Interventions sur "réacteur"

848 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

...t bien que ce projet de loi vise à conforter votre programmation pluriannuelle de l'énergie toute personnelle, car elle ne sera pas examinée par cette assemblée. Les mesures dérogatoires inscrites dans cet article sont particulièrement floues. En effet, il n'y a pas de précisions relatives à la superficie ou à la localisation des installations. Par ailleurs, si vous avez évoqué quatorze nouveaux réacteurs, le nombre précis de réacteurs n'est pas mentionné, laissant le champ libre à la filière nucléaire pour en implanter de nouveaux. La durée d'application de ces mesures est particulièrement longue. Alors que le projet de loi initial prévoyait une application de ces dispositions pour une durée de quinze ans, celle-ci a été portée à vingt ans. Peu de personnes croiront que les procédures administ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Stambach-Terrenoir :

...ue d'une fuite en avant en prévoyant la construction de nouvelles centrales, alors que les nouvelles technologies ne sont pas encore au point et qu'on ne maîtrise pas du tout la gestion des déchets qui s'entassent pour des millénaires. Je rappelle par ailleurs que le nucléaire n'est pas une option résiliente au changement climatique, puisque la sécheresse menace directement le refroidissement des réacteurs. J'ajoute la petite cerise sur le gâteau atomique : les mesures que vous proposez multiplieront les dérogations, entraînant une régression du droit de l'environnement. Le candidat Macron avait dit que sa politique serait écologique ou ne serait pas ; c'était du pipeau.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Pochon :

...tion d'événements climatiques extrêmes, catastrophes naturelles, sécheresses. Cette année, plusieurs centrales nucléaires d'EDF ont été contraintes de diminuer leur production à cause de la température trop élevée des cours d'eau utilisés pour leur refroidissement. En 2050, des sécheresses exceptionnelles devraient se produire une année sur deux ; le débit du Rhône, qui alimente plus de quatorze réacteurs, pourrait diminuer de plus de 50 %, par exemple. La multiplication de ces phénomènes conduira à une augmentation significative de la température des cours d'eau et, si le Gouvernement s'obstine à relancer la filière nucléaire, affectera in fine notre indépendance énergétique – car c'est bien ici la question qui nous préoccupe, outre la sécurité des installations. Le présent amendement vi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Thierry :

L'article 4 prévoit que l'autorisation environnementale de création d'un réacteur nucléaire est délivrée après étude d'impact. Cet amendement vise à renforcer les garanties environnementales de l'étude, les enjeux environnementaux spécifiques aux installations nucléaires devant être pris en compte – ressource en eau, rejets, déchets, état radiologique de l'environnement, qualité de l'air et des sols, exposition aux rayonnements ionisants, protection de l'atmosphère. Ces enjeu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Laisney :

Par cet amendement, nous proposons d'exclure explicitement du texte la technologie des SMR, les petits réacteurs modulaires. À ce propos, puisqu'on nous vend un « petit » réacteur, je précise à ceux de nos collègues qui se sont moins intéressés à la question ou aux Françaises et aux Français qui suivent nos débats qu'ils ne doivent pas imaginer qu'il a la taille du Thermomix de leur cuisine. Il s'agit tout de même d'un réacteur nucléaire ! La mention de ce type de réacteur a disparu du texte lors du débat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Pourquoi les émissions de gaz à effet de serre de la France ont-elles augmenté cette année ? Parce que nous avons dû recourir davantage aux énergies fossiles du fait de la défaillance de notre parc nucléaire. Par ailleurs, le nouveau nucléaire ne nous fera pas économiser le moindre gramme de CO2 d'ici à 2030, puisque la construction d'un réacteur prend quinze à vingt ans – si nous parvenons à le construire ! Il est donc faux de dire que le combat contre le réchauffement climatique passe par le nucléaire. Expliquez-nous comment il pourrait nous faire économiser un seul gramme d'énergie fossile dans les sept ans à venir !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Vigier :

