Intervention de Arnaud Erbin

Réunion du 17 novembre 2016 à 14h15
Mission d'information sur les relations politiques et économiques entre la france et l'azerbaïdjan au regard des objectifs français de développement de la paix et de la démocratie au sud caucase

Arnaud Erbin, directeur international d'Engie, accompagné de M. Philippe Hochart, directeur de projet à la direction internationale, et de Mme Valérie Alain, directrice des relations institutionnelles :

Avons-nous l'intention d'accroître nos achats ? Nous avons commencé à négocier le contrat Shah Deniz en 2006 ; nous sommes entrés dans le projet Apchéron en 2009. À l'époque, le monde des hydrocarbures était complètement différent de ce qu'il est aujourd'hui : le prix du pétrole était élevé et, sur le marché du gaz, c'étaient les vendeurs qui dictaient leur loi, alors qu'il s'agit plutôt, actuellement, d'un marché d'acheteurs. Si nous cherchons toujours à diversifier notre approvisionnement, ce n'est donc pas notre priorité absolue.

Par ailleurs, il convient d'être prudent s'agissant de ce type de projections, qui sous-entendent que des investissements seront réalisés alors que – c'est votre deuxième question – les prix des hydrocarbures ont évidemment un effet direct sur les activités d'exploration et de production ainsi que sur les investissements. En outre, l'Azerbaïdjan, comme d'ailleurs l'Iran, réinjecte une bonne partie de son gaz dans les puits pétroliers pour contribuer à la production pétrolière. Cet élément doit être pris en considération par les entreprises qui, comme la nôtre, cherchent à acheminer du gaz vers l'Europe et rencontrent alors une forme de concurrence. La Turquie peut également représenter un débouché assez facile pour le gaz en provenance d'Azerbaïdjan.

Aujourd'hui, il n'est pas dans nos intentions de développer massivement nos contrats d'approvisionnement en gaz, car il est facile de trouver du gaz spot à des prix intéressants.

Pour en revenir à la chute des cours, nous l'avons vécue en direct dans le cadre de notre projet Apchéron. Alors que nous en sommes à la phase de définition de ce que l'on appelle le projet de développement, nous avons dû redimensionner le projet pour tenir compte des moindres revenus à attendre du pétrole, étant donné les prix actuels.

En ce qui concerne votre question sur les contrats, la visite d'un Président de la République est toujours une bonne nouvelle, car elle permet d'accélérer la réalisation d'un projet, de souligner la qualité de la relation bilatérale, etc. Pour nous, cela a-t-il été déterminant ?

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