Intervention de Michel Piron

Réunion du 30 septembre 2015 à 16h30
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Piron :

Loin de moi l'idée d'occulter les difficultés immenses que soulèvent ces questions, mais, bien que vous ayez évoqué l'action de la France depuis août 2014, je m'interroge : pourquoi la France n'a-t-elle pas été entendue à l'époque, alors que l'Allemagne l'a été ensuite ? Nous avons quand même eu l'impression à un moment donné – ce n'est qu'une impression, mais elle a été forte – que le pays des droits de l'homme, c'était l'Allemagne, avec Mme Merkel.

L'urgence, c'est d'accueillir, vous l'avez très bien dit. Mais, après avoir accueilli, il faut répartir. Les choses sont désormais claires pour ce qui est de la répartition entre pays européens, mais pouvez-vous nous donner des précisions en ce qui concerne la répartition interne ? En Allemagne, la question est traitée au plus haut niveau, dans le cadre d'une conférence avec les Länder. Qu'en est-il en France ?

Ensuite, il faut intégrer. Pourriez-vous nous apporter un éclairage sur l'apprentissage de la langue ? C'est un élément absolument fondamental, qui conditionne notamment l'accès à l'emploi pour ceux qui souhaitent s'intégrer. La comparaison avec l'Allemagne me semble, là aussi, éclairante.

Ainsi que vous l'avez indiqué, l'Union européenne apporte une aide importante aux pays les plus touchés, notamment aux pays voisins, la Jordanie, le Liban et la Turquie. Quel est votre sentiment à propos de la politique turque sur ces questions ? Elle semble quelque peu ambiguë.

La difficulté est encore plus grande avec les pays d'origine, car, dans un certain nombre d'entre eux, on ne sait même plus ce qui reste de l'État. Se pose alors la question de notre action diplomatique et militaire.

Dans cette affaire, on le sait bien, l'opinion publique joue un rôle majeur. Mais on peut soit la prendre à témoin, soit la suivre, soit la précéder. C'est de ce point de vue que j'ai admiré, à un moment donné, la position de Mme Merkel. Je reconnais qu'il est très difficile de privilégier l'information et la raison sur la communication et l'émotion. Mais, si l'on pouvait faire en sorte qu'elles ne se contredisent pas, ce serait une bonne chose.

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