Interventions sur "pauvreté"

76 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

Nous souhaitons quant à nous en faire une garantie de dignité en veillant à ce qu'il ne soit pas inférieur au seuil de pauvreté, car on sait bien qu'en percevant le RSA actuel, on ne vit pas ; on survit. Or, si vous suspendez le versement du RSA, vous condamnerez à la mort sociale tant d'hommes et de femmes et, surtout, leurs enfants. Oui, ce sont les enfants qui trinqueront quand leurs parents n'auront plus de quoi mettre quelque aliment que ce soit dans le frigo. Quelles aides prévoyez-vous pour celles et ceux à qui le ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Charlotte Garin :

Il porte sur la situation spécifique des familles monoparentales, dont nous avons déjà longuement discuté en commission. Celles-ci, de plus en plus nombreuses, concernent principalement les femmes – dont un tiers, dans cette situation, vit sous le seuil de pauvreté. Or, il revient à l'État de protéger les publics les plus vulnérables. Nous proposons donc que les sanctions, notamment la suspension du RSA, ne s'appliquent pas aux familles monoparentales, afin de les libérer de la crainte et de la charge mentale qui en découlent. On sait en effet que les parents dans ce type de situation sont déjà soumis à une charge mentale accrue ; couplée à une situation de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

Plus d'un jeune sur quatre vit sous le seuil de pauvreté. Qu'ils soient étudiants, en formation ou sans emploi, ces jeunes sont dans une telle détresse qu'il y a urgence sociale à agir. Cette urgence commanderait de revaloriser l'allocation du contrat d'engagement jeune. Comment voulez-vous vivre avec 500 euros par mois ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

L'urgence commanderait encore de ne plus la limiter dans le temps : la jeunesse ne dure pas que douze mois ! Que se passe-t-il ensuite ? L'urgence commanderait enfin d'offrir une garantie de dignité à tous les jeunes afin qu'ils passent au-dessus du seuil de pauvreté, sans aucune condition. Si vous voulez que les jeunes ne se retrouvent pas dans l'extrême précarité, condamnés à trouver des solutions pour subvenir à leurs besoins – solutions dont vous connaissez les risques pour ceux qui sont condamnés à vivre dans la rue –, vous prendriez d'autres mesures. Adoptez au moins l'amendement pour que les jeunes ne risquent plus de perdre leur allocation en cas de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Hai :

Ce n'est pas ainsi qu'on répondra au problème de la pauvreté des jeunes dans notre pays. Avez-vous déjà mis les pieds dans une mission locale ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Maudet :

Vous vous reposez sur la solidarité familiale pour soutenir les jeunes : ceux qui, comme Emmanuel Macron, ont 1 000 euros par mois, s'en sortent, mais pas ceux qui n'ont pas les bons parents. Lorsque le régime de retraite n'a plus reposé sur la solidarité familiale mais sur la solidarité nationale, la pauvreté a été divisée par deux chez les retraités. Faites la même chose pour les jeunes et assurez-leur un minimum vital. Ce n'est pas de l'assistanat que de prendre des mesures pour aider les jeunes à survivre. Votre vision de la situation est caricaturale, mais comment pourrait-il en être autrement avec un président qui trouve difficile de boucler les fins de mois avec 1 000 euros en poche ? Vos propos...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Legavre :

...endu les propos de certains de nos collègues, il ne me semble pas inutile de rappeler la situation actuelle de la jeunesse. Je citerai d'abord un chiffre, terrible et terrifiant : plus de 25 % de ceux qui font la queue pour accéder aux distributions des banques alimentaires ont moins de 25 ans. Je suis élu d'une circonscription, en Seine-Saint-Denis, frappée de plein fouet par la précarité et la pauvreté – je sais que je ne suis pas le seul élu, au sein de cet hémicycle, dans ce cas. Or la jeunesse est directement touchée et je vous assure que l'immense majorité des jeunes qui vivent dans cette situation d'extrême précarité ne passent pas leur journée, comme l'a dit tout à l'heure une députée macroniste, sur un canapé, à se livrer à la paresse – c'est manifestement la vision qu'elle en a. Je rap...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

...s. Nous nous opposons à cette philosophie – et nous ne sommes pas les seuls. Nous nous y opposons non pas parce que nous serions idéologues mais parce que nous sommes pragmatiques et parce que nous nous fondons sur des théories et des expériences. Toute la recherche en sciences sociales et en économie démontre que la sanction ne produit que du non-recours et de l'exclusion, et qu'elle renforce la pauvreté. Vous n'avez aucune possibilité de le réfuter : il n'existe aucune étude qui le conteste. En outre, il y a un problème de proportionnalité de la sanction. Le Défenseur des droits et le CNLE, le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, l'affirment pour les sanctions actuelles – Nicolas Duvoux l'a souligné dans sa note. Enfin, il y a un problème lié à vo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

Cette semaine, le magazine Le Point a consacré sa une à « Ces Français que le monde nous envie », titre qui fait notre fierté. Parmi ces Français figure Esther Duflo, qui a obtenu le prix Nobel d'économie pour ses travaux, reconnus par tous, relatifs à la lutte contre la pauvreté. Or, par ses interventions dans le débat public, Esther Duflo nous a permis de prendre conscience que les logiques de sanction appliquées aux personnes les plus précaires ou les plus éloignées de l'emploi n'ont jamais produit l'effet « de bon sens » que vous nous décrivez à l'envi et qui est au cœur de la philosophie originelle de votre texte. Nous proposons de supprimer l'article 3, parce qu'il ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

