Interventions sur "père"

24 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...ger quoi que ce soit au texte. Nous considérons, pour notre part, que l'intérêt supérieur de l'enfant devrait toujours être la boussole de nos travaux. Si vous aviez vraiment pris en considération l'intérêt supérieur de l'enfant, peut-être seriez-vous animés de certains doutes. Or vous n'avez que des certitudes au moment de priver les enfants de la branche paternelle de leur filiation et de leur père, ce qui constitue à nos yeux un préjudice majeur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Monsieur le rapporteur, si, pour vous, la défense de l'intérêt supérieur de l'enfant consiste à admettre qu'un enfant privé de père sera plus heureux et plus envié – ce que vous avez affirmé en commission spéciale –, alors nous n'avons pas du tout la même définition de l'intérêt supérieur de l'enfant.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

Ne commençons pas à accuser les autres de blesser. Ici, personne n'a l'intention de blesser et c'est d'ailleurs souffrance contre souffrance. Ce texte blesse tous ceux qui ont été formidablement aimés par un père, en leur disant que cela n'a aucune importance, que l'on peut être sans père. Certains ont été élevés par des pères qui, heureusement, étaient là ! Certes, vous ne risquez pas de supprimer les pères dans ce texte : il n'y en a pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

Mais vous blessez tous ceux qui ont souffert de ne pas en avoir et tous ceux qui ont été incroyablement aimés par leur père. Oui, il y a des mères maltraitantes et oui, il y a des pères merveilleux ! Nous pensons qu'un père peut formidablement aimer. Puisque vous parlez d'amour, parlons-en : nous pensons qu'un père peut nourrir d'amour à un point que vous n'imaginez pas ! Même après sa mort, on s'en souvient encore ; même après sa mort, cet amour continue à vivre. Nous pensons qu'un père peut aimer démesurément. Or vo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...e ici une mise au point sur certaines contradictions qui concernent l'intérêt supérieur de l'enfant. Devoir aller à l'étranger pour obtenir une PMA est une véritable souffrance pour les femmes qui ne peuvent pas y avoir recours en France. C'est vrai, personne ici ne sous-estime cette douleur. Mais pourquoi ne nous parle-t-on jamais de la souffrance des enfants qui sont nés – ou vont naître – sans père ? À chaque fois, vous vous placez du point de vue des adultes et les droits de l'enfant ne sont jamais considérés. Votre texte serait une loi d'amour octroyant de nouveaux droits, comme l'ont encore répété Mme Fiat et le garde des sceaux avant elle. Tout d'abord, je ne savais pas que l'on pouvait légiférer sur l'amour. Ensuite, croyez-vous vraiment et sincèrement que l'on ne retire rien à l'enfa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale :

Oui, madame Genevard. Je vous mets au défi de produire une vraie analyse prétendant qu'un enfant né sans père est condamné au malheur car c'est inexact ; tout prouve même le contraire. L'intérêt supérieur de l'enfant est notre priorité, ce dont nous nous préoccupons avant de nous intéresser au projet parental. L'enfant d'abord. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

C'est quand même terrible, monsieur le rapporteur, de tout voir en termes de bonheur et de malheur. Contrairement à ce que vous affirmez, nous n'avons jamais dit – j'y insiste : jamais – que les enfants sans père seraient condamnés au malheur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Pas plus que le bonheur, le malheur n'est pas automatique dans la loi. En revanche, nous disons que les enfants qui auront été délibérément privés d'un père resteront toute leur vie dans cette situation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Avec ce texte, vous dites aussi à tous les hommes que le père n'est pas indispensable. Même si nous convenons qu'il est loin d'être parfait, tant s'en faut, le père est indispensable dans l'ordre symbolique. Nous ne sommes pas dans l'ordre réel, celui du bonheur et du malheur ; arrêtez avec ça ! La loi n'a rien à voir avec l'émotion. Nous sommes là pour regarder les choses de manière objective. Quant aux études, parlons-en ! Outre le fait qu'elles sont bia...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...tout se passe bien – pour les adultes, en fait – malgré les vicissitudes familiales. Rien de tout cela ne dit quoi que ce soit du schéma symbolique que le projet de loi prévoit. Dans ces conditions, je le répète : laissez de côté les questions de bonheur et de malheur. Les gens sont capables de vivre leur vie tranquilles. Nous voulons alerter sur les risques de priver délibérément des enfants de père – certains d'entre eux le rechercheront tout au long de leur vie – et d'adresser à tous les hommes le message que leur rôle n'est pas indispensable. Nous appartient-il de leur dire cela ? Nous pensons que non.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...e emporter des conséquences différentes pour ses divers auteurs. Ces contradictions sont sans équivoque. On marche sur la tête ! On cache, on trafique, on ment, et c'est vous qui organisez cette imposture. Pour consolider ce mensonge, vous le rendez incontestable et éternel : les deux femmes, par leur seule volonté, pourront empêcher l'enfant d'établir un lien de filiation avec celui qui est son père. Mais où est donc l'intérêt de l'enfant ? Où est la protection de sa liberté, de sa volonté ? Aux oubliettes ! Le troisième totem, dont on parle peu, est la manipulation embryonnaire et ses dérives eugénistes. L'article 17 permettra en effet la modification génétique des embryons humains, laquelle emportera des conséquences et des risques dont nous ne savons rien – ou si peu. Concrètement, des g...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

