Intervention de Éric Ciotti

Séance en hémicycle du 5 février 2016 à 15h00
Protection de la nation — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Je ne voudrais pas interférer dans les problèmes de la majorité…

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, le débat que nous entamons aurait pu et aurait dû constituer un instant exceptionnel pour notre démocratie.

L’instant où la représentation nationale se penche sur sa conception de la nation dans sa loi fondamentale : une nation qui réunit et protège ceux qui adhèrent à nos valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité ; une nation qui exclut ceux qui ont décidé de l’abattre, animés par le fanatisme, l’obscurantisme et la haine.

L’instant où la représentation nationale déclare sa volonté de combattre jusqu’au dernier les terroristes avec les armes de la République.

Hélas, depuis le Congrès de Versailles, vous avez abaissé à un niveau médiocre ce grand débat qui aurait dû élever la République. La France appelle à l’unité nationale : vous lui offrez la synthèse socialiste – ô combien difficile, nous venons de le voir !

Une fois de plus, une fois de trop sans doute, le Président de la République n’a pas été à la hauteur des enjeux. Le spectacle offert par ses calculs, par ses revirements, par ses arrière-pensées, a encore un peu plus abîmé la fonction qu’il occupe.

Monsieur le Premier ministre, j’ai envie, en cet instant, de vous demander de vous ressaisir !

Notre famille politique, avec l’esprit de responsabilité qui la guide depuis le début de cette législature dans le combat contre le terrorisme, a exprimé dès le 16 novembre une position claire. Oui, nous pensons qu’il est utile et sans doute nécessaire d’inscrire dans la Constitution l’État d’urgence, comme l’avait demandé le comité Balladur.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion