Interventions sur "langue"

238 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Pour ma part, je souhaiterais que l'on enrichisse cet article en faisant référence aux enfants. Il s'agit d'inviter les étrangers, qui rejoignent notre pays au titre du regroupement familial, à maîtriser la langue pas tant pour eux-mêmes que pour être capables, à terme, d'accompagner leurs enfants dans ce même apprentissage. Actuellement corapporteure d'une mission d'information sur l'apprentissage de la lecture, je constate que nombre de nos élèves ont du mal à maîtriser la langue française, et aussi que les enfants allophones sont particulièrement exposés à l'échec scolaire car, contrairement aux autres...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

...sources et de logement ? Qu'on laisse des familles s'entasser à huit dans un deux-pièces en vivant des aides sociales ? Nous voulons que ces personnes soient capables de vivre de leur travail, de s'assumer, de prendre en charge et de loger dans des conditions dignes les membres de leur famille qu'elles vont accueillir. Pour ma part, j'estime que ce n'est pas toujours à la France de s'adapter à la langue ou à la situation familiale de l'immigré. Avec vos amendements et vos argumentaires, vous battez en brèche toutes les conditions sine qua non de l'intégration dans notre pays. Vos positions ne peuvent conduire qu'à la ghettoïsation des étrangers qui nous rejoignent, avec les risques de drames inhérents à une telle situation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

Que d'étonnement en découvrant cette proposition de loi du Rassemblement national relative à l'écriture inclusive ! J'ai bien lu que, dans la version initiale du texte, étaient visés les termes épicènes et la double flexion. Notre belle langue est pourtant riche de nombreux termes épicènes, qu'il s'agisse de noms comme « girafe » ou « castor », qui désignent indistinctement les mâles et les femelles, ou comme « architecte » et « peintre », qui s'appliquent indifféremment aux hommes et aux femmes. Nous le voyons, la langue n'est pas systématiquement genrée, n'en déplaise à certains. Il existe aussi bon nombre d'adjectifs épicènes, aussi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

Assurément, la rédaction initiale de la proposition de loi laissait à désirer. Le Rassemblement national a donc réécrit son brouillon, et le rapporteur a argué que ses collègues et lui-même n'étaient pas des linguistes, mais des députés. Certes, mais rien n'interdit d'approfondir un sujet, surtout lorsqu'il a trait à la langue, sujet ô combien délicat. Pour rappel, l'ordonnance de Villers-Cotterêts du 25 août 1539 et ses articles 110 et 111 sont toujours en vigueur, avec ses fondamentaux, notamment l'exigence d'arrêts écrits « clairement », sans « ambiguïté » ni « incertitude » et impérativement en langue française « et non autrement ». Nul n'a légiféré sur la langue française depuis Jacques Toubon en 1992 et l'invita...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaInaki Echaniz :

après vous être vous-mêmes rendu compte de l'absurdité de votre proposition de loi, vous vous retrouvez à défendre un texte inepte. La langue est le reflet de la société et de ses évolutions. Pas plus une révolution qu'une menace, l'écriture inclusive invite à repenser nos représentations,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

Le 19 octobre prochain, la Cité internationale de la langue française, voulue par le Président de la République, prendra place au cœur du château de Villers-Cotterêts, là même où, en 1539, l'ordonnance qui fit du français la langue officielle du droit et de l'administration fut signée. Mes chers collègues, la langue française, langue de la République, est au cœur de notre identité. Elle est ce qui nous rassemble et nous unit au-delà de nos différences.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

 « Ma patrie, c'est la langue française » : ces mots d'Albert Camus auraient pu être ceux d'Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuelle de l'Académie française, à qui la nation tout entière a rendu un dernier hommage. Les députés du groupe Horizons sont attachés à cette histoire, à cette beauté, à cette clarté de notre langue, pilier de notre culture et ciment de notre société. Je tiens à rappeler que, dès 2017, Édouar...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

Ce combat pour la langue française a été repris en 2021 par mon collègue François Jolivet, député du groupe Horizons et auteur d'une proposition de loi à ce sujet. Et six ans plus tard, les membres de notre groupe sont toujours aussi déterminés à défendre notre patrimoine immatériel, que nous avons le devoir de transmettre à nos enfants. La lutte contre les stéréotypes sexistes, pour légitime qu'elle soit, ne peut se fa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

...ous ne mettrons pas davantage en valeur les femmes dans la société avec le point médian. Nous avons aussi le devoir de prendre en compte les difficultés de lecture supplémentaires qu'entraînent le point médian, les néologismes tels que le pronom « iel » ou les nouveaux accords pour les locuteurs atteints de handicap ou de troubles dys. Enfin, nous devons lutter contre cette déconstruction de la langue, qui intervient alors que nous ne cessons de reculer dans les classements Pisa – Programme international pour le suivi des acquis des élèves –, et que 20 % des enfants sortent de l'école avec un mauvais niveau de lecture. Si j'ai tenu à rappeler cette conviction des députés Horizon et ce combat de longue date pour la défense de notre bien commun le plus précieux que porte Édouard Philippe, c'est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

