Intervention de Philippe Duron

Séance en hémicycle du 12 novembre 2013 à 21h30
Loi de finances pour 2014 — Écologie développement et mobilité durables

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Duron :

Je vois une contradiction dans le discours de nos collègues. Alors qu’au début de la séance, nous avons vu Martial Saddier et plusieurs de ses collègues s’inquiéter des conséquences de la suspension de l’écotaxe pour le financement des infrastructures, il n’est plus question, en cette fin de séance, que de suspendre, voire de supprimer l’écotaxe. Je veux rappeler que le principe du financement des infrastructures par des recettes affectées a été décidé par le Gouvernement de M. Raffarin et en particulier son ministre des transports, Gilles de Robien, ce dont on ne saurait les blâmer, car ils se basaient sur une idée juste, selon laquelle l’effort à consentir devait être partagé entre le contribuable et l’usager –c’est le principe même de l’écotaxe.

Par ailleurs, il faut se souvenir que les élus bretons ont fait des demandes considérables en matière d’infrastructures. Lors des auditions auxquelles j’ai participé avec mon ami André Chassaigne et d’autres parlementaires de l’opposition, les élus bretons sont venus avec tout un catalogue de revendications –qui, parmi les revendications exprimées en d’autres points du territoire, n’étaient pas les moins exigeantes, loin de là ! Bien évidemment, tout cela a un prix : la RN 164, il faut la financer, tout comme la LGV Rennes-Brest !

Enfin, quand on évoque les conséquences que l’écotaxe serait supposée avoir sur l’économie, je veux rappeler que, ce matin même, la Fédération nationale des travaux publics –la FNTP –a émis un second communiqué visant à défendre l’écotaxe, soulignant que la suspension de cette mesure mettait, dès cette année, 4 000 emplois en danger dans le secteur des travaux publics.

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