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Interventions sur "nouvelle-calédonie"

113 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Metzdorf, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Mais qui le prétend, et comment savoir ? Pourquoi les gens installés en Nouvelle-Calédonie depuis au moins dix ans ne voteraient-ils pas pour les indépendantistes, s'ils sont convaincus par leur projet politique en matière économique, sociale et environnementale ? Pourquoi les nouveaux arrivés voteraient-ils forcément pour les non-indépendantistes ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Metzdorf, rapporteur de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Arrêtez de parler des Kanaks ! Ce soir, j'ai une pensée pour Simon Loueckhote et Gérard Poadja, sénateurs de la République, pour Auguste Parawi-Reybas, élu de la République, pour Alcide Ponga, président du RPCR, le plus vieux parti non-indépendantiste en Nouvelle-Calédonie : ce sont des Kanaks non-indépendantistes, qui portent haut les couleurs de la France et en sont fiers !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

...pas participé à ce référendum – en particulier les indépendantistes –, et que nous ne pouvons pas avoir un débat calme et apaisé ce soir. Le camp indépendantiste n'a jamais demandé que le référendum ne se tienne pas, seulement qu'il soit reporté, justement pour respecter la culture kanak, comme c'est prévu dans l'accord de Nouméa. Nous sommes au Parlement et vous invoquez la démocratie. Mais, en Nouvelle-Calédonie, la démocratie parlementaire s'est exprimée par la voix du Congrès de Calédonie, qui a appelé à un report du projet de loi. Pourquoi ne l'avez-vous pas écouté ? Pourquoi n'ajournez-vous pas ce projet, pour relancer les discussions en vue d'aboutir à un accord, comme le prévoit l'accord de Nouméa ? Enfin, notre collègue Bastien Lachaud vous a demandé des chiffres précis, monsieur le ministre. Pui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

Pour rebondir sur les amendements précédents, la résolution votée par l'Assemblée générale de l'ONU il y a moins de six mois n'a rien du satisfecit que vous prétendez. Les Nations unies s'y déclarent conscientes que, « après la tenue du troisième référendum sur l'autodétermination, […] la Nouvelle-Calédonie se trouve désormais dans la phase la plus critique de son développement politique », ajoutant que l'Organisation doit aider « les Néo-Calédoniens à exercer leur droit à l'autodétermination […] ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophia Chikirou :

De repli, il vise à s'assurer que l'ouverture du corps électoral décidée dans le cadre des négociations sur l'avenir de la Nouvelle-Calédonie soit limitée aux prochaines élections, ce qui permettra de ramener un peu de sérénité. Ne faisons pas semblant de croire que tout est tranquille : il faudrait être complètement déconnecté pour ne pas voir que la colère qui s'exprime ce soir à Nouméa, à 17 000 kilomètres de Paris, est directement liée à ce qui se passe depuis quelques heures dans cet hémicycle et à votre refus, monsieur le ministr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophia Chikirou :

Pour les subir ici, dans l'Hexagone, on connaît malheureusement vos pratiques : vous provoquez le chaos pour ensuite le réprimer et nous traiter de sauvages, de sauvageons, ou que sais-je encore. C'est ce que vous êtes en train de faire avec la Nouvelle-Calédonie. Nous ne sommes pas d'accord pour laisser cette discussion se poursuivre comme si de rien n'était. Quand on a tort, monsieur le ministre, il faut savoir le reconnaître ;…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Cet amendement vise à ce que le Congrès de Nouvelle-Calédonie rende un avis conforme et non un avis simple. Cependant, monsieur le ministre, revenons-en à la question des chiffres.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Nous pourrions d'ailleurs discuter du nombre de fois qu'ils se sont prononcés en ce sens, mais, pour l'heure, revenons-en aux chiffres. Peut-être que vous les connaissez, que d'autres les connaissent, mais nous, nous ne les connaissons pas. Dites-nous publiquement combien de personnes supplémentaires seront inscrites sur les listes électorales en Nouvelle-Calédonie dans cinq ans, et parmi elles combien de natifs et combien de résidents.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavy Rimane :

...un accord soit trouvé entre les parties sur le territoire calédonien. Ce n'est qu'une fois un tel accord conclu que la modification constitutionnelle pourra s'opérer. Nous restons dans la droite ligne de ce qui a été fait et de ce qui a été majoritairement exprimé ce soir dans l'hémicycle. Un tel compromis permettrait de sortir du débat par le haut et de ramener la sérénité et la tranquillité en Nouvelle-Calédonie. Il permettrait surtout aux personnes qui y résident, tant les Kanaks que les autres, de se diriger vers un destin commun apaisé et de préparer l'avenir ensemble, notamment sur le volet économique et social – une crise économique et sociale frappe le territoire en ce moment. L'urgence n'est pas tant de dégeler le corps électoral que de permettre à ces personnes-là de continuer à bâtir leur territ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