Il vise à supprimer toute limitation temporelle dans l'application des mesures du projet de loi destinées à accélérer les procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires. Je le dis clairement : cet objectif est louable. Le texte permet de simplifier la mise en chantier des nouveaux réacteurs. Cependant, il n'est pas souhaitable de limiter dans le temps l'application de ces dispositions. Nous devons apporter le maximum de visibilité à la filière nucléaire et aux branches professionnelles qui contribuent à son développement. Vous le savez, c'est à cette condition que nous pourrons investir durablement pour construire de nouvelles capacités nucléaires. Par ailleurs, la fixation d'une...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorence Goulet :

L'amendement n° 588 tend à remédier à l'une de ces étranges dispositions du projet de loi qui laissent penser que le Gouvernement et la majorité ne veulent pas, en réalité, relancer le nucléaire, et qu'ils feignent seulement de renier leurs erreurs pour s'absoudre des effets catastrophiques de leurs décisions passées. Apparemment, les mesures de simplification de la construction des réacteurs ne devraient rester en vigueur que pendant vingt ans. Nous avons déjà abordé ce problème au sujet de l'article : la relance de notre filière nucléaire en décrépitude sera longue et exigera des efforts importants en temps et en argent : ces mêmes efforts que les Français ont fournis lors de la construction de nos réacteurs, ces mêmes efforts ruinés en quelques années par ceux qui préfèrent plante...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Coulomme :

Le projet de loi prévoit de faciliter l'installation de nouvelles centrales nucléaires à côté de centrales déjà existantes. Ce point devrait nous pousser à nous interroger. Tout d'abord, comme cela a été rappelé à maintes reprises cet après-midi, il faut beaucoup d'eau pour refroidir un réacteur nucléaire. Or le texte s'affranchit des difficultés actuelles d'approvisionnement en eau, mises en lumière par l'hydrométrie et la gestion des aquifères, qui touchent aussi bien les centrales existantes que le territoire français en général. La première question soulevée par le texte est donc bien celle-ci : comment pourrons-nous demain faire cohabiter plusieurs centrales dans une même zone alors...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Laisney :

...vues par le projet de loi en la faisant passer de vingt à quatre ans. Je l'ai dit hier, le Gouvernement et la minorité présidentielle n'ont pas seulement choisi le scénario le plus nucléarisé parmi les six présentés par RTE, mais ils viennent d'inventer, sur un coin de table, un septième scénario qui fait encore davantage la part belle à l'atome, en entérinant la construction de quatorze nouveaux réacteurs, sans doute de type EPR2, dont plusieurs en option – nous attendons toujours de connaître leur nombre –, et de SMR. Lors de l'examen du projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables, une limite de quatre ans avait été envisagée au départ pour les dispositions dérogatoires, mais elle a été supprimée dans la version finale du texte. En prévoyant une durée de vin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Nos collègues du groupe Socialistes et apparentés nous ont convaincus de déposer cet amendement, qui vise à réduire la durée des mesures dérogatoires de vingt à douze ans. Pourquoi douze ans alors qu'il faut quinze ans pour construire un réacteur ? Parce que c'est la durée de dérogation des procédures administratives. Si, au bout de douze ans, la construction d'un réacteur nucléaire n'a pas commencé, c'est qu'elle est mal partie. Nous proposons une dérogation strictement limitée à douze ans pour la construction d'un réacteur nucléaire. Notre collègue Pierre Cazeneuve a indiqué tout à l'heure qu'elle était possible en six, huit ou dix ans...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Schellenberger :

...oraires : si elles l'étaient, nous risquerions de reproduire les erreurs que nous avons commises dans le déploiement de la filière, qui s'est fait par à-coups. Cela crée aujourd'hui des difficultés, en particulier le fameux effet falaise. La question qui devrait se poser, madame la ministre – nous lisons vos déclarations dans la presse –, n'est pas tant de savoir combien nous allons construire de réacteurs nucléaires dans l'immédiat, mais quelle méthode nous devons employer pour créer un flux et donner lieu à une industrie routinière, apte à produire en permanence. Nous ne sommes pas obligés de décider que nous allons absolument construire quatorze réacteurs d'ici telle date, mais il faut que nous soyons capables, de manière régulière – tous les ans –, d'achever des chantiers et de monter en comp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthias Tavel :

