Vous avez caricaturé les propos de Jean-François Mancel et Thierry Mariani, avec lesquels je n'ai pourtant pas d'affinités politiques particulières.
J'ajoute que votre défiance à l'égard des parlementaires est l'exact inverse de la confiance totale que vous manifestez aux organisations non gouvernementales (ONG). En tant que parlementaire et ancien journaliste, j'aimerais que les magazines d'investigation enquêtent sur certaines ONG et leurs pratiques. Il serait intéressant, par exemple, de connaître le financement de Transparency International et de sa section française, Transparency France, actuellement présidée par M. Daniel Lebègue, un ancien directeur adjoint du Trésor et directeur général de la Caisse des dépôts et consignations. J'ai même demandé une enquête parlementaire sur ce sujet.
J'en viens aux groupes d'amitié. J'ai fait deux séjours en Azerbaïdjan, dont le premier au cours de la précédente législature, lorsque le groupe d'amitié était présidé par Jean-Louis Dumont. On nous reproche souvent d'appartenir à des groupes d'amitié avec des pays qui ne sont pas démocratiques : il est pourtant indispensable que les membres de la commission des affaires étrangères participent à des groupes d'amitié avec toutes sortes de pays, quel que soit leur régime – car nous n'aurions guère de travail pendant notre mandat si nous nous contentions d'appartenir à des groupes d'amitié avec des démocraties solidement établies !
Voici ce qui me gêne dans le procès que vous avez indirectement fait à François Scellier : au fond, vous estimez, par votre propos et dans vos reportages, que la participation à un voyage qui ne serait pas intégralement financé par l'Assemblée nationale constituerait d'emblée un facteur de corruption.