Intervention de Annie Genevard

Séance en hémicycle du jeudi 7 décembre 2023 à 9h00
Souveraineté de la france nationalité immigration et asile — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Elle s'est exprimée clairement en faveur d'un accueil inconditionnel de tous les étrangers qui souhaitent venir irrégulièrement sur notre sol.

Il y a les aveugles qui ne voient pas ce qu'ils voient, enracinés dans une idéologie qui fait fi des réalités, en se réfugiant dans des certitudes d'une autre époque. Pourtant, « Nul n'est censé ignorer la réalité », pour reprendre la formule de Laurent Obertone.

Et puis il y a les cyniques, qui font fi de l'intérêt général pour de petits calculs qui servent leurs intérêts politiques. Cette attitude de la gauche radicalisée est au prix d'un double renoncement : renoncement à voir la réalité et renoncement à entendre les Français qui vous disent, enquête après enquête, qu'il y a trop d'arrivées d'étrangers en France, ce que corroborent parfaitement les statistiques du ministère de l'intérieur : ces arrivées n'ont jamais été aussi nombreuses qu'en 2022. Actuellement, 78 % des Français considèrent qu'il y a trop d'immigrés en France ; c'est 11 points de plus en cinq ans. C'est le prix de l'irrésolution.

Les Français ne sont pas racistes, et pourtant certains vivent des situations extraordinairement difficiles. Allez donner des leçons aux habitants du quartier de La Chapelle à Paris qui vivent un enfer. Ce qui s'y passe est une honte absolue. Honte aussi à ceux qui ne veulent rien changer et n'offrent comme perspective que les eaux dangereuses de la Méditerranée ou les tentes de fortune des trottoirs de nos villes. Est-ce là l'humanité ?

Diminuer l'immigration, c'est précisément le sens des plafonds migratoires que nous voulons instaurer. Bien sûr, la gauche ne veut pas de quotas, mais la majorité n'en veut pas davantage. Vous l'avez dit clairement lors de l'examen du projet de loi pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration, la semaine dernière en commission. Et pourtant, monsieur le ministre de l'intérieur, vous avez déclaré à propos de cette proposition de loi constitutionnelle : « Discutons-en ! »

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion