnaires internationaux, ce qui ne favorise pas le respect du principe de neutralité du personnel, de surcroît à Gaza. Cette agence est obligée de coexister avec une autorité de fait exercée depuis 2006 par le Hamas, qu'une trentaine de pays, dont la France, considèrent comme une organisation terroriste. Au terme d'un communiqué récent de la présidence de la République, nous avons entendu que le destin des Palestiniens de Gaza ne peut plus être soumis aux activités terroristes du Hamas et que les opérations isr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

Je vous remercie, madame la ministre, de nous avoir présenté ce rapport sur des accusations graves contre l'UNRWA. En préambule, je souhaite rappeler la position de notre groupe vis-à-vis de ce qui se passe aujourd'hui à Gaza. Nous demandons la libération des otages, un cessez-le-feu et, dans l'immédiat, l'arrêt des opérations sur Rafah car il faut empêcher tout prix une catastrophe humanitaire. Nous avons aussi noté que, dans votre rapport, vous soulignez que l'UNRWA est irremplaçable et indispensable aux Palestiniens. Vous avez même parlé d'un rôle vital qu'elle exerce auprès de ces populations en l'absence d'un Ét...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

Mes chers collègues, notre ordre du jour appelle ce matin la tenue d'une table ronde destinée à nous permettre de mieux appréhender la perception, par le monde arabo-musulman, du conflit actuel au Proche-Orient. Nous sommes entrés, ces derniers jours, dans le mois du ramadan et certains observateurs font valoir, non sans inquiétude, que les opérations dans la bande de Gaza pourraient avoir, de ce fait, une résonance particulière sur les opinions des pays sensibles à la question palestinienne. Nous ne pouvions donc nous désintéresser de cette dimension importante, notamment au regard des risques de débordement, tels que nous les observons notamment en mer Rouge mais aussi au Sud-Liban, et des enjeux géopolitiques sous-jacents. Avant de brièvement brosser le context...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLiliana Tanguy :

Je vous remercie pour vos éclairages sur ce conflit. L'agression du Hamas est une violation du droit international, que nous devons condamner avec la plus grande force. La réplique d'Israël n'est pas propice à un apaisement et les conflits qui perdurent dans la région conduisent à des crises humanitaires extrêmement inquiétantes, non seulement à Gaza, mais aussi au Yémen. À l'heure où nous parlons, l'extrême précarité, la faim ou des maladies comme le choléra entraînent un nombre préoccupant de victimes. J'aimerais exprimer, dans ce sens, une pensée toute particulière à ces civils qui sont victimes du conflit. Nous devons poursuivre notre mobilisation dans la région pour leur venir en aide. L'instabilité dans les pays du Proche-Orient condui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Galzy :

...e pays d'être un repère pour d'autres nations dans un monde en perpétuel mouvement. La politique de la France, hormis les atermoiements d'Emmanuel Macron, a toujours adopté cette constante dans sa parole. La situation internationale inquiète et préoccupe nos concitoyens et, depuis le 7 octobre 2023, une nouvelle escalade a vu le jour. Il s'agit de la plus meurtrière depuis 2006. Dans la bande de Gaza, 38 870 personnes, dont plus de 5 350 enfants et au moins 3 250 femmes, seraient décédées. D'après le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), il s'agit d'un drame humain et nous observons l'horreur et les stigmates de la barbarie. Le nombre de victimes civiles est important pour chacune des parties. La position du Rassemblement national est constante : la France n'est pas une nation moy...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

... dernier par l'attaque terroriste d'ampleur et les horreurs perpétrées par le Hamas. Elle s'est soldée par de multiples victimes, dont quarante-deux Français et des centaines d'otages ; 140 personnes sont aujourd'hui captives et, parmi elles, trois ressortissants français pour lesquels nous devons concentrer les efforts de notre diplomatie. S'y ajoute la problématique humanitaire dans la bande de Gaza, avec environ 30 000 morts. L'épisode du 24 février dernier, qui a donné lieu à des bombardements sur un point de ravitaillement de civils, ainsi que la menace d'une famine de masse doivent permettre à la communauté internationale d'agir pour obtenir plus de résultats. À quel titre et avec quel mandat pouvons-nous collectivement intervenir plus efficacement et régler la question humanitaire ? La...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

...on, qu'il s'agisse de quelqu'un qui vient du monde arabe ou qui vient d'Ukraine. Avant le 7 octobre 2023, le Hamas et M. Netanyahou étaient deux alliés objectifs qui, l'un comme l'autre, ne veulent pas la paix ou ne cherchent pas la paix. Chacun représente l'épouvantail commode de l'autre et justifie la présence de l'un à la tête gouvernement israélien et celle de l'autre comme acteur dominant à Gaza. Depuis le 7 octobre, chacun a poursuivi un but de guerre. Le Hamas veut faire lever le monde arabe et permettre un déblocage de la situation, quand Netanyahou veut officiellement éradiquer le Hamas. Mais en réalité, ni les uns, ni les autres ne parviendront à atteindre leurs buts de guerre. Quelles issues sont aujourd'hui possibles ? Les sociétés respectives sont très divisées, fracturées, sans...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Bouyx :

