Intervention de Sandrine Doucet

Séance en hémicycle du 16 juin 2016 à 15h00
Homologation d'une année scolaire passée à l'étranger — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Doucet :

C’est faux, et c’est ignorer que la majorité parlementaire et le Gouvernement ont déjà mis en place toute une politique pour faciliter et valoriser la mobilité.

La France dispose d’un réseau éducatif puissant et performant dans le monde, qui accueille des milliers de Français. Au retour des élèves en France, les démarches pour réintégrer un établissement scolaire public sont les mêmes que celles prévues lors d’un changement de domicile.

Il est vrai que certains parents choisissent de scolariser à l’étranger leurs enfants dans des établissements qui ne sont pas reconnus par le ministère français de l’éducation nationale. La situation de chaque élève est alors traitée individuellement, par les recteurs ou les directeurs académiques des services de l’éducation nationale. Cette procédure est normale : il faut pouvoir évaluer le niveau et les besoins pédagogiques de l’élève.

Surtout, ce qui distingue la présente proposition de résolution de ce que nous faisons déjà, c’est que vous, vous privilégiez l’aval, c’est-à-dire la réintégration du jeune dans le système scolaire après son retour en France, alors que notre politique concerne l’amont, avec la volonté de démocratiser les mobilités ; tel est d’ailleurs le sens des mesures récemment prises par la ministre. Il convient en outre de rappeler ce qui a été mis en place par le passé, notamment lors du débat qui a eu lieu, il y a deux ans, sur le montant des bourses attribuées dans le cadre du programme Erasmus. Quand on a installé le nouveau dispositif Erasmus +, il fut question de verser une part du financement sous la forme de prêts aux étudiants.

La France a milité pour que ce montant du budget de l’Union européenne alloué aux prêts soit le plus bas possible afin que les bourses, ce véritable outil de démocratisation et de mobilité dans l’enseignement supérieur, soient octroyées en plus grand nombre. De fait, on a constaté dernièrement une volonté de favoriser la mobilité pour les titulaires du baccalauréat professionnel. Selon les données d’une enquête de l’agence Erasmus+, tout ce que peuvent apprendre les jeunes gens hors de nos frontières, dans un secteur professionnel, peut être valorisé. Cela permet aussi à des jeunes parfois un peu éloignés du monde scolaire de valoriser des compétences non académiques.

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