Peut-être par l'évocation des réformes Hartz ? Faut-il rappeler que la cour constitutionnelle allemande a jugé que ces lois, et notamment la réforme Hartz IV, avaient été trop loin en poussant les gens dans la pauvreté, sans revenu minimum.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

Elle a par ailleurs reconnu, et l'ensemble des études le montrent, que le taux de pauvreté a considérablement explosé après l'entrée en vigueur des réformes Hartz, qui ont entraîné une fragmentation de l'emploi. Si vous voulez faire augmenter la pauvreté, on comprend que ce soit votre modèle : assumez-le !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

Par ailleurs, monsieur le ministre, vous avez dit qu'une progressivité serait conservée dans l'échelle des sanctions, y compris en ce qui concerne la suspension-remobilisation. Il faut aller plus loin : vous n'avez pas répondu à notre question concernant l'efficacité de la sanction, que nous contestons – aucune étude ne montre un effet favorable de la sanction sur la réduction du taux de pauvreté. Or votre objectif n'est-il pas, justement, la réduction du taux de pauvreté ? Si vous dites l'inverse, ce sera en contradiction avec l'engagement du Président de la République. Par conséquent, je vous en conjure, monsieur le ministre, expliquez-nous comment vous allez réduire la pauvreté en tapant toujours plus sur les allocataires du RSA ! Pourtant, le Défenseur des droits et les chercheurs spé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...une grande précision. Nos visions divergent néanmoins s'agissant des droits et devoirs : ce minimum social est certes un progrès social qui fait office de filet de sécurité, mais il n'a jamais été question de le remettre en cause. Ainsi, le revenu minimum que constitue le RSA a toujours été prévu comme un équilibre entre d'une part le droit à un revenu minimum de subsistance pour lutter contre la pauvreté, et d'autre part l'engagement de ses bénéficiaires à participer à des actions nécessaires à leur insertion sociale et professionnelle. Cet équilibre est indispensable parce qu'il rappelle que le RSA n'est pas une fin en soi : il ne doit constituer qu'une étape vers l'insertion durable. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIdir Boumertit :

En France, plus d'une personne sur cinq se trouve en situation de pauvreté monétaire ou de privation matérielle et sociale. La précarité augmente partout. Les Restos du cœur vont distribuer 160 millions de repas en 2023 contre 145 millions en 2022 – rappelons que c'était 75 millions en 2006. La pauvreté croît partout, le chômage augmente, et voilà votre réponse : permettre la suppression de tout ou partie du RSA. En renforçant la répression des plus précaires, vous agg...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

...idisciplinaires. On pourra désormais sanctionner les allocataires en appuyant sur le bouton d'un seul professionnel, sans solliciter une commission qui réunirait des experts et des techniciens du social de différentes disciplines. L'intérêt d'une commission interdisciplinaire réside précisément dans le fait qu'elle regroupe des spécialistes de la santé, du logement, du retour à l'emploi ou de la pauvreté. Ces différentes personnes ont une expertise et, pour avoir vu des situations similaires, elles connaissent les problématiques en question. Seul ce groupe de personnes doit être habilité à prononcer la sanction, à la fois pour éviter des erreurs et pour soulager le référent unique. Selon votre texte, ce référent devrait prendre seul, en son âme et conscience, la décision de sanctionner. C'est trè...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

...nt donc travailler gratuitement pendant quinze, vingt ou vingt-cinq heures, voire plus. C'est une disposition irréalisable, coercitive et contre-productive qui démontre l'absurdité d'un contrat d'engagement unique étendu à l'ensemble des publics. Après la réforme de l'assurance chômage et de la retraite, voilà un nouveau coup bas porté au monde du travail, au cadre de vie et à la lutte contre la pauvreté. Cet article n'est ni plus ni moins que l'antichambre de la grande pauvreté. Je demande donc la suppression de l'alinéa 8.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

...allocations chômage et pour un tiers d'aides sociales, il a été décidé que tous les chômeurs, après un an de chômage au maximum, se verraient appliquer un régime d'assistance sociale familialisée. Nous disposons donc, avec l'Allemagne, d'un exemple concret de la réforme que vous proposez. La conséquence – je pense que certains d'entre vous le savent –, c'est d'abord une hausse massive du taux de pauvreté : l'Allemagne compte aujourd'hui 22 % de travailleurs pauvres, en dépit de l'adoption de la loi sur le Smic. Le taux de pauvreté atteint par ailleurs 25 % chez les enfants, un niveau supérieur à la moyenne européenne, si bien que l'Allemagne se rapproche désormais davantage, en la matière, des pays de l'Est que des pays de l'Ouest. Le taux de pauvreté se concentre en outre sur les personnes soumi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

... l'économie empirique du développement », consacrée à l'évaluation économique des projets de développement. Fin 2012, vous avez intégré le President's Global Development Council, un organisme américain chargé de conseiller le président des États-Unis Barack Obama, ainsi que les hauts dirigeants de l'administration sur les questions de développement. En 2019, vos travaux sur la lutte contre la pauvreté ont été récompensés par le prix Nobel. Vous avez été titulaire de la chaire internationale du Collège de France sur les savoirs contre la pauvreté et, désormais, vous occupez depuis 2022 celle consacrée à la pauvreté et aux politiques publiques. Même si vous n'avez pas été directement associée, me semble-t-il, à la préparation du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, vos éminentes comp...