Intervention de Valérie Boyer

Séance en hémicycle du 21 mai 2014 à 15h00
Autorité parentale et intérêt de l'enfant — Article 7

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

La garde alternée que vous instaurez là me paraît tout particulièrement inquiétante. En effet, l’article 7 pose le principe selon lequel la résidence de l’enfant est fixée au domicile de chacun de ses parents, afin de traduire leur égalité. Mais avec ce principe d’égalité érigé partout, je vous le dis : qui veut faire l’ange fait la bête.

La résidence alternée, mes collègues l’ont dit, met en danger l’enfant, le fragilise. Sur le plan économique, elle est catastrophique : elle impose que les deux parents aient une résidence d’une surface à peu près égale, qu’ils ne soient pas trop éloignés l’un de l’autre et surtout qu’ils s’entendent. Or, ils sont en plein en train de régler un problème de séparation. On demande à des parents séparés de s’entendre mieux dans la séparation que dans l’union ! C’est paradoxal, cela les fragilise eux aussi, cela compromet leur avenir professionnel, familial et sentimental, et surtout cela met l’enfant au coeur d’enjeux qui le dépassent. Cela le transforme en balle de ping-pong.

Dans 95 % des cas de résidence alternée, il n’y a pas de pension alimentaire. Et bien que cela vous ait fait hurler hier soir, je le répète : beaucoup de parents demandent la résidence alternée pour se soustraire au paiement de la pension alimentaire. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

1 commentaire :

Le 22/05/2014 à 20:02, vagner a dit :

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Que l'on commence par faire respecter les droits de visite et que les pensions soient payées et ce sera un pas vers l'égalité ! maman de 4 enfants ,jamais eu de pension alimentaire c'est la caf qui m'aide et mes enfants ont souvent attendu leur père !!!!

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