77 interventions trouvées.
La loi Climat et résilience oblige les cantines scolaires à proposer un menu végétarien par semaine. Aucun texte n'interdit à une collectivité territoriale de proposer davantage de repas végétariens dans une semaine et, du reste, certaines collectivités le font. Sur le plan pratique, plusieurs éléments tendent à démontrer que l'obligation de proposer deux repas végétariens et/ou une alternative quotidienne n'est pas adéquate. Les collectivités territoriales y sont réticentes et cet...
La loi impose déjà un menu végétarien par semaine et je pense qu'il ne faut pas aller plus loin, car c'est déjà assez compliqué pour les collectivités. Ce qui est le plus gênant, c'est l'idéologie qui sous-tend cette proposition : on voit bien que l'objectif, à terme, est d'interdire la consommation de viande. Et l'on constate déjà une forme d'activisme dans nos territoires. Ainsi, pendant la crise de la covid-19, des maires écologi...
Nos collègues ont déjà évoqué les difficultés pratiques qu'une telle mesure poserait aux cantines et insisté sur la nécessité d'offrir à nos enfants une alimentation équilibrée. Pour ma part, je veux surtout rendre hommage à nos éleveurs, qui sont directement attaqués par ce genre de disposition. Je ne suis pas sûr qu'à l'époque j'aurais voté pour l'obligation d'un repas végétarien par semaine, mais il est hors de question que je vote pour l'obligation d'en instaurer un deuxième. M. Aymeric Caron demande l'interdiction totale des protéines animales : il a le mérite d'être honnête. Vous, vous avez choisi la stratégie du petit pas, mais on voit bien que votre objectif ultime est exactement le même. Nous, nous défendons l'élevage français, qui est une belle filière de notre ag...
...un peu longue, compte tenu du grand nombre d'amendements de suppression déposés sur cet article. Aux croyances personnelles qu'ont exposées nos collègues Blin et de Fournas, je voudrais répondre par des faits scientifiques. Le dispositif introduit par l'article 2 est simple et équilibré. Nous proposons qu'à compter de 2025, les enfants se voient proposer, au choix : deux fois par semaine un menu végétarien sans autre choix et/ou, tous les jours, une option végétarienne. Cette mesure, qui préserve la liberté des collectivités territoriales, a été travaillée avec des acteurs de terrain, en tenant compte des contraintes locales, matérielles ou spatiales. Les gestionnaires et les élus pourront choisir entre ces deux options ; il n'y a donc aucune atteinte au principe de libre administration des collect...
Madame la rapporteure, je vous remercie pour ce long exposé. J'aimerais, quant à moi, vous faire part d'une modeste expérience de terrain, dans laquelle l'idéologie n'a aucune part. La ville de Chartres a décidé d'expérimenter, dans ses cantines, le choix végétarien à chaque repas, et les retours sont plutôt positifs. Le maire de Chartres n'est pas de votre bord politique, mais il a fait le choix de mener cette expérimentation, et il l'a fait librement. Cela prouve que la loi permet déjà aux collectivités qui le souhaitent d'introduire davantage de menus végétariens. Ce que je ne comprends pas, c'est votre volonté d'imposer cette mesure à toutes les commune...
...s heureuse d'entendre un soutien du Gouvernement défendre la liberté des collectivités locales, car ce n'est pas toujours le cas. Pour notre part, nous nous battons pour la liberté des enfants de choisir ce qu'ils mangent et de manger des fruits et des légumes. Aujourd'hui, sept enfants sur dix sont obligés de manger soit de la viande, soit du poisson ; nous demandons qu'ils aient une alternative végétarienne. Et nous le demandons d'abord pour des raisons de justice sociale : ce sont les enfants d'ouvriers qui ont le moins accès aux fruits et aux légumes ; à l'adolescence, un enfant de cadres consomme 75 grammes de fruits et légumes de plus par jour qu'un enfant d'ouvriers. Nous le demandons ensuite pour le climat. Oui, il faut planifier et contraindre, si nous voulons réduire massivement nos émiss...
Vous dites que ce sont les enfants des milieux populaires qui ont le moins accès aux fruits et aux légumes ; mais ce sont eux aussi qui ont le moins accès aux protéines animales de qualité. Vous parlez des volailles importées : avant de nous battre pour qu'il y ait des menus végétariens dans les cantines tous les jours, battons-nous pour qu'il y ait un maximum de produits locaux, en renforçant les filières locales. Ce texte a une dimension idéologique et je souscris aux propos du président sur la liberté des collectivités. Le choix qui est actuellement offert aux enfants me paraît tout à fait acceptable.
