Intervention de François-Michel Gonnot

Réunion du 18 décembre 2012 à 17h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

François-Michel Gonnot, président de l'ANDRA :

Non. Même si certains pays repoussent totalement cette idée d'installations réversibles. En effet, les rejets en mer avaient été arrêtés au cours des années soixante pour faire place à une solution considérée comme définitive : celle des stockages géologiques.

Nous travaillons aussi sur une question qui est également apparue à la faveur du débat organisé en 2005 par la Commission nationale du débat public : celle de la mémoire – de ce que nous aurons fait et de ce que nous aurons déposé dans les installations – à conserver à l'intention des générations futures. Il s'agit là d'un formidable chantier pour les sciences humaines. En pratique, nous allons enfermer, dans un « coffre-fort » enfoui à 500 m sous terre, un certain nombre de choses qu'on nous demande de surveiller en en entretenant le souvenir précis. Cela supposera de faire appel à des techniques qui ne sont pas encore toutes disponibles : nous n'avons par exemple pas encore idée des supports informatiques certainement destinés à remplacer les clés USB et autres mémoires actuelles… Nous réfléchissons donc à ce problème avec la défense nationale, ainsi qu'avec les archives nationales et départementales. Aujourd'hui, les questions sont plus nombreuses que les réponses. Nous ne disposons encore que de pistes et de scénarios.

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