L'Académie française s'est elle-même prononcée, en février 2019, en faveur de la féminisation des noms de métier. Vous conviendrez comme moi que l'on ne peut prêter à nos Immortels, gardiens de la langue française, un goût débridé pour les dernières innovations linguistiques. Il est d'ailleurs difficile de comprendre comment le Rassemblement national peut encore contester cette évolution. Je regrette que, dans votre texte initial, votre volonté de lutter contre les dérives du point médian et plus largement contre l'idéologie wokiste vous ait menés à cette posture.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

Enfin, puisqu'il m'est donné l'occasion de m'exprimer sur la richesse de la langue française, je veux dire aux députés de La France insoumise la chose suivante :…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

Parmi les 60 000 mots que compte notre langue, il en existe trois que je souhaiterais porter à votre connaissance. Si certains semblent les connaître, il semblerait que, dans vos rangs, on préfère les omettre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

Elle vient bousculer notre imaginaire collectif empreint depuis des siècles de domination masculine, qui s'impose à nous, malgré nous. Elle permet de diversifier nos représentations. Elle redonne du pouvoir à celles dont on nie une part d'existence depuis si longtemps. La langue est puissante lorsqu'elle permet à chacun et chacune de se sentir exister à travers les mots. Le langage est le reflet des évolutions de notre société. Désormais, les femmes sont présentes partout, les reconnaître par la langue traduit une aspiration à l'égalité. Vouloir figer la langue en dehors du réel langagier de notre époque et en dehors du champ social et politique relève d'une ignorance p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

à la langue française en appelant à participer à son développement dans tous nos espaces de vie et en réfléchissant à ses avancées techniques et à la façon dont elle évolue. Pourquoi ne pas la questionner parfois d'ailleurs ? Proposons des solutions grâce l'analyse passionnée des linguistes, qui est si précieuse et essentielle à nos débats. Puisons dans des termes oubliés, des termes du passé, que nous utili...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

Faisons évoluer la langue – elle y aspire – mais faisons-le non en interdisant le point médian, qui cristallise tant de crispations et qui fait couler tant d'encre, mais en rendant cette abréviation genrée plus juste. Le point médian n'est pas l'ennemi public numéro un…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Taillé-Polian :

...èses dans un pays censé être égalitaire. Personne n'a hurlé lorsque les fonctionnaires du ministère de l'intérieur ont décidé de faire figurer les parenthèses dans les formulaires administratifs, il y a quarante ans déjà. Nous ne voulons pas être mises entre parenthèses, nous voulons que les bonnes abréviations soient utilisées, car le masculin n'est pas le générique. Enrichir et magnifier notre langue pour qu'elle tende vers l'égalité, telle devrait être notre aspiration collective. Nous nous réjouissons de voir se développer un mouvement qui cherche à se la réapproprier, à la penser, à en débattre, et observer la manière dont elle se déploie dans le réel nous rend fières et heureuses. La langue appartient à tous et à toutes ! Que puisse vivre notre langue enrichie et renouvelée dans toute sa ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

La rédaction de l'article unique de la proposition de loi flirte en effet avec le ridicule : il interdit l'« écriture dite inclusive » dans les devoirs des élèves et les documents d'usage scolaire ainsi que dans les actes administratifs alors que cette expression recouvre des pratiques aujourd'hui totalement intégrées par la langue française. Lors des débats en commission, mes collègues ont noté que la proposition de loi fait elle-même usage de ces pratiques à de nombreuses reprises. Vous participez à ce que vous dites exécrer, sans même vous en rendre compte, car vous êtes soumis au pouvoir particulièrement inclusif de notre langue.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Ces expressions d'une grande banalité seraient interdites par les sauveurs autoproclamés de la langue et de la culture françaises. Malgré les tentatives du rapporteur pour corriger le tir par des amendements portant sur des procédés syntaxiques, il est clair que le Rassemblement national est opposé à toute forme d'égalité de genre dans la langue. Il est sain d'avoir un débat sur la langue française, car nous en sommes les usagères et les usagers, mais vouloir en fixer les normes par la loi relèv...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Lenormand :

Notre langue s'est adaptée, comme elle a toujours su le faire, car elle est vivante. Cela n'a rien à voir avec l'idéologie woke. Au fil du temps, la langue française s'est enrichie, pour traduire au mieux l'égale valeur des femmes et des hommes. Sous la plume de nos plus grands auteurs et de nos plus grandes autrices, comme on les appelait au temps de Molière, nous trouvons la forme féminisée de certains nom...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Lenormand :

Nous préférons travailler sur l'enseignement de la langue française, le recrutement des enseignants, leur formation, leur rémunération, la prise en charge dans les établissements scolaires des enfants en situation de handicap, le harcèlement scolaire. Nous aurions gagné à réfléchir à ces aspects, plutôt qu'à l'écriture inclusive, dont l'interdiction n'est pas la priorité pour la défense de la langue française.