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Jacques Myard
Question N° 97912 au Ministère de l’europe


Question soumise le 19 juillet 2016

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M. Jacques Myard appelle l'attention de M. le ministre des affaires étrangères et du développement international sur la réunion qui s'est tenue le 6 juin 2016 au quai d'Orsay avec une délégation du Conseil local d'Alep. Le site du ministère mentionne cette réunion mais ne donne, curieusement, aucune information sur l'identité des participants. Comme on le sait, la ville d'Alep durement assiégée est coupée en deux depuis le retrait des forces du régime de Bachar Al-Assad en 2012, entre une zone contrôlée par les forces gouvernementales et une zone administrée par des forces dites rebelles. Or la plupart de ces forces rebelles sont dans les mains du Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaida ou de mouvances islamistes qui lui sont affiliées telles Ahrar al-Cham qui partagent une vision obscurantiste de l'avenir de la Syrie et sont soutenues notamment par la Turquie d'Erdogan dont le jeu trouble dans la région est manifeste. Les bombardements sont présentés à tort exclusivement comme le fait du régime de Bachar al Assad et de ses alliés russes par les médias et l'OSDH, observatoire dont la crédibilité est fort contestable. Si la situation humanitaire suscite une inquiétude légitime et doit nous conduire à soulager les souffrances des populations civiles, il faut cependant se garder d'une vision simplificatrice de la réalité. Il lui demande s'il peut lui communiquer le nom des membres de la délégation du Conseil local d'Alep réunis en sa présence le 6 juin 2016. Dans l'intérêt de la lutte prioritaire contre Daech et ses soutiens, il lui demande que la France ait, comme un certain nombre de pays européens ou les États unis d'Amérique, une représentation en Syrie avec la nomination d'un chargé d'affaires.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

1 commentaire :

Le 20/12/2016 à 20:46, chb17 a dit :

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La question de J Myard (spécialiste du renseignement, et donc des coups fourrés!) est en fait une accusation, à laquelle ce gouvernement complice de la destruction de la Syrie ne pourra évidemment pas répondre, s'agissant d'un élément de plus dans une longue opération de propagande.

La "lutte prioritaire contre Daesh et ses soutiens" n'est que de l'affichage, au regard du soutien apporté par le gouvernement aux rebelles putschistes (depuis 2012), au regard des relations qu'il entretient avec les pétrodictatures ,ou avec l'état d'apartheid, ou avec le plus grand terroriste de ces deux derniers siècles : les USA. Tous ces complices ont en fait une seule priorité : virer Bachar.

Le Parlement, imité dans une large mesure par l'opinion, ne tient pas rigueur ni aux ministres ni au président de leurs choix violant notamment la Charte de l'ONU. Alain Juppé, préparant la terrible agression contre la Libye, avait été tout autant pardonné de la fourniture d'armes aux rebelles libyens "en anticipation de la résolution de l'ONU".

Il est vrai que, à d'autres sujets, des "responsables pas coupables", ou "coupable dispensée de peine", sont exonérés par la République de leurs responsabilités, délits ou crimes, beaucoup plus facilement qu'un voleur de fromage.

Une justice d'apparence pour un pays dirigé par du personnel sans conscience ne lui reprochera sûrement pas leur rôle dans la mort de quelques centaines de milliers de syriens, et dans la destruction de leur prospérité et de leur patrimoine : le cynisme, même vaincu, est récompensé.

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