Intervention de François Pupponi

Réunion du 2 novembre 2016 à 11h15
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

Merci, monsieur l'ambassadeur, pour votre présence et pour vos réponses. J'ai plusieurs questions à vous poser.

J'observe, à propos du conflit au Haut-Karabagh, que la version des faits diffère selon les parties. Chacune considère que c'est l'autre qui a été à l'initiative de ce qui s'est produit, et que c'est l'autre qui a commis des exactions insupportables. C'est ce qui s'est passé au mois d'avril. Des photos ont circulé, qui montraient des soldats azerbaïdjanais paradant avec une tête d'Arménien. Cela dit, c'est toujours très compliqué.

De mon côté, je me suis permis un jour d'aller au Haut-Karabagh, dont une partie est incontestablement arménienne de par son histoire, de par sa culture. Cela étant, que tous les territoires occupés ne soient pas forcément arméniens, je crois que tout le monde est prêt à en discuter.

Quoi qu'il en soit, je retiens de vos propos qu'il est sans doute possible de trouver un juste milieu, et qu'il y a une volonté affirmée d'essayer de trouver une solution. De fait, on ne peut pas laisser perdurer un conflit larvé comme celui-ci, qui fait plusieurs centaines de morts de chaque côté tous les ans.

Comment voyez-vous les choses ? Si chacun campe sur ses positions, on n'arrivera jamais à trouver un accord de paix. La France sait bien que parfois, pour pouvoir faire la paix avec ses ennemis, il faut collectivement faire des efforts pour trouver un modus vivendi et faire évoluer la situation. Et c'est vrai dans tous les pays du monde. Quel effort l'Azerbaïdjan serait-il prêt à faire pour que l'on puisse trouver une solution acceptable pour tout le monde, dans ce terrible conflit ?

Par ailleurs, un livre qui vient de sortir sur le Qatar met en cause un certain nombre de personnes, appartenant notamment au groupe d'amitié France-Qatar. De la même façon, une émission de télévision a évoqué les relations difficiles et parfois complexes entre certains parlementaires français et l'Azerbaïdjan.

Dans le premier cas, j'ai demandé au président de l'Assemblée nationale que l'Assemblée porte plainte, dans la mesure où ce livre met en cause le fonctionnement d'un groupe d'amitié dans sa globalité, en jetant l'opprobre sur les membres de ce groupe. Dans le second cas, qui concerne l'Azerbaïdjan, y a-t-il eu dépôt de plaintes ? En l'occurrence, un certain nombre d'élus et de personnalités françaises avaient été mises en cause dans l'émission d'Élise Lucet, Cash investigation.

Enfin, vous avez parlé de l'ensemble des minorités religieuses au cours de votre intervention, mais pas des Arméniens. Or ne peut pas à la fois revendiquer le fait que le Haut-Karabagh est en Azerbaïdjan, et nier le fait qu'il y existe une importante communauté religieuse arménienne. Comment voyez-vous les choses ?

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