Créer un couloir humanitaire est généralement une idée pertinente, mais un tel couloir doit être sécurisé militairement, ce qui suppose l'emploi de la force. Il faut donc soit que l'État concerné – en l'espèce Israël – en accepte le principe, soit que le Conseil de sécurité l'impose par une résolution sous chapitre VII. Dans ce second cas, cela implique que les États-Unis soient d'accord. Or il y a souvent un risque de blocage au Conseil de sécurité.
La Jordanie est fragilisée par la crise syrienne. Il convient, d'une part, de garantir sa sécurité et sa viabilité et, d'autre part, de préserver le rôle politique qu'elle joue dans la gestion des crises de la région, en tant qu'État arabe modéré.