Intervention de Dominique Lefebvre

Séance en hémicycle du 10 septembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation économique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Lefebvre :

Sur le plan budgétaire tout d’abord. Après les dérives des deux précédents quinquennats, qui se sont traduites par le doublement de la dette en dix ans – 900 milliards d’euros, excusez du peu –, nous avons réduit de moitié le déficit structurel, lequel s’était constamment aggravé entre 2007 et 2011, et nous avons divisé par trois le rythme d’évolution de la dépense publique.

Sur le plan économique ensuite. Après la dégradation historique des marges des entreprises constatée entre 2007 et 2012 et la perte de compétitivité durable de nos entreprises, nous avons mis en place le CICE, le crédit d’impôt compétitivité emploi, renforcé les programmes d’investissement d’avenir, défini 34 plans de filière industrielle, soutenu les filières innovantes, créé la Banque publique d’investissement. Nous avons cassé la spirale infernale de la dégradation de la compétitivité française et mis fin au recul constant de la France dans les classements internationaux.

Dans le même temps, nos priorités – notre système éducatif, notre modèle social – ont été maintenues : la réduction d’impôt sur le revenu de 700 euros en moyenne pour les ménages les plus modestes, la revalorisation du RSA et l’arrivée de 22 000 professeurs stagiaires en témoignent.

Pour autant, la situation économique reste fragile et la situation internationale a changé : les crises majeures pesant sur l’économie mondiale, la panne de croissance dans la zone euro et la désinflation compriment l’économie européenne.

Nous devons nous adapter à ces circonstances, non en changeant le cap ou les objectifs fixés depuis deux ans – la croissance, l’emploi, la baisse des impôts, le Pacte de responsabilité et de solidarité, le sérieux budgétaire –, mais au contraire en faisant les efforts nécessaires en vue de les atteindre.

Nous devons également réorienter les politiques européennes vers plus de croissance, plus d’investissement, avec une meilleure coordination des politiques budgétaires et un euro moins fort.

Pouvez-vous donc nous dire, monsieur le ministre, comment le Gouvernement entend prendre en compte ces nouvelles données macroéconomiques dans sa stratégie de retour de la croissance et de l’emploi ?

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