Intervention de Joël Giraud

Séance en hémicycle du 10 octobre 2016 à 16h00
Modernisation développement et protection des territoires de montagne — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud :

Issu de plusieurs générations de montagnards originaires de plusieurs massifs et de plusieurs pays européens, je ne peux que me réjouir de l’intensité du moment que notre gouvernement nous donne aujourd’hui de vivre. En 1986, je faisais mes premiers pas en politique, à vingt-six ans, dans le sillon de mon père brutalement décédé, pour entrer au conseil municipal d’une bourgade haut-alpine, l’Argentière-la-Bessée, en plein effondrement économique, avant d’en être élu maire. Dans ces années-là, mon prédécesseur dans cet hémicycle, Robert de Caumont, portait, avec d’autres collègues parlementaires parmi lesquels je tiens à citer Louis Besson, Augustin Bonrepaux et René Souchon, la voix des montagnards, ce qui a abouti à l’adoption à l’unanimité, le 9 juillet 1985, de loi Montagne. À l’époque, je n’imaginais pas – ou peut-être l’espérais-je – qu’à mon tour, je serais l’un des porte-parole de la cause de la montagne. Trente ans plus tard, je suis heureux et fier de participer au renouveau de ce texte et de soutenir ce gouvernement, qui a décidé d’oeuvrer à ce projet.

Permettez-moi d’avoir une pensée pour notre ancienne ministre du logement, de l’égalité des territoires et de la ruralité, Sylvia Pinel, qui affirmait le jeudi 16 octobre 2014 à Chambéry, devant les élus de la montagne, que la politique de la montagne avait été « d’une certaine manière précurseur de la notion d’égalité des territoires » et qu’« à bien des égards, la montagne [était] en avance dans la gestion de certaines problématiques qui toucheront plus tardivement d’autres espaces de notre pays ».

Oui, innover en montagne ou « innover la montagne » a souvent conduit la France tout entière sur la voie de l’innovation. Le Premier ministre a été l’un des premiers convaincus, et je demeure très sensible à l’engagement qu’il a pris à Chamonix, le 7 octobre 2015, devant l’ensemble des membres du Conseil national de la montagne. Je lui renouvelle mes remerciements pour la confiance qu’il m’a accordée dans ma mission au sein du Conseil national de la montagne – une fonction dans laquelle j’ai succédé à Martial Saddier dans une continuité plus que républicaine.

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