Interventions sur "hôpital"

232 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Bellamy, présidente :

...e, qui fut ministre des affaires sociales et de la santé dans des gouvernements dirigés successivement par MM. Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, entre 2012 et 2017. Madame la ministre, vous avez défendu la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, importante notamment eu égard à ses dispositions relatives à la territorialisation. Huit ans plus tard, l'hôpital public reste, vous le savez, dans une situation extrêmement difficile. Dans un rapport publié la semaine dernière et consacré à l'organisation territoriale des soins de premier recours, qui s'appuie sur une étude très précise des situations de l'Aveyronnais, du Castelbriantais et de la Nouvelle-Calédonie, la Cour des comptes relève ainsi : un accès aux soins de plus en plus contraint et d'import...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Bellamy, présidente :

...ières et infirmiers libéraux, à savoir la Fédération nationale des infirmiers (FNI), le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) et l'Organisation nationale des syndicats d'infirmiers libéraux (Onsil). L'organisation « Convergence infirmière » avait également été invitée à s'exprimer devant la commission d'enquête : elle n'a pas envoyé de représentant et je le regrette. L'hôpital public est dans une situation extrêmement difficile depuis plusieurs années et nos concitoyens, notamment ceux qui vivent dans des territoires périurbains ou ruraux, ont de plus en plus de peine à accéder aux soins. Dans ce contexte, il faut sans doute s'autoriser à réinterroger certaines modalités structurantes d'organisation de l'offre de soins – y compris, par exemple, la manière dont médecin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen, rapporteur :

...cle publié le 12 août 2022 dans le quotidien Le Monde, vous assumez avoir fermé un certain nombre de lits, notamment en chirurgie. Revenez-vous sur cette déclaration ? Pensez-vous qu'il faudrait rouvrir des lits de médecine ? Dans ce même article, vous parlez d'économies faites dans un cadre de rationalisation des dépenses, qui ont pour l'essentiel « porté sur les fonctions support à l'hôpital ». Quelles étaient ces fonctions ? Vous nous avez parlé du combat contre Bercy : contre quel service exactement ? Quel était l'objet des discussions ? Quel a été l'arbitrage final ? Le Premier ministre y prenait-il part, dans un sens ou dans l'autre ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen, rapporteur :

...i le nombre de diplômés en médecine augmente, il reste insuffisant. Il faudrait beaucoup plus d'étudiants en facultés de médecine, puisque la demande est beaucoup plus élevée que l'offre. Comment faire ? S'agissant de la direction des hôpitaux, vous avez déclaré que, même si « certains mandarins [avaient] un fort pouvoir de lobbying auprès des élus », les réformes menées à l'hôpital avaient abouti à « [déclasser] le corps médical, qui a perdu sa capacité à s'impliquer dans les décisions de l'hôpital ». Qu'avez-vous fait en tant que ministre et que faudrait-il faire pour que la direction de l'hôpital, la présidence de la commission médicale d'établissement, qui représente les médecins, et la présidence du conseil de surveillance, qui représente les élus, travaillent en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Villedieu :

Au début de votre ministériat, vous avez vivement critiqué la politique d'« hôpital-entreprise » menée par vos prédécesseurs : le management par le nombre et la norme, la tarification à l'acte, les économies imposées et qui ont fait que l'industrie pharmaceutique n'avait pas quatre mois de stock de médicaments d'intérêt thérapeutique majeur – masques, vêtements de protection, respirateurs, lits, etc. Cette politique du flux tendu, qu'ont menée vos prédécesseurs et qui s'est pour...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

La crise de l'hôpital public est ancienne. Bien qu'on lui donne plus de moyens, il est de moins en moins attractif. Le système hospitalier privé attire davantage et fonctionne mieux. L'hôpital public ne devrait-il pas s'inspirer de son management ? Ne faudrait-il pas rapprocher ces deux systèmes ? Le modèle de l'établissement de santé privé d'intérêt collectif (Espic), point d'équilibre entre la financiarisation des s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Maudet :

...posés aux hôpitaux. Dans le même temps, en 2018, des soignants étaient en grève de la faim à Saint-Étienne-du-Rouvray, les Ehpad étaient en grève, il y avait des grèves illimitées dans les urgences avec des lits occupés à 95 % et l'on a même enregistré mille démissions de médecins hospitaliers. Dans l'émission « Complément d'enquête », en juin 2023, vous avez déclaré que les morts inattendues à l'hôpital résultaient de problèmes structurels. Le premier quinquennat d'Emmanuel Macron n'a-t-il pas amplifié ces problèmes structurels ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen, rapporteur :

Je tiens à rappeler l'importance des infirmiers libéraux dans notre système de santé et vous remercier pour votre présence. Pourriez-vous nous expliquer, de manière synthétique, comment fonctionne la relation avec l'hôpital public ? Nous savons qu'il existe une interdépendance entre les hôpitaux et les médecins libéraux. Mais quelles sont les conséquences directes, pour la profession infirmière, des difficultés de l'hôpital ? Pourriez-vous également dresser un premier bilan des réformes Rist et Valletoux ? Quels sont les effets des décrets déjà en vigueur et quelles mesures attendez-vous avec le plus d'impatience ?...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMurielle Lepvraud :

L'institution des groupements hospitaliers de territoire s'est traduite par la création d'une multitude d'instances indépendantes des bassins de vie, ce qui a entraîné des lourdeurs administratives et un ralentissement des décisions. À titre d'exemple, le projet médico-soignant partagé 2023-2028 de l'hôpital de Guingamp – qui acte, entre autres, la fin de la permanence des soins, la fin de la chirurgie vingt-quatre heures sur vingt-quatre et la fin des accouchements – a été rejeté par la commission médicale d'établissement, par le comité social et économique et par le conseil de surveillance, parce qu'il ne répondait pas aux besoins de la population ; pourtant, il a été validé par le GHT, ce qui déno...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Blanc :