... journalistes. Je souhaiterais aussi vous entendre sur ce point. Ceux-ci jouent un rôle essentiel en tant que seul lien entre le conflit en cours et la population mondiale, en fournissant des informations et des images qui nous permettent d'avoir un aperçu direct de la réalité sur le terrain. Aussi, je voulais connaître votre avis sur la situation des journalistes dans l'exercice de leur métier à Gaza. Comment mieux les protéger, comment mieux les défendre dans ce contexte ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...e groupe a produit une résolution avant le 7 octobre 2023 pour expliquer que l'État d'Israël mettait en place une politique d'apartheid, nous étions taxés d'antisémites. Désormais, le monde entier a observé qu'une telle politique était bien à l'œuvre mais nous n'avons pas pour autant reçu d'excuses. Les rues françaises devraient être remplies de gens qui manifestent contre le massacre en cours à Gaza, comme cela est le cas des centaines de milliers de manifestants qui défilent en Allemagne, en Espagne, en Irlande, en Angleterre, aux États-Unis pour protester contre ce génocide. Le peuple français n'est pas à la hauteur, parce que les conditions ont été créées pour qu'il ne puisse pas l'être. Les gens pensent que s'ils manifestent pour condamner la politique de Benyamin Netanyahou, ils seront ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Je soutiens évidemment l'idée d'une solution à deux États mais comment peut-elle être mise en place ? Sera-t-il possible de reloger 750 000 personnes ? Dans l'immédiat, si la paix intervient, comment faire en sorte que la bande de Gaza puisse commencer à être gérée dans des conditions minimales d'acceptabilité de la part d'Israël ? Ensuite, il ne sera pas possible de parvenir à une solution sans Israël. Vous avez rappelé les problèmes institutionnels dont souffre le pays. Au-delà de la question de la proportionnelle qui a conduit les partis les plus extrémistes au pouvoir, l'opinion publique israélienne fait partie de l'équati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Borne :

...ompris par les Israéliens eux-mêmes. J'ai moi-même été conduite à exprimer, en tant que première ministre, cette position lors des questions d'actualité. La France a appelé très tôt à une trêve humanitaire et à la libération des otages. La France a renforcé son soutien humanitaire, y compris avec l'envoi d'un bâtiment de la marine nationale, le Dixmude, pour soigner des civils au large de Gaza. La France a rappelé que la seule issue était politique et qu'elle avait, de façon constante, soutenu la solution à deux États. La position française que je viens de rappeler a bien été portée, depuis le début.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

Quel est le rapport de représentation entre les sociétés civiles gazaouie et israélienne vis-à-vis, d'une part, du Hamas et, d'autre part, du gouvernement israélien ? Ces sociétés civiles se sentent-elles représentées aujourd'hui par ceux qui s'expriment au titre des responsabilités qu'ils occupent ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibaut François :

Nous assistons à une dégradation de la situation humanitaire sans précédent à Gaza. L'avenir du Proche-Orient dépend en majorité du conflit israélo-palestinien qui se déroule aujourd'hui. L'escalade du conflit demeure préoccupante. Il faut reconnaître avant tout la responsabilité du Hamas dans cette ignoble attaque du 7 octobre 2023. Ces derniers temps, de nombreux dirigeants semblent ignorer le rôle des terroristes dans l'aggravation de la situation, voire dans le déclenchemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

...autres considérations, mais nous avons une extrême difficulté à percevoir le concept géostratégique – et donc géopolitique – du gouvernement israélien lorsqu'il mène la guerre, qui constitue normalement une continuation de la politique par d'autres moyens. Nous observons la mobilisation de forces militaires importantes et les dégâts causés ici et là, notamment de manière terrible dans la bande de Gaza. Cependant, nous avons du mal, même si elle existe, à comprendre quelle est la vision finale que l'État israélien donne à ce conflit et comment il souhaite organiser structurellement ses relations avec son environnement. En tant qu'Européens, nous avons toujours promu la vision de deux États et nous avons plaidé en faveur d'une relation d'apaisement et de compréhension réciproque, dans laquelle l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

J'ai souvent observé, lors de mes déplacements dans cette région, que la haine entretenue en Cisjordanie semblait plus marquée qu'à Gaza, où le problème semblait davantage lié à la misère et à la désorganisation. Vous avez utilisé le terme « apathie », que je trouve assez juste, pour décrire une partie de l'opinion israélienne. Vous avez également évoqué le statu quo, bien que je pense qu'il s'agissait d'un statu quo de grignotage. Je ne suis donc pas sûr que le terme soit tout à fait approprié dans ce contex...