Intervention de Jacques Myard

Séance en hémicycle du 18 septembre 2013 à 15h00
Redonner des perspectives à l'économie réelle et à l'emploi industriel — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Enfin, nous avons accordé beaucoup d’avantages sociaux, parfois sous la pression européenne. Ce qui m’amène à parler de la deuxième série de fautes macroéconomiques, qui se retrouvent au niveau de l’Europe.

On nous a tout d’abord imposé, par les traités, le « tout concurrence », qui devient le deus ex machina de toute solution économique. Et je suis de ceux qui se dressent vent debout contre cet ultra-libéralisme, ce playing level field qui a totalement déstabilisé un certain nombre de nos industries. Et dans le même temps, nous avons complètement ouvert nos frontières : aujourd’hui, notre tarif extérieur commun est à quatre points alors qu’à l’extérieur, la Chine, l’Inde, même les États-unis savent jouer des contingents, voire des pics tarifaires. Nous avons joué l’absence totale de réciprocité dans ces relations et nous n’avons pas de politique industrielle. Je me souviens d’une conversation avec un ancien commissaire à l’industrie, à Bruxelles : je lui avais demandé – en allemand – si le terme même de politique industrielle était devenu une insulte pour la Commission. Ce à quoi il m’a répondu, après avoir hoché la tête et réfléchi quelques instants : « De moins en moins ». Où est la politique industrielle de l’Union européenne qui devrait être couplée avec celle de la France ? Il n’y en a pas !

Enfin, cerise sur le gâteau, notre monnaie est totalement inadaptée, surévaluée…

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