La politique de l'hôpital-entreprise a entraîné une détérioration progressive de l'accès aux soins dans les hôpitaux publics, avec un allongement des listes d'attente et des délais pour obtenir un rendez-vous, les économies imposées ayant encore accentué ces difficultés. Les inégalités territoriales se sont renforcées, avec des disparités importantes en fonction du lieu de résidence et du niveau de revenu, rendant la situ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuel Fernandes :

...ent des finances publiques. Pourtant, dans l'étude qu'elle lui a consacrée en 2018, la Cour des comptes souligne le grand retard qui a été pris sur le volet de la médecine et la substitution trop lente à l'hospitalisation conventionnelle. Elle indique que les économies qui pouvaient en être attendues n'ont pas été constatées. Dans le cadre de la commission d'enquête du Sénat sur la situation de l'hôpital et le système de santé en France (2022), les soignants ont témoigné du fait que l'ambulatoire nécessite une plus grande vigilance, entraîne un turn-over rapide des patients et déshumanise la prise en charge. Avec le recul, que modifieriez-vous à votre action ministérielle en la matière ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Raux :

Lorsque vous étiez ministre, vous étiez sans doute la personne ayant la meilleure connaissance de l'état de l'hôpital public. En pleine crise des urgences, en 2019, vous êtes allée chercher des arbitrages auprès du ministre des comptes publics parce que vous saviez que le sous-financement chronique de l'hôpital était la clef du problème. Pourtant, le financement obtenu s'est révélé bien inférieur aux besoins. Avez-vous alerté Bercy sur l'impasse dans laquelle se trouverait l'hôpital public si le financement du p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMurielle Lepvraud :

La loi du 24 juillet 2019 avait pour objectif la création de cinq cents à six cents hôpitaux de proximité. À Guingamp, dans ma circonscription, l'hôpital n'assure plus de chirurgie vingt-quatre heures sur vingt-quatre et n'a plus de maternité – bref, ce n'est plus un hôpital de plein exercice. En tant que femme, en tant que femme médecin et ministre, vous inscrivez-vous dans la ligne de l'Académie de médecine en soutenant la fermeture des maternités qui ne pratiqueraient pas mille accouchements par an ? Êtes-vous consciente de l'impact sur les pop...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

Depuis plus de vingt ans, l'hôpital public est en crise. Alors qu'on lui donne de plus en plus de moyens, il ne se porte pas mieux et n'est pas plus attractif pour les soignants. En parallèle, les hôpitaux privés augmentent leur activité et reprennent des secteurs qui étaient assurés jusque-là par l'hôpital public. Ce dernier ne devrait-il pas s'inspirer du management réalisé dans les hôpitaux privés, qui fonctionnent plutôt bien ?...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Raux :

... de décennies non pas d'inaction mais de décisions qui ont laissé prospérer l'offre plutôt que de chercher à piloter nos politiques de santé par les besoins. À part le numerus clausus, y a-t-il d'autres leviers que vous n'avez pas pu actionner – je pense notamment au rétablissement de la permanence des soins ? Vos cinq ans de ministériat ont-ils été marqués par la volonté de rationaliser l'hôpital public et de prendre des mesures d'économie ou d'austérité ? Enfin, vous expliquez que l'hôpital public est un barrage à l'émergence d'une médecine à deux vitesses : ne croyez-vous pas que ce barrage a cédé depuis longtemps et que nous connaissons à présent une médecine à trois vitesses ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Besse :

Ne pensez-vous pas que le mal dont souffre l'hôpital public est avant tout de s'inscrire dans une logique purement financière, au détriment des patients, alors que les hôpitaux sont avant tout faits pour soigner ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

On est frappés par la convergence existant entre vos analyses et celles de Mme Agnès Buzyn sur des sujets tels que la pénurie, la sécurité des maternités, les soins ambulatoires, la nécessité d'équilibrer les budgets, etc. Quelles mesures avez-vous prises pour articuler la médecine de ville et la médecine hospitalière et, ce faisant, alléger la charge pesant sur l'hôpital ? Des arbitrages budgétaires ont-ils été rendus entre ces deux secteurs d'activité ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen, rapporteur :

Vous avez évoqué une vision « balkanisée » du secteur libéral, j'aurais souhaité savoir qui était visé par ce propos. Je vous ai interrogés sur les relations entre les infirmiers et l'hôpital public et sur les moyens de l'améliorer. Vos réponses ont été assez générales et j'aimerais recevoir, de votre part, une contribution écrite sur les différents actes que vous pensez pouvoir être pris en charge par les infirmiers libéraux afin de décharger l'hôpital public. Vous avez également regretté que le système de santé soit trop centré sur les médecins. Comment envisagez-vous alors son déc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuel Fernandes :

Vous êtes au cœur des métiers du soin et vous subissez de plein fouet la désertification médicale et les restrictions budgétaires. La gestion managériale de l'hôpital, avec ses objectifs de réduction des coûts, privilégie une logique financière au détriment de la qualité de l'accueil et, plus largement, de l'humain. Vous êtes souvent contraints de colmater les brèches d'un système de santé en déliquescence. Nous sommes bien conscients que nombre d'entre vous sont proches du burn-out. Le Président Macron avait annoncé, lors de la crise de la covid-19, v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen, rapporteur :

Merci pour vos interventions. Nous attendons avec impatience vos différentes propositions car compte tenu de l'état général de l'hôpital sur le territoire, toutes les idées et propositions méritent d'être étudiées.