J'adhère aux propos de la rapporteure et je souhaiterais revenir sur les craintes qu'ont exprimées certains collègues au sujet de l'élevage. S'il y a deux menus végétariens par semaine, il ne restera que deux repas au cours desquels on proposera de la viande aux enfants. Ce peut être une bonne occasion de réaliser la transition écologique dont nous avons besoin et de passer d'un élevage intensif à un élevage extensif : la viande sera de meilleure qualité et ce sera une bonne chose pour l'environnement.
Une seule ville en France a une vraie expérience en matière de plats végétariens : c'est Strasbourg. Depuis vingt ans, un menu végétarien est proposé chaque jour aux enfants. Longtemps, ces menus n'ont représenté que 3 % des repas distribués. Dans le cadre du plan Climat, voté il y a six ans, on a baissé le prix du repas végétarien, afin de le rendre plus attractif. On n'a pas dépassé les 5 %, malgré toute la publicité qui a été faite. Strasbourg est aussi la seule ville en ...
Si l'on veut atteindre la neutralité carbone, il faut réduire de 20 à 70 % notre consommation de viande. Proposer une option végétarienne relève donc simplement du bon sens. Si j'ai bien compris, vous dites que c'est aux collectivités de penser pour les enfants : elles peuvent donc prendre en otage le cerveau des enfants ? Monsieur le président, vous dites qu'il faut laisser aux maires la liberté de décider, mais ce qui prévaut, dans notre pays, ce n'est pas la liberté des maires, c'est celle des citoyens ; en l'occurrence, la l...
Je souhaite vous faire part de deux expériences personnelles. D'abord, j'ai une petite-fille qui, à l'âge de 8 ans, a décidé d'être végétarienne et qui, durant sa scolarité au collège, n'a jamais pu avoir un repas équilibré, parce qu'on ne lui a pas proposé de menu végétarien. J'étais assez remonté, d'autant plus que c'était le collège où j'ai été principal pendant vingt et un ans. Je suis favorable à ce qu'il y ait une option végétarienne quotidienne dans les cantines scolaires : cela me paraît incontournable. J'ai également été direc...
Je partage l'avis de la rapporteure : il faut manger moins de viande, mais mieux. Pour ma part, je serais plutôt favorable à une alternative végétarienne au quotidien dans nos cantines. Néanmoins la loi Egalim a introduit, à compter du 1er janvier 2022, l'objectif d'un taux d'approvisionnement de 50 % de produits durables et de qualité, dont 20 % de produits issus de l'agriculture biologique. C'était il y a un an : il me semble nécessaire de faire le bilan de l'application de cette loi avant de prendre de nouvelles décisions. Par ailleurs, je c...
Monsieur le président, j'ai écouté avec intérêt votre raisonnement, mais je ne comprends pas en quoi le fait de passer de un à deux repas végétariens par semaine changerait quelque chose du point de vue de la liberté des collectivités. Aujourd'hui, vous trouvez qu'imposer deux repas, c'est aller contre leur liberté. Mais lorsque vous avez voté la loi Egalim, vous n'avez pas vu d'inconvénient à leur imposer un menu végétarien par semaine. Il est vrai que c'était une autre époque, puisque vous décidiez aussi, alors, de fermer des réacteurs nucl...
L'urgence climatique nous oblige à accélérer et nous ne pouvons plus laisser le choix aux collectivités. Le temps de la bifurcation écologique est venu et elle doit aussi passer par nos assiettes. Passer à un deuxième repas végétarien par semaine, c'est diminuer de 12 % les émissions de gaz à effet de serre sur un an. Vous dites qu'il faut trouver des solutions pour consommer plus de produits français et plus de viande locale. J'ai déjà indiqué que les villes qui introduisent un deuxième repas végétarien ou qui proposent une alternative quotidienne achètent plus de viandes locales et de meilleure qualité. Pourquoi ne tenez-vo...
Je partage votre préoccupation, mais ce n'est pas l'objet du texte que nous examinons. La sensibilisation des chefs aux menus végétariens ou végétaliens est très insuffisante. Le sujet fera d'ailleurs l'objet d'une mission d'information. Toutefois, je ne suis pas sûre qu'un objectif de réduction chiffré soit souhaitable, d'autant que sa mise en œuvre pourrait s'avérer délicate. Mon avis est donc défavorable sur les deux amendements.
L'idée est intéressante. La loi Égalim a déjà instauré une obligation de formation sur les menus végétariens à destination des cuisiniers de la restauration collective qui peine à s'appliquer. Mon avis sera toutefois défavorable, comme pour les autres demandes de rapport.
D'après l'Observatoire national de la restauration collective bio et durable, 20 % des cantines sans menu végétarien proposent de la viande bio et locale, contre 38 % pour les cantines qui proposent un menu végétarien par semaine et 50 % pour celles qui en proposent un par jour. Autrement dit, plus il y a de menus végétariens, plus il y a de viande locale – voilà qui devrait rassurer les collègues inquiets pour les éleveurs locaux. L'amendement a pour objet de demander un rapport évaluant l'opportunité de guid...