Bien sûr, mais ce dont il faut se préoccuper avant tout en ce qui concerne le monde de l'énergie, comme le souligne Isabelle Kocher, notre nouveau directeur général, c'est de la révolution énergétique à l'oeuvre. Ce n'est pas exactement pour demain, mais l'on va passer d'un monde de grandes installations centralisées à un monde décentralisé de petites installations dédiées à la production solaire ou éolienne. Cela va avoir pour conséquence de diminuer l'importance des gros contrats d'approvisionnement et de réduire les liens de dépendance entre pays consommateurs et pays producteurs.C'est confirmé par l'Agence internationale de l'énergie, qui a rendu aujourd'hui son rapport annuel, World Energy Outlook, dans laquelle elle met en exergue le développement rapide de l'éolien et du solaire, qui, d'ici à quelques années, mettront un terme à la prépondérance des énergies fossiles.
Cela étant dit, pourquoi l'Azerbaïdjan ? Parce qu'Engie estime que la place du gaz dans le bouquet énergétique européen est amenée à croître, ou, en tout cas, à rester significative. Or, si l'on regarde une carte des réserves gazières situées à proximité de l'Europe, se détachent deux grandes sources qui sont d'ailleurs les plus compétitives en termes de prix : d'une part, la Russie, et, d'autre part, une zone qui s'étend autour de la Caspienne et qui comprend l'Azerbaïdjan, le Turkménistan et l'Iran, qui, jusque très récemment, était fermé.