Intervention de Jacques Krabal

Séance en hémicycle du 10 septembre 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Réforme territoriale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Monsieur le Premier ministre, la rentrée est mouvementée. Pouvoir d’achat, fiscalité, chômage, licenciements sont hélas à l’ordre du jour. Ainsi, à Château-Thierry, le groupe GEA, qui emploie plus de vingt mille salariés dans le monde, délocalise son segment « Farm Technologies Acier » vers les Pays-Bas. Il a pourtant perçu de l’argent au titre du CICE. Ainsi la pérennité du site de Château-Thierry et ses trois cents employés est menacée. Votre ministre de l’économie est informé de cette situation.

À ces inquiétudes récurrentes s’ajoute celle de la deuxième carte régionale, avec le rapprochement entre la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais. S’il satisfait la Somme et Amiens, il provoque dans une grande partie de l’Aisne colère et manifestation : près de deux mille personnes ont manifesté samedi à Château-Thierry parmi lesquels des commerçants, des artisans, des agriculteurs, des viticulteurs et de nombreux élus de tout le département. Historiquement, culturellement, économiquement, l’Aisne est attirée par Reims, la Marne et par la Champagne. Au XVIIe siècle déjà, Jean de la Fontaine déclarait qu’il était un « homme de Champagne ».

Si la carte idéale n’existe pas, nous pouvons l’améliorer. Certains de vos ministres ont déclaré que des modifications seraient possibles. Les solutions existent ! Au-delà du droit d’option prévu, qui n’était qu’un leurre, permettons aux départements qui le souhaitent, comme l’Aisne, de pouvoir quitter dès maintenant leur région d’origine pour une nouvelle région plus cohérente.

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