Intervention de Charles de Courson

Séance en hémicycle du 18 juillet 2012 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2012 — Article 2, amendement 276

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

La présidente du Medef a déclaré : « Si une politique économique clairement favorable aux entreprises n'est pas clairement définie et n'entre pas en vigueur, les défaillances se multiplieront à un rythme tel que l'assiette fiscale globale des impôts et taxes se réduira comme peau de chagrin. Le risque que nous courrons alors ne sera pas celui d'une croissance faible mais d'une récession. Je le répète : la croissance passera par les entreprises ou ne sera pas. »

Mes chers collègues, arrêtons de dire que le Gouvernement crée des emplois. Où vous croyez-vous ? Ce n'est pas le Gouvernement qui crée des emplois, ce sont les entreprises. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Or est-ce que la mesure que vous voulez nous faire adopter va dans le sens d'une politique favorable aux entreprises ? La réponse est clairement négative.

Par ailleurs, la majorité socialiste devrait écouter davantage son aile gauche, et notre collègue communiste, auteur d'une excellente intervention, a rappelé que c'est aux salariés modestes et moyens que vous allez retirer 5 milliards d'euros de pouvoir d'achat. En êtes-vous conscients ? Vous essayez de masquer ces 5 milliards, par la méthode Le Roux, en disant que vous allez augmenter le prélèvement sur l'ISF. Très bien ! Cela concerne tout au plus 300 000 familles. Pensez-vous que ces 2,3 milliards enrichiront les 9 millions de salariés dont vous faites baisser le pouvoir d'achat de 430 euros en moyenne ? Monsieur Le Roux, un peu de sérieux !

Vous n'allez pas au bout de votre réflexion, car comment crée-t-on de l'emploi ? Croyez-vous que c'est vous qui le décidez ? Croyez-vous qu'avec les mesures que vous prenez, vous allez solidifier les entreprises ? Par exemple en commençant par leur retirer un certain nombre d'aides en matière d'emploi ?

Enfin, monsieur le rapporteur général, vos propos relatifs à M. Machin et à Mme Michu pour désigner les salariés modestes ne sont pas dignes du niveau de notre débat. Nous ne sommes pas à Bobino avec Thierry le Luron !

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