S'agissant de la multiculturalité de la société néo-calédonienne, vous n'avez rien découvert, monsieur le ministre. Ce sont les Kanaks eux-mêmes, à Nainville-les-Roches, qui en ont accepté le principe, en incluant tous les oubliés de l'histoire, les bagnards, les personnes menées en Nouvelle-Calédonie pour y travailler, toutes ces communautés qui constituent la société néo-calédonienne ; elles sont d'ailleurs comptabilisées en tant que telles. On entend beaucoup parler d'universalisme mais en Nouvelle-Calédonie, on distingue les communautés dans la statistique : les Kanaks, les Européens, les habitants de Wallis-et-Futuna… Vous voudrez peut-être abolir cette pratique, sous prétexte qu'elle ins...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElie Califer :

Le débat est peut-être compromis par la méconnaissance, l'incompréhension, parfois les tensions, le désir d'aboutir à toute vitesse ou d'imposer quelque chose. Voici cependant un amendement de consensus, qui nous ramène dans la lignée de l'accord de Nouméa et de tous les accords dont la conclusion a pris un certain temps et qui ont apporté l'apaisement en Nouvelle-Calédonie. Cet amendement ne vise ni à essentialiser ni à prendre parti. Essayons de faire en sorte que l'on n'ait pas à revivre ce que la Nouvelle-Calédonie a vécu, que l'on n'ait pas à revoir des assauts dans des grottes, ni le sang couler de nouveau. Ici, à l'Assemblée nationale, nous regardons ça de loin, en pensant maîtriser l'histoire de ces territoires. Nous non plus, ultramarins, ne maîtrisons pas...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElie Califer :

...vons comment nous appréhendons tout cela, comment nous sommes entrés dans le champ de la démocratie. C'est d'ailleurs là la position du Président de la République : accorder du temps pour arriver à un accord. Cet amendement devrait susciter l'assentiment de l'ensemble de cette assemblée, car nous sommes non seulement des démocrates, mais aussi des responsables qui ne veulent pas allumer le feu en Nouvelle-Calédonie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophia Chikirou :

Cet amendement rédactionnel a donc pour objectif de vous rappeler l'importance du choix des mots – comme d'ailleurs celle des chiffres. Mais puisque vous avez finalement répondu s'agissant de ces derniers, permettez-moi de rappeler l'enjeu du débat : il ne s'agit pas de décider, entre nous, s'il convient d'être indépendantiste ou non ; personnellement, n'ayant jamais mis les pieds en Nouvelle-Calédonie, je me vois mal me prononcer sur cette question.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophia Chikirou :

En revanche, je considère qu'il appartient au peuple de la Nouvelle-Calédonie de décider de son avenir. Et pour qu'il le fasse sereinement, il faut renouer le dialogue, puisqu'une grande partie de la population n'est pas d'accord avec votre projet de loi constitutionnelle. Elle exprime son désaccord ce soir encore, à Nouméa, et nous espérons que la situation ne va pas dégénérer pour retomber dans la violence que nous avons connue en 1988.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophia Chikirou :

C'est pourquoi le groupe La France insoumise et les bancs de la gauche défendent l'idée d'une reprise du dialogue. Renonçons au projet de loi constitutionnelle et laissons place au dialogue, pour déterminer qui doit décider de l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

Il est vingt-trois heures. Nous débattons d'un texte d'importance majeure pour la Nouvelle-Calédonie, où se déroulent en ce moment même des événements qui devraient plutôt appeler au calme et à un débat respectueux de la situation dans l'archipel, afin de ne pas jeter de l'huile sur le feu.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

mais là, ce n'est pas le cas. Celui qui est excessif depuis le début, c'est vous, monsieur Darmanin ! Nous essayons d'ouvrir le débat. La Nouvelle-Calédonie est sous domination coloniale. J'ai appris à l'école que la décolonisation avait eu lieu ; toutefois, on ne m'a jamais parlé de la Nouvelle-Calédonie !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

Or la Nouvelle-Calédonie connaît une situation coloniale. La France a reconnu que deux peuples y cohabitent : un peuple colon et un peuple colonisé. Voilà ce qui s'y passe ! Et lorsqu'ils verront que nous débattons, dans cet hémicycle, de manière un peu amusée, des événements qui s'y déroulent, les Calédoniens seront très choqués. Nous déposons des amendements pour susciter le débat ; nous essayons de le faire de manièr...