On s'investit et on dialogue. Cette ligne est évidemment plus facile à énoncer qu'à mettre en oeuvre concrètement. Néanmoins, si l'on s'intéresse aux paramètres de règlement du conflit, il est frappant de constater que l'écart est assez faible entre Israéliens et Palestiniens qui appartiennent au camp de la paix. Le problème, c'est qu'il y a un « hold-up » par les extrémistes des deux côtés. Tout l'enjeu consiste donc à recréer un consensus entre les deux parties du camp de la paix.
L'islamisme radical constitue une menace majeure non seulement au Moyen-Orient, mais aussi en Afrique du Nord et au Sahel. Il convient de traiter cette menace de manière globale. La réponse répressive est nécessaire, mais elle ne peut être la seule. Il n'est pas possible de régler la situation au Moyen-Orient et de vaincre tous les mouvements extrémistes par une approche exclusivement militaire et sécuritaire, comme le pensait l'administration Bush après le 11 septembre 2001. Pour avancer, il est nécessaire d'apporter des solutions politiques aux crises.
Pour l'heure, l'urgence est d'obtenir un cessez-le-feu. MM. Ban Ki-Moon et Kerry s'y emploient sur le terrain. Il est de notre intérêt à tous que les efforts américains aboutissent dans les jours qui viennent.