Intervention de Jean-Pierre Dufau

Réunion du 23 juillet 2014 à 11h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Dufau :

La situation au Proche-Orient est en effet tragique. Des sentiments particuliers ont tendance à se développer dans les opinions publiques en faveur d'un camp ou de l'autre. Cela prend des proportions anormales dans des pays qui ne sont pourtant pas concernés par le conflit, en France et ailleurs. Nous en arrivons à une situation paradoxale : ce conflit, que l'on présentait comme localisé, perdure et enflamme à nouveau les esprits à l'échelle internationale. Or nous nous contentons souvent de renvoyer les deux camps dos à dos, en les traitant sur un pied de stricte égalité, et nous sommes incapables de faire respecter le droit international et des règles minimales : un cessez-le-feu, un accès humanitaire, le respect des droits de l'homme. Après l'échec de toutes les tentatives que vous avez évoquées, monsieur le directeur général, comment faire pour imposer effectivement ces règles ? Quel pourrait être le bon interlocuteur ?

S'agissant de la crise en Ukraine, après avoir affirmé qu'ils disposaient de preuves leur permettant d'identifier les auteurs de cette ignoble attaque terroriste contre un avion de ligne – ce n'est la première fois qu'ils affirment ainsi des choses –, les Américains semblent faire machine arrière, sans doute pour des raisons compréhensibles liées à la difficulté de mener l'enquête et d'obtenir la coopération des différentes parties sur le terrain. Qu'en est-il en réalité ? Les présomptions sont fortes, mais dispose-t-on vraiment de preuves tangibles ? D'autre part, on a dit que les boîtes noires avaient été récupérées par les uns puis par les autres. A-t-on des certitudes en la matière ?

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