… et je refuse que nous nous engagions sur une pente aussi dangereuse. Il ne me paraît pas bon d'amplifier encore le phénomène, déjà très répandu dans notre société, des familles sans père. Du reste, je ne suis pas certain que tous les députés de la majorité s'accordent sur les principes éthiques.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Or, en lisant votre texte de loi, on ne peut que répondre non. Toutes les études psychiatriques sérieuses établissent que les rôles du père et de la mère sont structurellement différents et complémentaires pour l'enfant, et vous vous apprêtez tout simplement à nier cela.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...liques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l'intérêt supérieur de l'enfant doit être une considération primordiale. » Il est évident que l'intérêt supérieur de l'enfant n'est pas garanti par ce projet de loi. L'enfant doit pouvoir bénéficier d'une filiation crédible. Il n'est pas l'enfant de la technique. Or, avec la PMA sans père, on prive délibérément et définitivement l'enfant du droit à disposer d'une filiation paternelle. Chacun peut avoir sa définition du respect de l'intérêt supérieur de l'enfant, mais, si vous refusez cet amendement, cela montrera à l'évidence que cela n'est pas une priorité pour vous.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Touraine, rapporteur de la commission spéciale :

C'est lorsqu'ils arrivent à l'école maternelle qu'ils se rendent compte qu'il y a d'autres enfants qui, eux, ont un père et une mère, et que c'est bien aussi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Aujourd'hui, des voix honnêtes s'élèvent, pour demander des études sérieuses, avec des cohortes représentatives. Je vous renvoie à un avis de l'Académie nationale de médecine de 2019 – c'est tout récent – qui mentionne des risques graves de troubles pour l'enfant privé d'un père et d'une mère.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Il faut peser ses mots. Comme je l'ai déjà dit en première lecture – je craignais que mon fils m'en veuille, mais non, alors je le répète – j'ai été enceinte à 17 ans. Mes parents ont vu leur fille se faire traiter de tous les noms. On nous annonçait, à mon fils et moi, le pire avenir. Or nous voici aujourd'hui, moi députée, sur ces bancs, lui boulanger, autonome. Son père a eu peur et s'est barré pendant la grossesse, mais mon fils se débrouille très bien tout seul !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

Cela ne peut durer. Personne ne peut avoir une telle prétention. Je le répète : ce projet de loi, c'est souffrance contre souffrance. Certains de ceux dont vous parlez souffrent certainement, mais les autres aussi. Par exemple, vous niez la souffrance de ceux qui ont manqué d'un père. Pour vous, ce n'est pas grave, et cela leur est indifférent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Bien sûr, certains pères sont démissionnaires, sont de mauvais pères. Mais ils existent et les enfants le savent. Cela fait toute la différence.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

...devons sortir de la rhétorique pour en arriver aux sujets de fond sur l'éthique. Comme le dit le titre Ier, il nous faut élargir aux nouvelles technologies nos principes éthiques. Quels sont-ils ? Le respect de la personne et de la dignité humaine. Ce texte, amendé et coconstruit, permet de les faire correspondre aux technologies actuelles. Nous gagnerions à avancer dans le débat. La question du père – je mets ici ma casquette de thérapeute – n'est pas limitée à une incarnation physique : elle réside d'abord dans des figures d'identification que l'enfant rencontrera au cours de sa croissance. L'anthropologie, l'ethnologie, les cultures, le monde montrent que l'enfant grandit avec les rencontres. On ne peut en faire fi en disant que la seule rencontre qui importera dans sa vie sera celle de so...