...res pendant quatre ans. Ici, dès le départ, le Gouvernement met sur la table des délais beaucoup plus longs : on en est à vingt ans, si l'on retient la rédaction actuelle. Mais aux vingt ans pour le dépôt de la demande, il faut ajouter une bonne quinzaine d'années pour la construction, si l'on se fie aux prouesses réalisées à Flamanville : cela fait trente-cinq ans avant la mise en service de ces réacteurs, qui devrait donc arriver aux environs de 2058, si tout va bien !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Le présent amendement vise à supprimer l'alinéa 7 de l'article 1er D. Cet après-midi, vous avez rejeté mon amendement qui, en référence au discours de Belfort, visait à substituer au nombre de quatorze réacteurs nucléaires la mention de six réacteurs et l'étude de huit autres – vous avez préféré inscrire dans le texte le nombre de quatorze. Toutefois, l'article tel qu'il est rédigé vise à évaluer non seulement les conséquences de la construction de quatorze réacteurs pressurisés européens (EPR) mais également les capacités de production de réacteurs supplémentaires. Je ne sais pas si vous voulez rejoin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Laisney :

Cet amendement, analogue à celui de ma collègue Julie Laernoes, vise à supprimer l'alinéa 7 de cet article, qui prévoit d'étudier la possibilité de construire plus de réacteurs que les quatorze mentionnés à l'alinéa 1. Retraçons l'historique de ce chiffre, qui ne cesse d'évoluer : dans son discours de Belfort, le président Macron – c'était au cours du mandat précédent – avait promis la construction de six réacteurs et l'étude de huit additionnels. Après le passage du texte au Sénat, nous en sommes arrivés à quatorze EPR et neuf réacteurs supplémentaires. Enfin, à la su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Laisney :

Pouvez-vous nous indiquer dans combien de temps Framatome sera-t-il capable de produire en série les pièces maîtresses du réacteur, telles que la cuve ou le couvercle ? Enfin, s'agissant du financement, M. Rémont nous a précisé qu'il estimait le coût de construction des six réacteurs à 52 milliards d'euros. Sachant que celui de Flamanville, qui n'est pas de la même génération, en a déjà coûté 20,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Laisney :

…combien cela coûtera-t-il aux Français de construire quatorze réacteurs, voire davantage ? Qui paiera à la fin ? Cela se traduira-t-il par une augmentation de la facture des Français, par un endettement supplémentaire d'EDF, par une hausse des impôts ou par un prélèvement sur l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique (Arenh) ? Répondez à ces questions qui éclaireront nos débats et renoncez à construire tous vos réacteurs. Surtout, renoncez à en construire ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

Le chiffre que vous évoquez est issu d'un ajout du Sénat qui, dans le rapport qui sera remis au Parlement, demandait l'étude de neuf réacteurs en sus des quatorze mentionnés. Pourquoi neuf ? Très honnêtement, ce chiffre m'échappe complètement, d'autant que les tranches sont réalisées par paire. Le programme du Président de la République n'a pas changé : il prévoit la construction de six réacteurs EPR2 et l'étude de huit réacteurs supplémentaires. Néanmoins, il est toujours intéressant d'interroger la filière sur ses capacités – c'est c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthias Tavel :

Cet alinéa représente une fuite en avant. Alors même que le PDG d'EDF déclare avoir signé pour six EPR et non pour quatorze, vous proposez d'inscrire dans la loi la possibilité d'aller au-delà de ces quatorze réacteurs. C'est quand même assez original ! Vous dites répondre à la question posée par l'amendement. Toutefois, les questions qui se posent pour la construction de quatorze réacteurs ou plus, se posent déjà pour les six premiers. Nous trouvons pour le moins hasardeux, puisque vous ne répondez pas sur ces six EPR, que vous vouliez vous engager sur huit réacteurs supplémentaires – voire je ne sais combien...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

...es annonces et communiquer sur la relance du nucléaire. Ce n'est pas notre fonction première, qui est de légiférer. Nous ne devons donc pas inscrire dans un texte de loi des éléments qui ne figurent ni dans les prospectives énergétiques ni dans les scénarios demandés sur lesquels nous devrions être amenés à nous prononcer. Vous contournez le débat en inscrivant dans le texte le nombre de quatorze réacteurs, ce qui ne fait même pas partie du programme du Président de la République.