Intervention de Marie-Christine Dalloz

Réunion du 10 septembre 2014 à 9h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

L'alinéa 5 de l'article 3 laisse supposer que l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution – ACPR – aura un droit de regard sur les choix des États non membres de l'Espace économique européen. Comment mettre une telle disposition en pratique ? Je crains que tout cela ne soit que de l'affichage !

À quel titre notre pays serait-il condamné – car il s'agit bien de cela – à abonder à hauteur de 25 à 30 milliards d'euros le Fonds de résolution unique ? Ce montant est colossal. Nous sommes déjà l'un des deux seuls pays européens dont les banques acquittent une taxe sur les salaires. Elles ne pourront pas supporter une ponction supplémentaire. Nous assistons aujourd'hui à une véritable fuite à l'étranger des salariés des banques françaises. Si nous ne réagissons pas, notre système bancaire s'affaiblira et, demain, il ne sera plus en mesure de financer notre économie.

1 commentaire :

Le 12/09/2014 à 21:11, perrier jeanmarc a dit :

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Que les banques "paient" une taxe sur les salaires me parait presque normal, de la part d'entreprises qui spéculent et fondent leur seule et unique activité sur le commerce de la dette. Car oui, les banques ne sont que des intermédiaires économiques, qui sont devenus et se sont imposés au cours de l'histoire (en usant de diverses méthodes, dont certaines sont loin d'être honnêtes), des agents intermédiaires spéculatifs. Une banque pour rappel est un agent du troisième secteur économique (services), et ne crée aucun richesse réelle. Les banques sont de plus les plus gros concentrateurs de richesses et de monnaie connus avec les groupes d'assurance. Elles sont donc largement en mesure de financer le Fonds de résolution ainsi que demandé, aurions nous oublier le renflouement de 2008 à destination des banques et issu des deniers publics ? A leur tour de mettre la main à la poche et de participer à l'effort collectif, car il ne faut pas oublier que le modèle économique défendu est et reste un système qui arrive en bout de course. Et qu'il serait bon de mettre en place un atelier de réflexion sur le devenir de celui-ci, car il coûte de plus en plus cher, et cela car le monde est fermé, et que la pression économique augmente plus vite que la population sur laquelle les banques la font peser (sans aucune intention de la réduire, ni de la reconnaitre par ailleurs). Il serait temps qu'un peu de franchise franchisse les portes de l'assemblée, et s'invite dans les salons. Le temps qu'il reste avant la prochaine crise financière est cours.

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